Cette année, le 11e Salon international du livre d'Alger (11e Sila), a été l'occasion pour un nouvel éditeur d'annoncer son entrée sur la scène de l'édition algérienne et de présenter des partitions qui dénotent un intérêt certain pour la culture et un professionnalisme indiscutable dans le domaine. Les éditions Alpha, puisque c'est d'elles qu'il s'agit, se sont donc lancées dans cette «aventure éditoriale», certes, périlleuse mais ô combien passionnante, en mettant tout leur amour du livre, tout leur savoir-faire dans la communication et surtout toute leur volonté à faire revivre la passion pour le livre et à redonner le goût de la lecture aux lecteurs. Faisant partie d'une importante boîte de communication, Alpha Design, qui a vu le jour il y a quelques années, et qui a pu marquer sa présence et s'imposer en un temps record, dans le domaine de la communication, de la publicité et de l'audiovisuel, les éditions Alpha ont pu naître grâce «à la confiance, à l'intérêt et à la volonté de promouvoir la culture en général et le livre en particulier dont ont témoigné les deux responsables de cette structure, à savoir messieurs Brahim et Djaber Djelmani Hani», comme le souligne si bien le directeur de l'édition, Lazhari Labter, qui n'est plus à présenter, étant lui-même écrivain, poète et ancien directeur des éditions Anep. A côté des deux revues, Bien-être et Algérie Football édités par Alpha Design, les éditions Alpha mettent sur le marché déjà une dizaine de titres, romans, nouvelles, histoires et autres, qui viennent enrichir le patrimoine livresque algérien. Amar Belkhodja, ancien journaliste converti en chercheur en histoire, ayant à son actif de nombreuses publications, a sorti chez cet éditeur, deux titres: Le colonialisme, les crimes impunis et Momo, la magie des mots; Abderrahmane Mostefa et Mansour Benchehida ont coécrit: Kaki, le dramaturge de l'essentiel, un essai qui se veut un hommage à un grand homme de théâtre. Hamid Grine pour La Dernière prière, Fayçal Ouaret pour Terres noires, journal de Pauline Roland à Sétif, Mohamed Attaf pour L'Arbre de la chance, Mohamed Nacer pour Abou Al Yakdhan et Essouhouf al arabia al djazaïria, Abderrahmane Zakad pour Le Vent dans le musée, Abderrezak Hellal pour Place de la Régence; Catherine Stoll-Simon pour Si Mahmoud ou La renaissance d'Isabelle Eberhardt, autant de noms et de titres qui témoignent d'un réel intérêt pour le livre dans toutes ses disciplines. En hommage à un grand homme de la culture algérienne disparu il y a une année, un poète et un parolier qui a tant donné au chant, à la musique et au patrimoine algérien, les éditions Alpha ont eu à coeur d'éditer, à titre posthume, El Haoufi, chants de femmes d'Algérie du défunt Mohamed Lahbib Hachlaf à qui, promesse a été faite que ce recueil verrait le jour. Le vendredi 10 novembre, date de clôture du Salon, un hommage lui sera rendu au stand des éditions Alpha, pavillon central, en présence de la veuve du défunt. De nombreux autres titres sont prévus chez cet éditeur qui commence déjà à faire parler de lui...