Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a mis en avant la nécessité de promouvoir les activités physiques et sportives au sein des écoles et universités, étant "un véritable réservoir de jeunes talents et d'élite sportive dans l'avenir". S'exprimant à l'occasion de la rencontre Gouvernement-walis, le ministre a rappelé que l'Algérie comptait "9 millions d'enfants scolarisés et 2 millions étudiants universitaires", un nombre important qui démontre, selon le ministre, que les milieux, scolaire et universitaire, représentent un réservoir de jeunes talents et d'élite sportifs dans l'avenir. Il a souligné, dans ce cadre, l'importance de la coordination avec les secteurs de l'Education et de l'Enseignement supérieur en vue de valoriser ces compétences au profit du sport national. Evoquant le sport d'élite, il s'est engagé à "prendre une série de mesures pour promouvoir les élites et moraliser la pratique du sport sur le plan financement mais aussi en matière de lutte contre les pratiques immorales". Pour M. Khaldi la création par le Président de la République du poste de "secrétaire d'Etat chargé du sport d'élite témoigne de l'importance accordée par le Président Tebboune au sport d'élite au regard de sa contribution au développement du sport aux niveaux local et international". Dans ce cadre, le ministre a insisté sur l'impérative "prise en charge en urgence et de façon efficace les préparatifs des Jeux olympiques et Paralympiques de Tokyo-2020 ainsi que les Jeux méditerranéens Oran-2021". Détaillant les réformes projetées, réparties sur trois étapes, il a cité "la promotion d'une politique bien définie pour la détection et la formation des jeunes talents, la révision de la relation avec les fédérations sportives nationales conformément à des contrats de performance basés sur la réalisation des résultats et non sur la consommation des ressources et l'application des Statuts du sport d'élite et de haut niveau et le développement du sport professionnel". Le deuxième volet concerne "la moralisation et la gouvernance de l'éthique sportive que ce soit au niveau du financement ou de lutte contre les pratiques immorales", a ajouté le ministre, soulignant que cette démarche exige la prise d'une série de mesures, consistant en la diversification et la redistribution des ressources de financement du sport ainsi que la rationalisation des dépenses publiques en insistant sur le rendement et l'efficacité, à la faveur d'une gestion basée sur les résultats et non pas sur la distribution des bénéfices. M.Khaldi a insisté, à cet égard, sur "la moralisation de l'acte de gestion à travers des mesures garantissant le contrôle, la transparence et la gouvernance des structures, des fédérations et des clubs sportifs", outre "la lutte contre les différentes formes de violence dans les milieux sportifs, et la nécessité d'accélérer la création d'une agence nationale de lutte contre le dopage". Le troisième volet de réforme portera sur l'amélioration de la couverture en matière de structures et d'infrastructures sportives. Cela passe par le parachèvement de la réalisation des différents programmesd'investissement enregistrés dans le secteur, notamment les projets des grandes infrastructures devant abriter les manifestations internationales à court terme (les jeux méditerranéens à Oran-2021 et le Championnat d'Afrique des nations CHAN-2022), a ajouté le ministre. Enfin, le ministre a mis en exergue l'importance de "mettre à la disposition de l'élite sportive, les infrastructures omnisports réalisées ou en cours de réalisation" et "la création d'organismes économiques pour la gestion et l'exploitation des grands complexes sportifs en se basant sur un personnel qualifié" en associant les instituts et les écoles spécialisés dans le domaine.