"La vague de froid qui a frappé l'hémisphère Nord ces dernières semaines, a conduit beaucoup d'observateurs à prédire un bond de la demande de pétrole", remarque l'AIE. Cependant, "un tel raisonnement oublie le fait que " le pétrole représente une part de plus en plus faible dans le chauffage et la production d'électricité des pays de l'OCDE, souligne-t-elle. "La vague de froid qui a frappé l'hémisphère Nord ces dernières semaines, a conduit beaucoup d'observateurs à prédire un bond de la demande de pétrole", remarque l'AIE. Cependant, "un tel raisonnement oublie le fait que " le pétrole représente une part de plus en plus faible dans le chauffage et la production d'électricité des pays de l'OCDE, souligne-t-elle. De rapport en rapport, l'optimisme de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) quant à la reprise de la demande mondiale sur le pétrole ne fléchit pas. Dans son dernier rapport, publié la semaine passée, elle indiquait que la consommation mondiale de pétrole devrait rebondir de 1,7% en 2010, entièrement soutenue par la demande des pays émergents et de l'Asie, après avoir reculé de 1,5% en 2009. L'agence, prévoit que le monde consommera 86,3 millions de barils par jour (mbj) en 2010, contre 84,9 mbj en 2009. Ces prévisions sont quasiment inchangées par rapport aux précédents rapport du mois de décembre. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait été moins optimistes dans son rapport le mois dernier, tout en prévoyant une reprise de la demande. Après deux années de baisse sur fond de crise économique, la demande mondiale de brut devrait progresser de 1% l'année prochaine, soit «une hausse de 0,8 million de barils par jour (mbj)» à 85,1 mbj, avait annoncé le cartel dans son rapport mensuel publié. L'Opep avait prévu une croissance limitée à 0,9% dans son précédent rapport en novembre. Pour 2009, le cartel a en revanche confirmé sa prévision d'un recul de 1,6% de la demande mondiale à 84,3 mbj. L'organisation anticipait une croissance économique mondiale de 2,9% pour 2010, suite à un fléchissement de 1,1% en 2009. Elle notait que la croissance attendue pour 2010 sera intégralement tirée par les pays en développement, au premier rang desquels la Chine et l'Inde. En effet, son rapport montre que la demande des pays de l'OCDE déclinera de près de 0,3% en 2010, après une baisse record de 3,9% cette année. Pour la seule Europe, l'Opep prévoit une chute de 1,37% de la demande de brut en 2010, en raison d'une reprise timide de l'économie. Le document publié vendredi dernier par l'AIE ne différait pas trop de certaines prévisions de l'Opep. Selon l'agence, "la croissance de la demande provient entièrement des pays non membres de l'OCDE", tels que les pays de l'ex-Union soviétique, l'Amérique latine et l'Asie, souligne l'AIE. L'Agence a revu en hausse de 80.000 barils par jour (bj) sa prévision de demande pour la Chine. Dopée par un boom des ventes de voiture, la consommation chinoise aurait ainsi progressé de 7,2% en 2009 (à 8,5 mbj) et devrait encore progresser de 4,3% en 2010. En Europe et Amérique du Nord, la consommation d'or noir devrait au contraire rester très faible, malgré un début d'hiver froid. "La vague de froid qui a frappé l'hémisphère Nord dans les dernières semaines a conduit beaucoup d'observateurs à prédire un bond de la demande de pétrole", remarque l'AIE. L'Opep pour la stabilité Cependant, un tel raisonnement oublie le fait que "le pétrole représente une part de plus en plus faible dans le chauffage et la production d'électricité des pays de l'OCDE", souligne l'Agence. L'AIE s'attend ainsi à une stabilisation de la demande dans les pays de l'OCDE en 2010, après une baisse de 4,4% en 2009. Face à cette demande de plus en plus faible dans les pays riches, les producteurs d'or noir tentent d'envoyer une plus grande partie de leurs barils vers l'Orient, souligne l'AIE. L'Arabie saoudite a ainsi annoncé à ses clients européens qu'ils ne recevraient plus de brut lourd en 2010 et que celui-ci serait désormais destiné à l'Asie. Par ailleurs, la Russie a mis en service, fin décembre, le premier tronçon de l'oléoduc Sibérie-Pacifique, qui va, à