Riyad, qui a lui-même annoncé l'augmentation de l'extraction du brut, ce qui a conduit à une brusque chute des prix du pétrole, commence à en ressentir les conséquences: des réductions budgétaires ont été récemment décidées par le royaume. Suite à la dégringolade des prix du pétrole et à la pandémie de coronavirus qui ne reste pas sans effet pour l'économie mondiale, l'Arabie saoudite a commencé à adopter une série de mesures, dont des réductions budgétaires, écrit la Saudi Press Agency (SPA). Ainsi, comme l'a déclaré le ministre des Finances du royaume Mohammed Al-Jadaan, cité par l'agence, le gouvernement a approuvé une réduction partielle de certains postes budgétaires. Il s'agit, précise-t-il, des dépenses ayant le moins d'impact social et économique. L'ampleur des réductions partielles se chiffre à environ 50 milliards de riyals, soit plus de 12 milliards d'euros, ce qui représente moins de 5% des dépenses totales approuvées dans le budget pour l'année 2020. Et il ne faut pas exclure que, si la situation liée au Covid-19 et aux nouveaux problèmes sur le marché du brut perdure, des mesures supplémentaires puissent suivre. Chute brutale des prix du pétrole Mercredi, les prix de l'or noir ont chuté à leur plus bas de ces dernières 17 à 18 années. Ainsi, le prix des contrats à terme sur le pétrole Brent a chuté à 24,88 dollars le baril, et de WTI à moins de 24 dollars le baril. Cette chute qui marque ces dernières semaines est partiellement due au coronavirus qui n'est pas resté sans effet sur la demande sur les hydrocarbures. L'absence d'un consensus parmi les membres de l'OPEP+ a également ébranlé le marché, l'Arabie saoudite a rejeté la proposition de Moscou de maintenir les volumes actuels d'extraction, insistant sur une baisse. En l'absence d'accord, Riyad a au contraire dopé sa production et a annoncé une baisse des prix ce qui a fait s'effondrer les cours. Au total, depuis le début de l'année, le brut a perdu plus de la moitié de sa valeur.