Le processus de privatisation des entreprises publiques économiques s'accélère. En effet, plus de 400 entreprises publiques ayant été cédées à la fin 2007. Aussi, et dans le sillage des privatisations, la Société de gestion des participations (SGP) Cojub (conserverie, jus et boissons) a signé, hier à Alger, le contrat de cession de la ''brasserie de Réghaïa'' en faveur de la Sarl Brasserie de l'Atlas pour un montant de 330 millions de dinars. Les documents relatifs à cette cession ont été signés au siège de la SGP Cojub, en présence du président du directoire de cette SGP, M. Ahmed Sebbah. Dans une brève intervention, lors de la cérémonie de signature des documents relatifs à cette cession, M. Sebbah a souligné que la privatisation de cette filiale du Groupe boissons d'Algérie (GBA), était "la seule solution pour sauvegarder les emplois" de la brasserie. Le repreneur de cette brasserie s'engage, selon les termes du contrat, à maintenir la totalité des 304 emplois existants et de créer 96 nouveaux emplois. Il s'engage également à prendre en charge la dette de la filiale, estimée à 745 millions DA, maintenir et développer l'activité, et réaliser un programme d'investissements de l'ordre d'un milliard DA. Le contrat de cession prévoit aussi l'engagement du repreneur à respecter la législation en vigueur concernant la protection de l'environnement. Il s'agit de la deuxième brasserie privatisée par les pouvoirs publics après la signature, fin mars dernier, du contrat de cession de la ''Brasserie Algérienne Oranaise'' en faveur de l'Eurl les Vignobles de l'Oranie pour un montant d'un milliard de dinars. Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) avait donné, en juillet 2007, son accord pour la réalisation de cette opération de privatisation. Depuis son lancement, il y a quatre ans, l'opération de privatisation des entreprises placées sous la gestion de la SGP Cojub a pu rapporter quelque 12,41 milliards DA. Elle a permis de maintenir 1 533 emplois et créer 708 nouveaux postes, selon des données de cette SGP. Il faut dire que les pouvoirs publics semblent décidés plus que jamais à aller au bout du processus de privatisation. Aussi, et parmi les entités touchées par la cession, l'on relèvera ce qui est resté des entreprises locales (EPL), des filiales de groupes industriels et autres EPE (entreprises publiques économiques) soumises à une privatisation totale ou partielle. L'accélération de l'étude des dossiers de privatisation se confirme en tenant compte des déclarations faites, il y a quelque temps, par un haut responsable au département de Temmar ayant affirmé que "la cadence du traitement des dossiers de privatisations des entreprises publiques a connu une accélération ces deux dernières années (depuis 2006) au point où le Conseil de participation de l'État (CPE) se réunit deux fois par mois pour traiter des dossiers qui lui sont soumis par le ministère et par les sociétés de participation de l'État qui initient les offres et les négociations". Jusqu'au milieu de l'année 2007, les bilans établis par le ministère en charge du dossier concluent que le volet des privatisations "englobe près de 2 200 entreprises économiques publiques, parmi lesquelles des groupements et des filiales, précisant que parmi ce lot figurent 1 200 entités activant dans les domaines industriel et commercial".