Les violences meurtrières entre chrétiens et musulmans se poursuivaient hier matin à Jos capitale de l'Etat du Plateau et dans sa périphérie (centre du Nigeria) malgré l'instauration du couvre-feu et le renfort des militaires. Les violences meurtrières entre chrétiens et musulmans se poursuivaient hier matin à Jos capitale de l'Etat du Plateau et dans sa périphérie (centre du Nigeria) malgré l'instauration du couvre-feu et le renfort des militaires. Les affrontements se poursuivent dans les quartiers sud de la ville à Kuru Karama, Bisiji, Sabongidan et Kanar alors que les habitants continuaient de fuir. Des témoignages font état du saccage de certains quartiers. Selon un bilan établi mardi soir par plusieurs sources, mais non confirmé officiellement, 288 morts ont été dénombrés en trois jours alors que des centaines de personnes ont été blessées. Les combats ont éclaté en raison de la construction d'une mosquée dans Nassarawa Gwon, un quartier chrétien de Jos, ville située entre le nord musulman et le sud chrétien et animiste. La situation inquiète les autorités d'Abuja, déterminées à en finir avec ces nouvelles violences intercommunautaires. "C'est une crise de trop et le gouvernement fédéral estime qu'elle est totalement inacceptable, réactionnaire et susceptible de menacer davantage l'unité de notre pays", a déclaré le vice-président fédéral, Goodluck Jonathan, dans un communiqué mardi soir. Abuja "est déterminé à trouver une solution permanente à la crise" à Jos, a souligné M. Jonathan, vice-président de la Fédération qui remplace le président Umaru Yar'adua soigné depuis fin novembre en Arabie saoudite. "Les heurts entre chrétiens et musulmans sont inacceptables et menacent l'unité du pays", a déclaré mardi le vice-président de la fédération, Goodluck Jonathan. M. Jonathan avait rencontré auparavant les responsables de la sécurité du pays pour examiner "la situation et décider de mesures pour mettre fin au bain de sang et mettre en place des stratégies sécuritaires d'ensemble pour faire en sorte que ces éruptions constantes ne se produisent plus". De crainte d'une répression aveugle, l'organisation de défense des droits de l'Homme Human rights watch (HRW) a demandé hier aux forces nigérianes de faire preuve de modération et a dénoncé "l'impunité qui encourage ce cycle de violences". HRW estime que près de 13.500 personnes ont été tuées dans des violences entre communautés depuis la fin du régime militaire en 1999 au Nigeria, mais que beaucoup de coupables sont restés impunis. "Ce n'est pas la première éruption de violence meurtrière à Jos, il est choquant que le gouvernement n'ait toujours pas puni les responsables". Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec 150 millions d'habitants en crise avec l'absence prolongé du chef de l'Etat, est régulièrement secoué par des violences meurtrières entre chrétiens et musulmans. En février 2000, entre 2 mille et 3 mille morts ont été denombrés dans des affrontements entre chrétiens et musulmans à Kaduna (nord) lors d'une manifestation de chrétiens contre la charia instauré dans l'Etat de Zamfara (Nord) le 27 janvier de la même année. En novembre 2002, près de 220 personnes sont tuées dans des émeutes entre chrétiens et musulmans à Kaduna, après la publication d'un article consacré à l'élection de Miss Monde et jugé blasphématoire par les musulmans. Ce concours, prévu initialement à Abuja, avait dû être déplacé à Londres. A Jos, en septembre 2002, 915 personnes avaient été tués lors d'affrontements entre chrétiens et musulmans. En mai 2004, des centaines de musulmans sont tués par des milices chrétiennes dans l'Etat du Plateau. En novembre 2008, des centaines de personnes ont péri en deux jours dans des affrontements similaires dans cette ville. La secte islamiste Boko Haram, se réclamant des talibans, a mené en juillet dernier un soulèvement dans l'Etat de Borno et les combats lors de l'intervention des forces de sécurité ont fait au moins 800 tués. La liste est longue et aussi sanglante… Ces affrontements interconfessionnels récurrents, ont provoqué en trois jours le déplacement de 20 mille personnes et une pénurie d'eau et de vivres, ont annoncé des organisations humanitaires qui disent être confrontées à une situation humanitaire grave. Les