Il y a bien un proverbe qui met en valeur le fait de «monter», repris à juste titre par Mouloud Feraoun dans «Les chemins qui montent», revendiqué par les villages accrochés au flanc de la montagne du Djurdjura. Il s'agit, entre autres, de Adni, de Larbaâ Nath Irathen et de Aïn El Hammam qui culmine à plus de mille deux cents mètres. Il y a bien un proverbe qui met en valeur le fait de «monter», repris à juste titre par Mouloud Feraoun dans «Les chemins qui montent», revendiqué par les villages accrochés au flanc de la montagne du Djurdjura. Il s'agit, entre autres, de Adni, de Larbaâ Nath Irathen et de Aïn El Hammam qui culmine à plus de mille deux cents mètres. Ce proverbe dit ceci : «De quelque côté que l'on aille vers…. les chemins montent.» Dans les points de suspension, chacun est libre de mettre le village qu'il souhaite ; d'autant que la majeure partie de nos lieux de vie s'accrochent intelligemment aux ceintures des piedmonts et autres montagnes. Pour aller vers Aïn El-Hammam, il faut naturellement gravir, en empruntant une route sinueuse traversant maints villages et ce village s'ouvre aux yeux des visiteurs par un lieu quasiment mythique, «Askif N Tmana», où repose depuis 1905 le plus grand barde de la poésie kabyle, Si Mohand Ou M'hand. J'ai toujours fait application de ce dicton. A chaque village je me dis que c'est le dernier. Puis au détour d'une route, un village se dresse comme un chêne zen millénaire. Aïn El-Hammam apparaît splendide, enjoué et stoïque face, justement, à la fatalité de l'altitude. Fatalité qui fait que des affaissements sont subis depuis bon nombre d'années. Cette année aussi, il a fallu une intervention énergique de la commune pour que des vies humaines soient épargnées. Aïn El-Hammam est entouré par Taourirt Menguellet, Aït Aïlem, Taourirt Amrane et Agouni N'Teslent, comme des vigies pour épargner toute approche malveillante. Je m'y retrouve dans cette région. L'air y est pur et les «At Micli» diserts, accueillants et optimistes. L'altitude, encore une fois. J'y retrouve, avec plaisir, Mouloud (le maire), Bahou (le saltimbanque) et Bezbez qui cuisine la «loubia» comme personne. Je ne veux pas quitter l'ivresse de ce village où je me sens chez moi, notamment quand je suis face à Khalti Ouerdia aux doigts magiques et face à Khalti Kulla à la beauté solaire. Puis je ne peux pas omettre de citer Si Youcef Oulefqif, un poète illustre inconnu pour le grand nombre, contemporain de Si Mohand qui souhaite conclure ce clin d'œil : «Ô Cheikh Mohand Ou Lhocine/Je suis venu te découvrir/Mon cœur commence à décliner/Ô faucon qui hante les cimes/Il te faut un alter égo/Mon cœur (tassa-w) est étreint par la peur (…)» Au fait, d'où vient le toponyme de Aïn El-Hammam ? I. I. Ce proverbe dit ceci : «De quelque côté que l'on aille vers…. les chemins montent.» Dans les points de suspension, chacun est libre de mettre le village qu'il souhaite ; d'autant que la majeure partie de nos lieux de vie s'accrochent intelligemment aux ceintures des piedmonts et autres montagnes. Pour aller vers Aïn El-Hammam, il faut naturellement gravir, en empruntant une route sinueuse traversant maints villages et ce village s'ouvre aux yeux des visiteurs par un lieu quasiment mythique, «Askif N Tmana», où repose depuis 1905 le plus grand barde de la poésie kabyle, Si Mohand Ou M'hand. J'ai toujours fait application de ce dicton. A chaque village je me dis que c'est le dernier. Puis au détour d'une route, un village se dresse comme un chêne zen millénaire. Aïn El-Hammam apparaît splendide, enjoué et stoïque face, justement, à la fatalité de l'altitude. Fatalité qui fait que des affaissements sont subis depuis bon nombre d'années. Cette année aussi, il a fallu une intervention énergique de la commune pour que des vies humaines soient épargnées. Aïn El-Hammam est entouré par Taourirt Menguellet, Aït Aïlem, Taourirt Amrane et Agouni N'Teslent, comme des vigies pour épargner toute approche malveillante. Je m'y retrouve dans cette région. L'air y est pur et les «At Micli» diserts, accueillants et optimistes. L'altitude, encore une fois. J'y retrouve, avec plaisir, Mouloud (le maire), Bahou (le saltimbanque) et Bezbez qui cuisine la «loubia» comme personne. Je ne veux pas quitter l'ivresse de ce village où je me sens chez moi, notamment quand je suis face à Khalti Ouerdia aux doigts magiques et face à Khalti Kulla à la beauté solaire. Puis je ne peux pas omettre de citer Si Youcef Oulefqif, un poète illustre inconnu pour le grand nombre, contemporain de Si Mohand qui souhaite conclure ce clin d'œil : «Ô Cheikh Mohand Ou Lhocine/Je suis venu te découvrir/Mon cœur commence à décliner/Ô faucon qui hante les cimes/Il te faut un alter égo/Mon cœur (tassa-w) est étreint par la peur (…)» Au fait, d'où vient le toponyme de Aïn El-Hammam ? I. I.