Il y a nécessité de "redonner du souffle" aux entreprises économiques afin, qu'une fois dépassée la crise sanitaire, elles puissent à nouveau reprendre leurs activités et contribuer en ce faisant à relancer l'emploi. Intervenant, hier, à l'émission L'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), M. Mohamed Sami Agli, estime que faute d'actions fortes de la part de l'Etat, des milliers d'entreprises risqueraient de cesser définitivement leurs activités et de jeter à la rue des centaines de milliers d'employés, avec pour conséquences de sérieuses difficultés dans l'approvisionnement du pays. M. Mohamed Sami Agli signale que son organisation a préparé un moratoire contenant une série de propositions à même, selon lui, de permettre, à l'issue de la crise, une relance des activités économiques. Il cite pour cela un rééchelonnement des prêts consentis aux unités économiques, un report du paiement de leurs impôts, voire, une amnistie fiscale en leur faveur. Il estime, par ailleurs, comme décision de force majeure la cessation "sur une certaine période", de certains produits d'importation. L'autre mesure qui, souligne-t-il, contribuerait certainement à l'Algérie de se relever après coup des incidences de la pandémie serait de mener une lutte sans merci aux activités informelles et de récolter ainsi des fonds dont elle a tant besoin pour cela. Pour le président du FCE, l'extrême difficulté pour la nation à faire face au choc provoqué à divers niveaux par la pandémie du coronavirus est la conséquence directe de la mauvaise gouvernance qui l'a de tout temps caractérisée.