Dimanche le président de la première chambre pénale près la Cour d'Alger, avait levé l'audience de ce procès des affaires de montage automobile et du financement occulte de la campagne électorale de la Présidentielle d'avril 2019, avant sa reprise hier. Hier, le président de la Cour d'Alger a auditionné l'ex-ministre de l'Industrie Mahdjoub Bedda, Abdelghani Zaâlane, ex-ministre du Transport, l'homme d'affaires Hassan Arbaoui, Nouria Zerhouni, ex-wali de Boumerdès, Farès Sellal, fils de l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal, l'ex-ministre de l'Industrie Djamila Tamazirt et l'homme d'affaires Ahmed Mazouz. Ce dernier a confirmé qu'il a participé avec 39 milliards, au financement de la campagne électorale. Mazouz a affirmé qu'il maintient ses déclarations, dans lesquelles il avait déjà confirmé avoir accordé 39 milliards à la campagne du président déchu. " J'ai versé cette somme pour avoir l'accord de l'alimentation de mon usine en gaz et en électricité ".Il explique, par la suite qu'" Ils ne voulaient pas alimenter mon usine en gaz et en électricité à cause des Kouninef, alors j'ai demandé à Ali Haddad qui m'a suggéré de participer à la campagne électorale pour m'aider ". De son côté, le fils de l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal, le juge du procès l'a accusé d'avoir incité des fonctionnaires en usant d'influence. Mais, Fares Sellal a déclaré qu'il n'a rien fait contre la loi et que la seule erreur qu'il a commise a été de prendre 11 milliards de centimes de la société Bairi en échange de la cession de ses actions, qui était estimée à 269 actions. Pour sa part, l'homme d'affaires, Hassan Arbaoui a déclaré que lui et sa famille sont des victimes. Mon objectif était de fabriquer des voitures uniquement et localement et d'épargner au pays d'importer des voitures de l'étranger. Mais ils m'ont bloqué pour que l'Algérie continue d'importer des voitures. Arbaoui a raconté, entre autres, qu' "En 2013, nous avons travaillé dans notre usine d'installation de bus et en 2014, nous avons acquis un terrain pour une usine de bus Mercedes, et nous avons finalement accepté de nous occuper de la distribution des bus uniquement." Le juge a demandé à l'accusé s'il avait de l'expérience dans le domaine, et Arbaoui a répondu "Avant que le gouvernement ne commence à penser à entrer dans l'industrie automobile, j'ai créé une usine pour installer des voitures et j'ai de l'expérience dans le domaine des voitures et de leur fabrication." Le juge lui demande alors s'il a un registre du commerce, et il répond qu'il est propriétaire du dossier depuis 2013. Concernant l'accréditation dans le domaine de l'importation, Arbaoui indique qu'il en avait une mais qu'il n'avait pas l'accréditation finale. D'autre part, Hassan Arbaoui a précisé qu'il n'avait pas aucun ami qui l'avait aidé à financer la campagne électorale. Concernant la poursuite judiciaire de son entreprise, Arbaoui a déclaré que toutes les accusations portées contre moi ne sont que des machinations. Concernant sa relation avec l'ancien ministre de l'Industrie, Abdeslam Bouchouareb, Arbaoui a déclaré qu'il ne lui avait rien donné et qu'il avait payé des impôts. Concernant le fait qu'il a profité des concessions de l'ancien ministre de l'Industrie, Bedda Mahjoub, Hassan Arabaoui affirme qu'il n'avait pris aucune concession. Etaient alors interpellés l'ex-ministre de l'Industrie Mahdjoub Bedda, Abdelghani Zaâlane, ex ministre du Transport, Nouria Zerhouni, ex-wali de Boumerdès, l'ex-ministre de l'Industrie Djamila Tamazirt et les frères Samai. Lors de l'audience d'Aboud, des escarmouches ont eu lieu entre l'avocat Me Brahimi et le représentant de l'accusation est arrivé jusqu'aux insultes. Ce qui a contraint le juge à suspendre carrément l'audience. Et au moment où on mettait sous presse, on attendait donc la décision du juge quant à la poursuite de ce procès…. A rappeler que ce procès intervient suite à l'appel interjeté par le Parquet et le collectif de défense contre le verdict prononcé, le 10 décembre 2019, par le tribunal de Sidi M'hamed, condamnant, notamment, l'ancien ministre de l'Industrie, Abdeslam Bouchouareb, par contumace, à 20 ans de prison ferme, avec émission d'un mandat d'arrêt international à son encontre, les anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia à une peine de 15 ans de prison ferme avec confiscation de tous ses biens, et Abdelmalek Sellal, à une peine de 12 ans de prison ferme, des anciens ministres Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda à une peine de 10 ans de prison ferme pour chacun d'eux. A été condamnée également l'ancienne ministre et wali Nouria Yamina Zerhouni à une peine de 5 ans de prison ferme.