terme, alimenter l'Asie en brut russe. La production de pétrole a régulièrement progressé dans les derniers mois de 2009 pour atteindre 86,2 mbj en décembre, indique aussi le rapport. En moyenne sur l'année 2009, l'offre d'or noir recule cependant de 1,6 mbj à 84,9 mbj, affaiblie par une demande morose. L'Opep a produit 75.000 bj de pétrole en plus en décembre à 29,1 mbj. Il dépasse désormais ses quotas de production de 1,8 mbj. L'Opep avait laissé ses quotas inchangés lors de sa réunion de fin décembre à Luanda (Angola) mais a appelé ses pays membres à mieux les respecter. L'organisation avait estimé alors que «le monde reste confronté à la contraction de la production industrielle, à une faible consommation et à un chômage élevé ». L'Organisation a maintenu donc son objectif de production à 24,84 millions de barils par jour (mbj), fixé il y a un an pour enrayer la chute du baril tombé à 32 dollars. Depuis, les cours se sont ressaisis et évoluent aujourd'hui à plus de 75 dollars, permettant la relance de "neuf ou dix" projets pétroliers gelés pendant la récession, selon le secrétariat de l'Organisation. La peur panique qui s'était emparée des pays producteurs, inquiets de voir leurs ressources se tarir, laisse donc place à une satisfaction évidente. Rebond des investissements en 2010 L'horizon n'est pourtant pas entièrement dégagé : l'abondance de l'offre pétrolière et la fragilité de la demande risquent toujours d'entraîner les prix du pétrole vers le bas. L'Opep braque davantage son regard sur l'activité économique, qui conditionne la demande mondiale d'or noir. L'organisation juge qu'"il n'est toujours pas évident de savoir si la reprise économique sera forte ou durable". "Des doutes sur les moteurs de la reprise économique persistent", avait affirmé le président de l'Opep, l'Angolais José Maria Botelho de Vasconcelos, citant les "incertitudes persistantes dans le secteur financier" et s'inquiétant d'un arrêt prématuré des plans de relance. Alors que beaucoup craignaient que la récession économique n'entrave les efforts pour développer la production d'or noir, l'AIE note quant à elle avec satisfaction que plusieurs indicateurs font état d'un rebond des investissements dans l'exploration et la production d'or noir. Selon une enquête de la banque Barclays auprès de 387 sociétés, les investissements devraient ainsi augmenter de 11% en 2010, si le prix du baril reste autour de 70 dollars. R. E. H. De rapport en rapport, l'optimisme de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) quant à la reprise de la demande mondiale sur le pétrole ne fléchit pas. Dans son dernier rapport, publié la semaine passée, elle indiquait que la consommation mondiale de pétrole devrait rebondir de 1,7% en 2010, entièrement soutenue par la demande des pays émergents et de l'Asie, après avoir reculé de 1,5% en 2009. L'agence, prévoit que le monde consommera 86,3 millions de barils par jour (mbj) en 2010, contre 84,9 mbj en 2009. Ces prévisions sont quasiment inchangées par rapport aux précédents rapport du mois de décembre. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait été moins optimistes dans son rapport le mois dernier, tout en prévoyant une reprise de la demande. Après deux années de baisse sur fond de crise économique, la demande mondiale de brut devrait progresser de 1% l'année prochaine, soit «une hausse de 0,8 million de barils par jour (mbj)» à 85,1 mbj, avait annoncé le cartel dans son rapport mensuel publié. L'Opep avait prévu une croissance limitée à 0,9% dans son précédent rapport en novembre. Pour 2009, le cartel a en revanche confirmé sa prévision d'un recul de 1,6% de la demande mondiale à 84,3 mbj. L'organisation anticipait une croissance économique mondiale de 2,9% pour 2010, suite à un fléchissement de 1,1% en 2009. Elle notait que la croissance attendue pour 2010 sera intégralement tirée par les pays en développement, au premier rang desquels la Chine et l'Inde. En effet, son rapport montre que la demande des pays de l'OCDE déclinera de près de 0,3% en 2010, après une baisse record de 3,9% cette année. Pour la seule Europe, l'Opep prévoit une chute de 1,37% de la