Selon les hypothèses du PLF 2020 qui prévoit une coupe sévère dans les dépenses d'équipements (-18 ,7%) et une légère baisse des dépenses de fonctionnement (1,2%), nous aurons fin 2020 un déficit du budget de -1.533,4 milliards de dinars -12,30 milliards de dollars (-7% du PIB) et un déficit du Trésor de -2.435,6 milliards de dinars -20,65 milliards de dollars (-11,4% du PIB), avec une dette publique de 8530 milliards de dinars -72,30 milliards de dollars- soit 41,4% du PIB. Les recettes se basent sur une augmentation des revenus des exportations des hydrocarbures en 2020 de 2% par rapport à 2019 pour atteindre 35,2 milliards de dollars, le gouvernement reconnaissant un recul des quantités d'hydrocarbures exportées de 12% à fin juillet 2019 après une baisse de 7,3 % en 2018., mais sans préciser que 33% des recettes de Sonatrach proviennent du gaz nat²urel ( GN-76% et GNL-24%) dont le cours a connu une baisse d'environ 40% des dernières années fluctuant pour le cours du marché libre en 2019 entre 2/3 dollars le MBTU. Aussi, ce niveau des réserves de change fortement dépendant des recettes de Sonatrach, a été calculé avec l'hypothèse d'un niveau des importations, de 38,6 milliards de dollars en 2020 avec un déficit de la balance des paiements de 8,5 milliards USD en 2020 contre 16,6 milliards de dollars en 2019, soit une baisse de 8,1 milliards de dollars. Or au rythme des indicateurs de 2019, les réserves de change, existant des limites aux restrictions d'importations déjà fortes en 2019 qui étaient de 194 milliards de dollars au 01 janvier 2014 devraient clôturer au 31/12/2020 à 47 milliards de dollars fin 2020, peut- être moins en cas de relance de l'investissement, et non 51,6 comme annoncé par le PLF 2020, ce qui supposera une loi de finances complémentaire. Car continuer à restreindre les importations de biens et services, l'Algérie étant une économie fondamentalement rentière, le risque est un accroissement du taux de chômage qui risque de dépasser les 13% de la population active en 2021. D'ailleurs fin décembre 2019, l'Office national des statistiques (ONS) a annoncé que le taux de croissance économique de l'Algérie a atteint 1,2% durant le 3ème trimestre 2019, contre 1,3% à la même période de 2018 et que de juillet à septembre 2019, ce taux étant inférieur à la pression démographique.