La politique économique dont s'est doté le programme politique du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune vise à fonder l'avenir de l'Algérie sur les valeurs et les réalités endogènes et exogènes. A ce titre, il propose de promouvoir tout le patrimoine économique du pays, la créativité, l'innovation, la compétitivité afin d'accroitre la richesse nationale, les revenus, l'emploi et en même de contribuer au rayonnement de l'Algérie sur l'échiquier international. Ce dynamisme économique et social a été au menu de la réunion du Conseil des ministres qui s'est tenu samedi sous sa présidence pour l'examen des grands axes de l'économie nationale à travers l'examen des bilans et perspectives de relance et de développement particulièrement que le potentiel économique du pays est très riche et se caractérise par la multiplicité et la diversité de ses richesses. Un potentiel qui dès lors est perçu comme une matière première inépuisable, un gisement à la disposition des créateurs de richesses et d'entrepreneurs et surtout dans le but de discipliner la vie de l'économie nationale. A ce titre, le chef de l'Etat a invité tout le monde à approfondir les réflexions sur les réformes indispensables à l'enracinement d'un nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et l'économie de la connaissance, des valeurs de justice sociale, de démocratie et de citoyenneté. C'est pour tirer les conséquences de ces impératifs que le chef de l'Etat a exhorté le gouvernement à accélérer le processus d'élaboration du Plan d'action, en veillant à assurer la cohérence d'ensemble des actions du gouvernement. Poursuivant ses orientations, le président de la République a insisté sur l'impératif de hiérarchisation les priorités en fonction de nos capacités financières et matérielles, en établissant un calendrier précis de mise en œuvre. Il a également mis l'accent sur l'impératif de veiller à la concrétisation de l'ensemble des engagements pris, afin de rétablir la confiance de notre peuple envers ses dirigeants, en privilégiant, pour cela, une démarche pragmatique fondée sur la concertation, la franchise la transparence et la rigueur et orientée exclusivement vers la réalisation de l'intérêt général. Le chef de l'Etat, a notamment déclaré que cette démarche doit s'appuyer sur notre détermination à opérer une véritable rupture avec les pratiques du passé et promouvoir de nouveaux modes de gouvernance à la mesure des espérances de notre peuple.
Industrie et Mines Lors de son intervention sur ce dossier du secteur de l'Industrie et des Mines, Tebboune a ordonné la rupture avec les pratiques du passé, étant donné que les citoyens attendent la concrétisation des promesses auxquelles il s'est engagé afin de constater le changement dans leur quotidien. Il a déclaré que le plan industriel doit comprendre trois (03) mesures, en l'occurrence : - La première, revêtant un caractère urgent, doit apporter des réponses concrètes aux dossiers sensibles, particulièrement l'importation de véhicules en kits SKD-CKD, insistant sur l'assainissement de cette situation et la mise en place de nouvelles règles, outre la question du Complexe sidérurgique d'El-Hadjar. - À moyen et long termes, il a déclaré que l'effort doit être orienté vers la création d'une véritable industrie, constituée essentiellement des industries légère, petite et moyenne, génératrices de richesse et faisant la rupture avec les industries consacrant la dépendance. Le recours excessif à l'importation a figé les esprits et tué l'esprit d'initiative et la capacité de création et d'innovation des Algériens, a-t-il déploré. - Le président de la République a insisté également sur l'impératif de mettre un terme à l'influence accrue des lobbies et des groupes d'intérêts dans les politiques publiques. Il a appelé, en outre, à la mise en place d'un système juridique stable pour une durée d'au moins dix (10) années à même d'assurer une lisibilité aux investisseurs, l'objectif étant d'inciter les hommes d'affaires à investir. Concernant les importations d'équipements et de services, le Président Tebboune a mis en avant la nécessité d'instaurer un contrôle strict afin d'éviter les situations dramatiques engendrées, par exemple, par les appareils de chauffage, ordonnant une enquête approfondie à cet égard. Par ailleurs, le président de la République a évoqué l'importance du développement des industries manufacturières, telle la transformation de l'alfa, et les industries agro-alimentaires. Soulignant l'intérêt d'encourager l'investissement privé et de consacrer des fonds étatiques à l'investissement dans les secteurs stratégiques, M. Tebboune a recommandé un appui immédiat à l'investissement privé, avec la possibilité d'accorder des incitations importantes aux opérateurs utilisant les matières premières locales.
