Le groupe parlementaire du Front national algérien (FNA) a organisé hier une rencontre sur le rôle de l'opposition dans l'émergence de la démocratie en Algérie. Le parti de Moussa Touati qui s'est confortablement installé à l'APN, propulsé par les résultats des élections législatives de 2007, s'arroge donc aujourd'hui le droit d'analyser la scène politique, allant jusqu'à administrer des leçons sur le rôle de l'opposition. Le président du FNA, au sein de cette auguste Assemblée, où les partis de l'opposition justement sont réduits à leur plus simple expression, a finalement retrouvé la vocation centriste de sa formation politique naissante encore. «Nous savons dire oui quand il le faut et nous savons également dire non», a-t-il clamé, hier, lors de l'ouverture des travaux de la rencontre, où plusieurs députés de toutes les tendances politiques y ont pris part, sauf ceux de l'opposition. D'ailleurs, nombre d'intervenants se sont attelés à asséner des flèches aux partis de l'opposition, déjà laminés par les vicissitudes de la vie politique nationale, et ce, au lieu de provoquer un débat constructeur dans la perspective d'animer la classe politique de l'opposition. L'intervention de Mohamed Adhimi a été plus réaliste, en expliquant le rôle de l'opposition dans l'émergence, la consolidation et la promotion de l'exercice démocratique. Le professeur universitaire a appelé les participants à valoriser le rôle de l'opposition dans la vie politique, en se référant aux expériences occidentales en la matière. «L'opposant n'est pas moins nationaliste que les autres, il a juste une autre vision des choses», a-t-il clarifié, tout en appelant à accepter le rôle de l'opposition afin de réussir la transition vers une réelle démocratie et accélérer son processus. Evoquant l'historique de l'opposition de notre pays, le Professeur Adhimi a affirmé que l'ouverture politique et l'éclosion de la démocratie en Algérie instaurées par la constitution de 1989 se sont opérées brutalement. Pour lui, les événements d'octobre 1988 n'ont pas été un soulèvement pour réclamer l'avènement de la démocratie, mais «des groupes de jeunes gens qui saccageaient les locaux de l'Etat et du FLN». Ce qui a donné lieu à un multipartisme disproportionné et une ouverture démocratique fatale, puisque deux ans après le pays est plongé dans une crise inextricable. Un constat partagé par le maître de conférences et politologue Mustapha Saidj, qui lui, a expliqué que la transition démocratique pourrait déboucher sur la progression, la régression, la crise, le clash ou la compétition. Si cette dernière situation est loin de rimer avec l'état des lieux dans notre pays, il n'en demeure pas moins que la paix sociale, dont l'opposition est un corollaire, reste fragilement dépendante de la manne pétrolière, a soutenu Mustapha Saidj. M. C. Le groupe parlementaire du Front national algérien (FNA) a organisé hier une rencontre sur le rôle de l'opposition dans l'émergence de la démocratie en Algérie. Le parti de Moussa Touati qui s'est confortablement installé à l'APN, propulsé par les résultats des élections législatives de 2007, s'arroge donc aujourd'hui le droit d'analyser la scène politique, allant jusqu'à administrer des leçons sur le rôle de l'opposition. Le président du FNA, au sein de cette auguste Assemblée, où les partis de l'opposition justement sont réduits à leur plus simple expression, a finalement retrouvé la vocation centriste de sa formation politique naissante encore. «Nous savons dire oui quand il le faut et nous savons également dire non», a-t-il clamé, hier, lors de l'ouverture des travaux de la rencontre, où plusieurs députés de toutes les tendances politiques y ont pris part, sauf ceux de l'opposition. D'ailleurs, nombre d'intervenants se sont attelés à asséner des flèches aux partis de l'opposition, déjà laminés par les vicissitudes de la vie politique nationale, et ce, au lieu de provoquer un débat constructeur dans la perspective d'animer la classe politique de l'opposition. L'intervention de Mohamed Adhimi a été plus réaliste, en expliquant le rôle de l'opposition dans l'émergence, la consolidation et la promotion de l'exercice démocratique. Le professeur universitaire a appelé les participants à valoriser le rôle de l'opposition dans la vie politique, en se référant aux expériences occidentales en la matière. «L'opposant n'est pas moins nationaliste que les autres, il a juste une autre vision des choses», a-t-il clarifié, tout en appelant à accepter le rôle de l'opposition afin de réussir la transition vers une réelle démocratie et accélérer son processus. Evoquant l'historique de l'opposition de notre pays, le Professeur Adhimi a affirmé que l'ouverture politique et l'éclosion de la démocratie en Algérie instaurées par la constitution de 1989 se sont opérées brutalement. Pour lui, les événements d'octobre 1988 n'ont pas été un soulèvement pour réclamer l'avènement de la démocratie, mais «des groupes de jeunes gens qui saccageaient les locaux de l'Etat et du FLN». Ce qui a donné lieu à un multipartisme disproportionné et une ouverture démocratique fatale, puisque deux ans après le pays est plongé dans une crise inextricable. Un constat partagé par le maître de conférences et politologue Mustapha Saidj, qui lui, a expliqué que la transition démocratique pourrait déboucher sur la progression, la régression, la crise, le clash ou la compétition. Si cette dernière situation est loin de rimer avec l'état des lieux dans notre pays, il n'en demeure pas moins que la paix sociale, dont l'opposition est un corollaire, reste fragilement dépendante de la manne pétrolière, a soutenu Mustapha Saidj. M. C.