Par: Ammar Zitouni Les espoirs dictés par l'intérêt national ne doivent pas être déçus ni entravés par un activisme politicien consciencieusement fabriqué ici et là, afin de provoquer un embrasement socio-politique dont les conséquences seraient une menace sur la cohésion nationale. Le rejet de la plateforme de redressement du pays avancée par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, est la preuve qu'il y a des individus qui travaillent pour allumer la mèche afin d'obtenir enfin la concrétisation de leur illusions et rêves qu'ils ont perdus depuis l'avènement du mouvement populaire, le succès retentissant de l'élection présidentielle du 12 décembre dernier, l'alignement des corps constitués, ANP-Gendarmerie nationale et Sûreté nationale sur les revendications justes et légitimes du peuple. Aussi, cherche-t-on par tous les moyens, tous les subterfuges à couper le lien entre l'Etat et le peuple. Cette symbiose permanente est à chaque fois travaillée afin que plus jamais le peuple algérien ne retombe dans le drame qu'il a vécu pendant la décennie noire des années 90. Dans l'agenda du chef de l'Etat, du Haut commandement de l'ANP et des autres Forces de sécurité tout est mis en œuvre, dans les engagements, dans les attitudes, dans les actes, pour la stabilité du pays dans un total processus démocratique. Le constat est net. Le Hirak pacifique a donné ses preuves pour un changement en douceur. Une position très bien vécue par le Président Abdelmadjid Tebboune. A tous les niveaux de l'Etat, on y travaille, avec détermination et avec la plus grande conscience pour que les revendications et aspirations du peuple soient progressivement satisfaites. Malheureusement, certains se faisant appeler des " activistes " et qui se prennent pour les représentants du Hirak se manifestent avec les rancœurs, les haines tenaces, la terrible volonté d'arrêter le processus démocratique, les exigences politiques, économiques et sociales du pays en ces moments difficiles et peut-être même de crise. N'est-il pas regrettable de constater que le Hirak a été " habité " par des individus qui n'attendent que l'étincelle à travers leur provocation des policiers qui sont sur place pour la protection des marches et des manifestants. Les images délibérément fabriquées par ces individus et visant les forces de l'ordre sont le meilleur témoin de ce flot d'informations fausses balancées sur les réseaux sociaux et visant les éléments de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie nationale y compris pour les autres institutions de l'Etat. Et comme relevé récemment par l'écrivain Kamel Daoud dans une tribune parue au journal français " Le Point " dans son édition du 9 janvier dernier : " Où est le rêve Algérien ? " - Comment le soulèvement populaire du 22 février 2019 a-t-il pu échouer ? ", il s'agit bien d'un échec. Kamel Daoud à travers ce long article de plus de cinq pages loin d'influencer le mouvement populaire décrit la vérité que le mouvement a été dépassé par les événements, c'est-à-dire à notre avis que les radicaux du Hirak ne savent plus quoi faire. Ils expriment à chaque sortie dans la rue des slogans sans imagination. Le constat fait par Kamel Daoud est à la fois un article particulièrement utile pour comprendre la nouvelle donne du mouvement populaire qui est en train d'échouer parce qu'il perd de plus en plus de sa mobilisation et surtout à se heurter à de multiples idéologies qui ont pour seul instrument de s'opposer au changement et à toute réforme .allant dans le sens de la régulation et de la normalité politique, économique et sociale du pays. En l'absence de représentants crédibles et consensuels, le Hirak perd à chaque vendredi des plumes. Il est exposé à tous les amalgames et à toutes récupérations politiciennes qui visent particulièrement à provoquer la division entre les Algériens, c'est-à-dire que le mouvement populaire est grippé de son intérieur, qu'il n'y a plus de revendication claires et établies. Eviter tous les écueils, tous les imprévus, les animateurs de bonne volonté du Hirak doivent céder à la logique de la représentation. Il faut allier le pessimisme de l'intelligence politique à l'optimisme de la volonté vers une Algérie nouvelle. Mais pour ce faire, il faut dissiper le brouillard qui empêche le Hirak de voir et de lire la vision du chef de l'Etat visant en tout premier lieu l'instauration d'une " Nouvelle République répondant aux aspirations du peuple "- " L'instauration d'un nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et l'économie de la connaissance ". Le tout dans un programme politique traçant des perspectives claires et justes, accélérer le processus de rupture définitive avec les pratiques du passé sur le plan politique, économique, financier et social et qui ont permis à une caste de privilégiés et de parasites qui, avec une rapidité " météoritique ", se sont enrichis en se jetant, voraces tels des satrapes, sur une société déjà exsangue. Telle est la priorité du moment de l'agenda du Président Abdelmadjid Tebboune, la cause principale de sa préoccupation. D'où ses appels incessants à la jeunesse de s'investir, d'œuvrer pour son avenir, pour celui du peuple algérien. Et si la jeunesse d'aujourd'hui est au centre du programme présidentiel, c'est que l'ancien régime et même les partis politiques n'ont pas résolument pris en charge la problématique de la jeunesse. Devant ce vide, le chef de l'Etat dans son programme électoral a annoncé la mise en œuvre d'un " Plan d'action jeunesse " en vue de : préparer la jeunesse à assumer ses responsabilités aux plans politiques et socio-économique ; favoriser l'émergence d'une nouvelle génération d'entrepreneurs ; promouvoir l'ouverture de la jeunesse sur le monde et son contact avec les évolutions universelles ; l'adoption d'un cadre juridique et de mesures à même de faire passer effectivement le flambeau à la jeunesse. La situation actuelle de l'Algérie comporte des périls qu'il faut regarder en face. Sur cette question, les pouvoirs publics sont plus que jamais décidés à ne pas céder afin de mettre un terme aux agitations visant à déclencher des épreuves redoutables. Le résultat en serait l'affaiblissement de la reconstruction du pays, d'une société déjà affaiblie pendant une vingtaine d'années dont les principales victimes seraient les jeunes. Un tel danger doit être écarté avec la participation et la contribution de chacun et de tous. La jeunesse algérienne, par sa générosité, sa sagesse, sa maturité et son action revendicative, même si celle-ci est excessive dans certains cas, et par là critiquable, a eu le mérite d'attirer pacifiquement l'attention sur les plaies les plus vives de la société. C'est un acquis certain car le niveau de conscience de cette jeunesse, du peuple a atteint un point de non retour. Un non-retour d'actualité et d'agenda quotidien du chef de l'Etat. Et maintenant ? Il faut que d'aucuns évitent à tout prix l'anarchie, le désordre, la précipitation et les provocations qui risquent d'entraîner une fuite en avant : un pas dans l'inconnu. A cette situation exceptionnelle, il faut répondre par un courage et une intelligence politique exceptionnels. C'est à dire qu'il faut, de part et d'autre, se ressaisir afin de permettre au président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune de mettre en œuvre son programme politique, les mesures qui s'imposent.