Les accidents liés au gaz en Algérie se multiplient d'année en année. La situation a atteint la cote d'alerte. Asphyxiés, brûlés ou victimes d'explosions, les Algériens continuent de subir les accidents liés au gaz, un combustible censé leur procurer du bien-être. Les chiffres sont ahurissants. Au même titre que les accidents de la route, le gaz continue de décimer des familles entières. C'est un réel drame. Les chiffres enregistrés par la Protection civile font état de quelque 230 décès liés aux asphyxies par le gaz carbonique et aux explosions durant l'année 2009. Le nombre a doublé par rapport à 2008. De janvier à octobre de l'année précédente, 218 personnes ont laissé leurs vies à cause des inhalations de gaz en plus de 2.624 autres secourues dans 1.936 interventions de la Protection civile. Depuis le début de l'année en cours, pas moins de treize personnes ont péri suite à des explosions de gaz, alors que 75 autres ont été secourues à travers 37 interventions. C'est dire l'étendue de cette tragédie qui frappe le petit peuple déjà éprouvé par plusieurs phénomènes. L'accident d'Oued Koreich (Alger) avant-hier, qui a fait 5 décès et 14 blessés en est le dernier en date, après celui de la Nouvelle-Ville de Tizi-Ouzou survenu le 27 décembre dernier qui avait fait, rappelons-le, 3 morts et 13 blessés. Qui ne se souvient pas de la tristement fameuse explosion de gaz qui a arraché la vie à 6 membres d'une même famille à Annaba en novembre 2007. Tout récemment, une autre famille , de six membres également, a été décimée suite à l'inhalation de gaz carbonique à Bir El-Ater (Tébessa). Les exemples sont nombreux. Le constat est là, mais comment y remédier ? Telle est la question qui taraude les esprits. Imputer la responsabilité de cette tragédie à une seule partie serait injuste, car plusieurs facteurs y concourent. A commencer par la défectuosité des bonbonnes de gaz butane et des canalisations de gaz de ville, frappées de vétusté, et il appartient aux entreprises compétentes d'y faire face, en passant par l'absence d'entretien et de maintenance, mais aussi d'un marché miné par l'informel et la contrefaçon. En effet, les appareils de chauffage contrefaits sont souvent à l'origine de fuites de gaz mortelles lors de la saison hivernale. Ces appareils de la mort échappent à tout contrôle. Les campagnes de sensibilisation menées par les éléments de la Protection civile et le groupe Sonelgaz à travers le territoire national semblent infructueuses. D'où la nécessité de repenser la stratégie de lutte contre ce phénomène, avec le concours de toutes les parties, pour que cesse cette mort banale des Algériens. M. C. Les accidents liés au gaz en Algérie se multiplient d'année en année. La situation a atteint la cote d'alerte. Asphyxiés, brûlés ou victimes d'explosions, les Algériens continuent de subir les accidents liés au gaz, un combustible censé leur procurer du bien-être. Les chiffres sont ahurissants. Au même titre que les accidents de la route, le gaz continue de décimer des familles entières. C'est un réel drame. Les chiffres enregistrés par la Protection civile font état de quelque 230 décès liés aux asphyxies par le gaz carbonique et aux explosions durant l'année 2009. Le nombre a doublé par rapport à 2008. De janvier à octobre de l'année précédente, 218 personnes ont laissé leurs vies à cause des inhalations de gaz en plus de 2.624 autres secourues dans 1.936 interventions de la Protection civile. Depuis le début de l'année en cours, pas moins de treize personnes ont péri suite à des explosions de gaz, alors que 75 autres ont été secourues à travers 37 interventions. C'est dire l'étendue de cette tragédie qui frappe le petit peuple déjà éprouvé par plusieurs phénomènes. L'accident d'Oued Koreich (Alger) avant-hier, qui a fait 5 décès et 14 blessés en est le dernier en date, après celui de la Nouvelle-Ville de Tizi-Ouzou survenu le 27 décembre dernier qui avait fait, rappelons-le, 3 morts et 13 blessés. Qui ne se souvient pas de la tristement fameuse explosion de gaz qui a arraché la vie à 6 membres d'une même famille à Annaba en novembre 2007. Tout récemment, une autre famille , de six membres également, a été décimée suite à l'inhalation de gaz carbonique à Bir El-Ater (Tébessa). Les exemples sont nombreux. Le constat est là, mais comment y remédier ? Telle est la question qui taraude les esprits. Imputer la responsabilité de cette tragédie à une seule partie serait injuste, car plusieurs facteurs y concourent. A commencer par la défectuosité des bonbonnes de gaz butane et des canalisations de gaz de ville, frappées de vétusté, et il appartient aux entreprises compétentes d'y faire face, en passant par l'absence d'entretien et de maintenance, mais aussi d'un marché miné par l'informel et la contrefaçon. En effet, les appareils de chauffage contrefaits sont souvent à l'origine de fuites de gaz mortelles lors de la saison hivernale. Ces appareils de la mort échappent à tout contrôle. Les campagnes de sensibilisation menées par les éléments de la Protection civile et le groupe Sonelgaz à travers le territoire national semblent infructueuses. D'où la nécessité de repenser la stratégie de lutte contre ce phénomène, avec le concours de toutes les parties, pour que cesse cette mort banale des Algériens. M. C.