Agriculture et industrie piliers essentiels Pour le chef de l'Etat, l'agriculture et l'industrie sont des piliers essentiels pour l'économie nationale, a indiqué le président de la République, soulignant l'impérative rupture avec les pratiques du passé en s'orientant vers de nouveaux modes de gestion du secteur adaptés aux besoins et spécificités de notre pays. Évoquant l'agriculture saharienne et des montagnes, le président de la République a appelé à l'encouragement des créneaux créateurs de richesse, telles l'arboriculture fruitière et l'apiculture, avec une réduction des prix, pour que ces produits soient à la portée du citoyen. Il a instruit la création d'un Institut de l'agriculture saharienne au Sud qui aura pour mission la formation et l'encadrement dans ce type d'agriculture, mettant l'accent sur l'impératif de libérer le secteur de l'agriculture des entraves bureaucratiques. Par ailleurs, le Président a abordé la question de l'importation des viandes, plaidant pour l'encouragement de la production locale afin de réduire la facture d'importation. Il a ordonné également un état des lieux du foncier agricole dans toutes les wilayas et l'accélération de la régularisation de la situation juridique des terrains. Dans ce sens, le Président a identifié deux priorités pour le secteur de l'agriculture : le traitement définitif, dans un délai n'excédant pas six (06) mois, de la question du manque de lait, à travers la mise en œuvre d'une politique de modernisation et de partenariat. Il a relevé, en outre, l'impératif de mettre en place une politique nationale de stockage de produits alimentaires afin de pallier les problèmes de commercialisation. Dans le même sillage, M. Tebboune a jugé primordial de résoudre le problème d'irrigation, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud, en vue de l'augmentation des superficies irriguées, à travers l'utilisation de moyens modernes. Par ailleurs, le Président a abordé la question de l'importation des viandes, plaidant pour l'encouragement de la production locale afin de réduire la facture d'importation. Il a ordonné également un état des lieux du foncier agricole dans toutes les wilayas et l'accélération de la régularisation de la situation juridique des terrains. Dans ce sens, le Président a identifié deux priorités pour le secteur de l'agriculture : le traitement définitif, dans un délai n'excédant pas six (06) mois, de la question du manque de lait, à travers la mise en œuvre d'une politique de modernisation et de partenariat. Il a relevé, en outre, l'impératif de mettre en place une politique nationale de stockage de produits alimentaires afin de pallier les problèmes de commercialisation.
Accélération du programme de logement Le président de la République a insisté sur l'impératif de finaliser les programmes en cours dans les meilleurs délais. Il a souligné que la réalisation de tout nouveau programme de construction de logements doit prendre en compte les contraintes de financement. Il ne doit surtout pas se faire au détriment de la qualité, des aspects architecturaux et de l'aménagement urbain. Il a mis en avant, également, sur le droit du citoyen à un logement décent, soulignant l'impératif de lutter contre l'habitat précaire et d'éradiquer les bidonvilles, à travers la prise de mesures nécessaires à même d'empêcher leur réapparition, outre des sanctions à l'encontre des contrevenants. À ce propos, il a instruit les ministres de l'Intérieur et de l'Habitat de mettre en place un mécanisme spécial pour le suivi de cette question et la lutte contre les cas de connivence en la matière. Le président Tebboune a réitéré l'impératif de concrétiser ses engagements en matière de logement. Par ailleurs, le Président de la République à donné des orientations pour l'amélioration de l'habitat, à travers un renforcement du contrôle technique des constructions, la lutte contre la fraude dans les matériaux, l'interdiction de l'utilisation du bois dans les chantiers publics afin de préserver la richesse forestière, et la réduction des importations. À ce propos, il a instruit la création d'une banque du logement et a exhorté à une réflexion globale sur la création de villes périphériques afin de contenir l'exode vers les grandes villes. Évoquant les questions urgentes dans ce contexte, M. Tebboune a mis l'accent sur la nécessité de les résoudre en associant la société civile, appelant à un changement dans les comportements, les mentalités et les pratiques, et à prendre des décisions adéquates, notamment en ce qui concerne les marchés de proximité.