cinq camps de fortune, mis en place dimanche, sont surpeuplés vu l'ampleur de l'afflux. Jos, la capitale de l'Etat du Plateau compte environ 500 mille habitants. Les chrétiens représentent 10% de la population du pays. N. S. Les affrontements se poursuivent dans les quartiers sud de la ville à Kuru Karama, Bisiji, Sabongidan et Kanar alors que les habitants continuaient de fuir. Des témoignages font état du saccage de certains quartiers. Selon un bilan établi mardi soir par plusieurs sources, mais non confirmé officiellement, 288 morts ont été dénombrés en trois jours alors que des centaines de personnes ont été blessées. Les combats ont éclaté en raison de la construction d'une mosquée dans Nassarawa Gwon, un quartier chrétien de Jos, ville située entre le nord musulman et le sud chrétien et animiste. La situation inquiète les autorités d'Abuja, déterminées à en finir avec ces nouvelles violences intercommunautaires. "C'est une crise de trop et le gouvernement fédéral estime qu'elle est totalement inacceptable, réactionnaire et susceptible de menacer davantage l'unité de notre pays", a déclaré le vice-président fédéral, Goodluck Jonathan, dans un communiqué mardi soir. Abuja "est déterminé à trouver une solution permanente à la crise" à Jos, a souligné M. Jonathan, vice-président de la Fédération qui remplace le président Umaru Yar'adua soigné depuis fin novembre en Arabie saoudite. "Les heurts entre chrétiens et musulmans sont inacceptables et menacent l'unité du pays", a déclaré mardi le vice-président de la fédération, Goodluck Jonathan. M. Jonathan avait rencontré auparavant les responsables de la sécurité du pays pour examiner "la situation et décider de mesures pour mettre fin au bain de sang et mettre en place des stratégies sécuritaires d'ensemble pour faire en sorte que ces éruptions constantes ne se produisent plus". De crainte d'une répression aveugle, l'organisation de défense des droits de l'Homme Human rights watch (HRW) a demandé hier aux forces nigérianes de faire preuve de modération et a dénoncé "l'impunité qui encourage ce cycle de violences". HRW estime que près de 13.500 personnes ont été tuées dans des violences entre communautés depuis la fin du régime militaire en 1999 au Nigeria, mais que beaucoup de coupables sont restés impunis. "Ce n'est pas la première éruption de violence meurtrière à Jos, il est choquant que le gouvernement n'ait toujours pas puni les responsables". Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec 150 millions d'habitants en crise avec l'absence prolongé du chef de l'Etat, est régulièrement secoué par des violences meurtrières entre chrétiens et musulmans. En février 2000, entre 2 mille et 3 mille morts ont été denombrés dans des affrontements entre chrétiens et musulmans à Kaduna (nord) lors d'une manifestation de chrétiens contre la charia instauré dans l'Etat de Zamfara (Nord) le 27 janvier de la même année. En novembre 2002, près de 220 personnes sont tuées dans des émeutes entre chrétiens et musulmans à Kaduna, après la publication d'un article consacré à l'élection de Miss Monde et jugé blasphématoire par les musulmans. Ce concours, prévu initialement à Abuja, avait dû être déplacé à Londres. A Jos, en septembre 2002, 915 personnes avaient été tués lors d'affrontements entre chrétiens et musulmans. En mai 2004, des centaines de musulmans sont tués par des milices chrétiennes dans l'Etat du Plateau. En novembre 2008, des centaines de personnes ont péri en deux jours dans des affrontements similaires dans cette ville. La secte islamiste Boko Haram, se réclamant des talibans, a mené en juillet dernier un soulèvement dans l'Etat de Borno et les combats lors de l'intervention des forces de sécurité ont fait au moins 800 tués. La liste est longue et aussi sanglante… Ces affrontements interconfessionnels récurrents, ont provoqué en trois jours le déplacement de 20 mille personnes et une pénurie d'eau et de vivres, ont annoncé des organisations humanitaires qui disent être confrontées à une situation humanitaire grave. Les cinq camps de fortune, mis en place dimanche, sont surpeuplés vu l'ampleur de l'afflux. Jos, la capitale de l'Etat du Plateau compte environ 500 mille habitants. Les chrétiens représentent 10% de la population du pays. N. S.