Les relations économiques et commerciales, l'investissement et le partenariat entre l'Algérie et le Qatar font l'objet d'une visite du président Bouteflika au Qatar. Ce dernier est depuis hier au Qatar pour une visite officielle s'inscrivant dans le cadre de l'attachement des deux pays à renforcer les relations bilatérales dans tous les domaines, notamment économique. La visite du président Bouteflika qui intervient à l'invitation de Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, émir de l'Etat du Qatar, offrira "l'opportunité" de consolider la tradition de concertation et de coordination entre les dirigeants des deux pays autour de toutes les questions, notamment la cause palestinienne, la crise libanaise et le dossier irakien, outre les questions régionales et internationales d'intérêt commun à la lumière des développements accélérés et des défis auxquels fait face la nation arabe dans ces circonstances difficiles qu'elle traverse. Cette visite est également d'un d'"un intérêt singulier" à la faveur de la "dynamique" de coopération, l'échange des visites et la volonté affichée par les hommes d'affaires et investisseurs du Qatar qui, rappelons-le, "étaient les premiers à accéder au marché algérien pour consolider leurs investissements en Algérie", notamment dans les secteurs de l'énergie, des télécommunications, des finances, de l'agriculture, de l'habitat et de l'urbanisme. Le président Bouteflika avait affirmé dans une interview qu'il a accordée au journal qatari "El-Arab" que les relations algéro-qataries sont "excellentes et exceptionnelles" au plan politique, des relations imprimées de respect et de considération et marquées par l'échange des visites à haut niveau, précisant que l'Algérie et le Qatar "œuvrent à les propulser (les relations) et à approfondir la concertation et la coordination autour de l'ensemble des questions d'intérêt commun". Le président Bouteflika a, cependant, regretté que les relations de coopération économique existant entre les deux pays ne soient pas à la hauteur des relations politiques, soulignant "le besoin pressant" à dynamiser les accords signés auparavant, notamment dans le domaine de l'investissement et de partenariat et à relancer la commission mixte qui n'a tenu, jusqu'à ce jour, que deux sessions, dont la dernière en date remonte à 2002 à Alger. En termes de chiffres, l'Algérie, a enregistré, en 2006, un projet d'investissement d'une valeur de 186 millions de dollars auquel contribuent des investisseurs de l'Etat frère du Qatar dans le domaine des prestations. Il s'agit d'un complexe multiservices qui compte un centre d'affaires, des appartements hôteliers et un centre commercial à Bab Ezzouar, banlieue d'Alger. Un deuxième projet, enregistré en 2007, à l'initiative de Son Altesse Cheikh Fayçal, d'une valeur de 48 millions de dollars, concerne la réalisation d'un centre d'affaires à El Hamma, qui vient s'ajouter à un autre projet d'une valeur de 1,5 million de dollars portant élargissement du réseau "Trust Assurances". Tous ces projets, aussi importants soient-ils, demeurent en deçà du niveau des relations politiques excellentes qui unissent les deux pays, nonobstant la disponibilité des moyens offerts aux hommes d'affaires qataris.