Le chef de l'Etat, dans son allocution de mardi dernier devant les cadres de la nation, a évoqué toute l'importance de la charte pour la paix et la réconciliation nationale qui relève d'une stratégie de “paix patiemment élaborée”. Un document à travers lequel le peuple algérien dans son écrasante majorité s'est exprimé pour dire halte à la "fitna". Le référendum populaire proposé par le Président, a été accueilli favorablement au quatre coins du pays. La très forte participation des citoyens et des citoyennes au scrutin du 29 septembre 2005 s'est voulue une volonté massive de trouver une solution équitable et satisfaisante à la crise, afin d'éliminer toutes les conséquences et les affres de cette grande fitna, d'ouvrir une page nouvelle entre Algériens et Algériennes, et en vue d'une paix, d'une sécurité stable assortie de réconciliation nationale. Le texte de loi portant application de la charte est clair à cet effet, l'Etat, est engagé, avec l'approbation du peuple, à rechercher les solutions à tous les problèmes des victimes de la tragédie nationale par la voie réglementaire. "La Charte pour la paix et la réconciliation nationale adoptée librement par le peuple algérien a entrepris de dénouer définitivement la crise dans laquelle était plongé le pays à travers une prise en charge adéquate de la situation engendrée par la tragédie nationale sous tous ses aspects, sans exception. Cette situation, nous avons choisi de la traiter dans le respect de nos seules valeurs", a rappelé le président de la République dans son allocution devant les cadres de la nation. Ce qui signifie que l'évaluation de la mise en œuvre des textes d'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ne "laisse place à aucun doute quant à la prise en charge adéquate de tous les citoyens et de toutes les familles touchées, à un titre ou un autre, par la tragédie nationale". Ainsi, le président Abdelaziz Bouteflika mandaté par le peuple pour appliquer cette charte, n'a épargné aucun effort, moral et matériel, pour que ces familles et leurs ayants droit continuent de faire l'objet de sa considération, de son hommage et d'un soutien total. A ce jour, les statistiques avancées par le chef de l'Etat portant sur un 80 000 cas, toutes catégories confondues de victimes de la tragédie nationale, ont été étudiées au niveau des 48 commissions de wilaya chargées d'examiner les dossiers de ces citoyens et de ces familles. Ce processus de réconciliation nationale a permis d'ouvrir "une ère nouvelle pour notre peuple et pour notre pays qui entreprend désormais et d'être le creuset d'une société harmonieuse dont les citoyens, égaux en droits et devoirs, s'attellent à resserrer leurs rangs et à rassembler leurs énergies pour construire ensemble un avenir meilleur pour eux et leurs enfants", a mis en relief le Président. La réconciliation nationale a été une attente réelle des Algériens. C'est une attente d'autant plus pressante que l'Algérie est interpellée par les multiples défis de développement auxquels elle est confrontée. Ainsi, sans le retour de la paix et de la sécurité, nulle démarche de développement politique, économique et social ne peut donner les fruits qu'ils attendent. Car, faut-il le rappeler, toute l'Algérie a été durant toute une décennie privée de cette paix et de cette sécurité. Aujourd'hui, grâce à la volonté et à l'assurance engagée par le président Bouteflika, tout un chacun apprécie l'importance de la réconciliation nationale pour la consolidation définitive de la paix et de la sécurité.