Perspective de développement du commerce intérieur et extérieur Le Président a recommandé la mise en place d'un guide statistique pour promouvoir la production nationale, avec l'interdiction d'importer les produits fabriqués localement, dans l'objectif de protéger le produit national et de réduire la facture d'importation. Dans le même ordre d'idées, M. Tebboune a instruit la création de laboratoires au niveau de tous les accès frontaliers, ports et aéroports, en collaboration avec le ministère de la Santé, en associant l'Université, en vue du renforcement des mécanismes de contrôle des importations alimentaires selon les normes internationales, pour la protection des citoyens contre les produits contrefaits avec la consolidation des procédures judiciaires contre la fraude. Dans le même sens, le président de la République a donné des instructions pour la création de zones franches avec les pays africains limitrophes afin d'en finir avec le fléau de la contrebande. Par ailleurs, il a souligné l'impératif de réduire la facture d'importation des médicaments, en encourageant la production locale et en soumettant les produits pharmaceutiques importés à la certification pour la protection de la santé des citoyens. En matière de commerce extérieur, le président de la République, tout en prenant acte des déficits de notre balance commerciale, a indiqué que les mesures de rationalisation des importations ne doivent pas se faire au détriment du fonctionnement des entreprises et des besoins essentiels des consommateurs. Il a aussi indiqué que les mesures de protection de la production nationale et de défense commerciale doivent être envisagées avec intelligence et dans le respect de nos engagements commerciaux internationaux. La stratégie de promotion des exportations hors hydrocarbures doit être très vite mise en œuvre, en étroite collaboration avec les départements ministériels concernés. S'agissant des accords commerciaux déjà conclus ou ceux encore en discussion, le président de la République a chargé l'Exécutif de faire une évaluation rigoureuse et objective de leurs effets sur l'économie nationale, tout en soulignant que la politique du commerce extérieur doit faire l'objet de mécanismes de concertation sectorielle plus renforcés. Enfin, le président de la République a souligné que l'importation doit être un complément à l'économie nationale, et non une alternative. hydrocarbures". Évoquant les questions urgentes dans ce contexte, M. Tebboune a mis l'accent sur la nécessité de les résoudre en associant la société civile, appelant à un changement dans les comportements, les mentalités et les pratiques, et à prendre des décisions adéquates, notamment en ce qui concerne les marchés de proximité.
Santé Suite à l'exposé sur ce secteur, le président de la République a ordonné une rupture avec les pratiques du passé dans le domaine de la santé et l'adoption d'un plan d'urgence axé sur deux priorités, à savoir la prise en charge dans les services d'urgence et la prise en charge des femmes enceintes. Estimant que les Urgences et les Services obstétriques sont le maillon faible du système sanitaire, M. Tebboune a appelé à une réorganisation du secteur et à des mesures pratiques en matière de formation de médecins urgentistes et de paramédicaux, en plus de l'encouragement de ces médecins à travers des incitations appropriées. Par ailleurs, le président de la République a mis en avant l'importance de la prévention en concertation avec les associations de la société civile, dont certaines peuvent être d'utilité publique, et partant bénéficier des aides de l'État, dans l'objectif d'alléger les Urgences et d'encourager le recours aux polycliniques de proximité, outre la mise en place de mécanismes de consultation pour éviter les déplacements inutiles aux Urgences. Dans ce contexte, le président de la République a mis en garde contre le refus d'admission des femmes enceintes juste avant l'accouchement par n'importe quel service médical. Soulignant l'impératif du dépistage précoce des maladies gériatriques, chroniques et des cancers, le Président Tebboune a relevé l'impératif d'une réflexion sérieuse sur la problématique du service civil et de mesures incitatives, en accordant la priorité à la formation de médecins du Sud, pour pallier définitivement au manque de spécialistes dans cette région du pays.
Start-up et PME Intervenant au terme de cet exposé, Monsieur Tebboune a ordonné l'élaboration d'un programme urgent pour les start-up et les petites et moyennes entreprises (PME), notamment la création d'un Fonds spécial ou une banque destinée à leur financement. Il a également ordonné l'organisation d'Assises nationales avec la participation des compétences nationales, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, avec le maintien et la redynamisation du dispositif Ansej. Il a chargé le Premier ministre d'élaborer un mécanisme pour le suivi de l'opération de numérisation des institutions de l'État.