demande de brut en 2010, en raison d'une reprise timide de l'économie. Le document publié vendredi dernier par l'AIE ne différait pas trop de certaines prévisions de l'Opep. Selon l'agence, "la croissance de la demande provient entièrement des pays non membres de l'OCDE", tels que les pays de l'ex-Union soviétique, l'Amérique latine et l'Asie, souligne l'AIE. L'Agence a revu en hausse de 80.000 barils par jour (bj) sa prévision de demande pour la Chine. Dopée par un boom des ventes de voiture, la consommation chinoise aurait ainsi progressé de 7,2% en 2009 (à 8,5 mbj) et devrait encore progresser de 4,3% en 2010. En Europe et Amérique du Nord, la consommation d'or noir devrait au contraire rester très faible, malgré un début d'hiver froid. "La vague de froid qui a frappé l'hémisphère Nord dans les dernières semaines a conduit beaucoup d'observateurs à prédire un bond de la demande de pétrole", remarque l'AIE. L'Opep pour la stabilité Cependant, un tel raisonnement oublie le fait que "le pétrole représente une part de plus en plus faible dans le chauffage et la production d'électricité des pays de l'OCDE", souligne l'Agence. L'AIE s'attend ainsi à une stabilisation de la demande dans les pays de l'OCDE en 2010, après une baisse de 4,4% en 2009. Face à cette demande de plus en plus faible dans les pays riches, les producteurs d'or noir tentent d'envoyer une plus grande partie de leurs barils vers l'Orient, souligne l'AIE. L'Arabie saoudite a ainsi annoncé à ses clients européens qu'ils ne recevraient plus de brut lourd en 2010 et que celui-ci serait désormais destiné à l'Asie. Par ailleurs, la Russie a mis en service, fin décembre, le premier tronçon de l'oléoduc Sibérie-Pacifique, qui va, à terme, alimenter l'Asie en brut russe. La production de pétrole a régulièrement progressé dans les derniers mois de 2009 pour atteindre 86,2 mbj en décembre, indique aussi le rapport. En moyenne sur l'année 2009, l'offre d'or noir recule cependant de 1,6 mbj à 84,9 mbj, affaiblie par une demande morose. L'Opep a produit 75.000 bj de pétrole en plus en décembre à 29,1 mbj. Il dépasse désormais ses quotas de production de 1,8 mbj. L'Opep avait laissé ses quotas inchangés lors de sa réunion de fin décembre à Luanda (Angola) mais a appelé ses pays membres à mieux les respecter. L'organisation avait estimé alors que «le monde reste confronté à la contraction de la production industrielle, à une faible consommation et à un chômage élevé ». L'Organisation a maintenu donc son objectif de production à 24,84 millions de barils par jour (mbj), fixé il y a un an pour enrayer la chute du baril tombé à 32 dollars. Depuis, les cours se sont ressaisis et évoluent aujourd'hui à plus de 75 dollars, permettant la relance de "neuf ou dix" projets pétroliers gelés pendant la récession, selon le secrétariat de l'Organisation. La peur panique qui s'était emparée des pays producteurs, inquiets de voir leurs ressources se tarir, laisse donc place à une satisfaction évidente. Rebond des investissements en 2010 L'horizon n'est pourtant pas entièrement dégagé : l'abondance de l'offre pétrolière et la fragilité de la demande risquent toujours d'entraîner les prix du pétrole vers le bas. L'Opep braque davantage son regard sur l'activité économique, qui conditionne la demande mondiale d'or noir. L'organisation juge qu'"il n'est toujours pas évident de savoir si la reprise économique sera forte ou durable". "Des doutes sur les moteurs de la reprise économique persistent", avait affirmé le président de l'Opep, l'Angolais José Maria Botelho de Vasconcelos, citant les "incertitudes persistantes dans le secteur financier" et s'inquiétant d'un arrêt prématuré des plans de relance. Alors que beaucoup craignaient que la récession économique n'entrave les efforts pour développer la production d'or noir, l'AIE note quant à elle avec satisfaction que plusieurs indicateurs font état d'un rebond des investissements dans l'exploration et la production d'or noir. Selon une enquête de la banque Barclays auprès de 387 sociétés, les investissements devraient ainsi augmenter de 11% en 2010, si le prix du baril reste autour de 70 dollars. R. E. H.