Un rassemblement gigantesque a été observé, hier, devant le siége du ministère de la Santé, à Alger. Arborant leurs blouses blanches, plusieurs centaines de médecins généralistes et spécialistes, pharmaciens, dentistes et psychologues du secteur public ont conjointement manifesté contre le mépris du ministère de tutelle et des pouvoirs publics face à leurs cris de détresse qui demeurent sans le moindre écho. Un rassemblement gigantesque a été observé, hier, devant le siége du ministère de la Santé, à Alger. Arborant leurs blouses blanches, plusieurs centaines de médecins généralistes et spécialistes, pharmaciens, dentistes et psychologues du secteur public ont conjointement manifesté contre le mépris du ministère de tutelle et des pouvoirs publics face à leurs cris de détresse qui demeurent sans le moindre écho. Durant plus d'une heure, les blouses blanches n'ont cessé de lancer des SOS au président de la République, suite au silence observé par les instantes concernées. «SOS Bouteflika» a résonné aux alentours des quartiers d'El Madania. D'ailleurs, un courrier a été déposé, hier matin, au niveau de la Présidence, dans lequel les représentants de l'Intersyndicale demandent à être reçus par les plus hauts responsables du pays. «On frappera à toutes les portes. On ne compte pas baisser les bras, on poursuivra notre mouvement de protestation jusqu'au bout», a lancé le Dr. Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). La manifestation, qui s'est déroulée dans le calme, a été encadrée par un important service d'ordre. Cette présence imposante des forces antiémeutes a d'ailleurs fait réagir certains manifestants. «Pourquoi mobiliser tout ce renfort sécuritaire pour un simple sit-in des médecins ? On est des intellectuels, pas des voyous», a déploré un médecin spécialiste. «Notre protestation restera dans un cadre civilisé, n'ayez crainte !» lance une médecin aux agents de sécurité. Bien que les manifestants demandent le départ du premier responsable du secteur, Saïd Barkat, le docteur Merabet dira que «le départ du ministre n'a jamais été notre revendication, bien que l'on se demande à quoi sert-il ?». Il ajoute plus explicite : «Tout ce que nous voulons, c'est un responsable crédible et qui assume ses responsabilités». En outre, les présidents du Snpsp et du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), ont énergiquement dénoncé la manipulation «déloyale» du ministère de la Santé. Selon eux, la tutelle tente d'embrouiller la détermination des praticiens, en créant un syndicat-maison, en l'occurrence le Syndicat national des médecins généralistes de la santé publique (SNMGSP). Ce dernier a, selon un écrit émis par le ministère de la Santé et adressé aux directions de santé publique, appelé les patriciens à reprendre leur travail, tout en affirmant son entière satisfaction de son statut particulier. «Ce syndicat n'a jamais fait de grève et n'a jamais revendiqué quoi que se soit pour pouvoir se déclarer satisfait», a déploré le Dr. Merabet. A ce titre, une plainte, précise-t-on, a été déposée hier auprès du Bureau international du travail (BIT), dénonçant la manipulation du ministre de la Santé, lequel tente de casser le mouvement de protestation des syndicats en utilisant des moyens administratifs. Pour rappel, le Snpsp et le Snpssp observent une grève depuis, respectivement, le 21 décembre et le 4 janvier, tout en assurant le service minimum (urgences médicales). Ils réclament, entre autres, l'amendement du statut particulier du praticien de la santé publique, l'installation d'une commission mixte pour le régime indemnitaire, ainsi que l'application du décret relatif à l'aménagement des horaires de travail hebdomadaires dans la Fonction publique. Quant au syndicat des psychologues (Snapsy), ce dernier a dénoncé le désengagement des pouvoirs publics, notamment après le report, à deux reprises, de la réunion de réflexion avec les responsables du ministère de tutelle. Le président du Snapsy, Khaled Keddad, compte soumettre un rapport sur leur situation délétère au président de la République. A. B. Durant plus d'une heure, les blouses blanches n'ont cessé de lancer des SOS au président de la République, suite au silence observé par les instantes concernées. «SOS Bouteflika» a résonné aux alentours des quartiers d'El Madania. D'ailleurs, un courrier a été déposé, hier matin, au niveau de la Présidence, dans lequel les représentants de l'Intersyndicale demandent à être reçus par les plus hauts responsables du pays. «On frappera à toutes les portes. On ne compte pas baisser les bras, on poursuivra notre mouvement de protestation jusqu'au bout», a lancé le Dr. Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). La manifestation, qui s'est déroulée dans le calme, a été encadrée par un important service d'ordre. Cette présence imposante des forces antiémeutes a d'ailleurs fait réagir certains manifestants. «Pourquoi mobiliser tout ce renfort sécuritaire pour un simple sit-in des médecins ? On est des intellectuels, pas des voyous», a déploré un médecin spécialiste. «Notre protestation restera dans un cadre civilisé, n'ayez crainte !» lance une médecin aux agents de sécurité. Bien que les manifestants demandent le départ du premier responsable du secteur, Saïd Barkat, le docteur Merabet dira que «le départ du ministre n'a jamais été notre revendication, bien que l'on se demande à quoi sert-il ?». Il ajoute plus explicite : «Tout ce que nous voulons, c'est un responsable crédible et qui assume ses responsabilités». En outre, les présidents du Snpsp et du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), ont énergiquement dénoncé la manipulation «déloyale» du ministère de la Santé. Selon eux, la tutelle tente d'embrouiller la détermination des praticiens, en créant un syndicat-maison, en l'occurrence le Syndicat national des médecins généralistes de la santé publique (SNMGSP). Ce dernier a, selon un écrit émis par le ministère de la Santé et adressé aux directions de santé publique, appelé les patriciens à reprendre leur travail, tout en affirmant son entière satisfaction de son statut particulier. «Ce syndicat n'a jamais fait de grève et n'a jamais revendiqué quoi que se soit pour pouvoir se déclarer satisfait», a déploré le Dr. Merabet. A ce titre, une plainte, précise-t-on, a été déposée hier auprès du Bureau international du travail (BIT), dénonçant la manipulation du ministre de la Santé, lequel tente de casser le mouvement de protestation des syndicats en utilisant des moyens administratifs. Pour rappel, le Snpsp et le Snpssp observent une grève depuis, respectivement, le 21 décembre et le 4 janvier, tout en assurant le service minimum (urgences médicales). Ils réclament, entre autres, l'amendement du statut particulier du praticien de la santé publique, l'installation d'une commission mixte pour le régime indemnitaire, ainsi que l'application du décret relatif à l'aménagement des horaires de travail hebdomadaires dans la Fonction publique. Quant au syndicat des psychologues (Snapsy), ce dernier a dénoncé le désengagement des pouvoirs publics, notamment après le report, à deux reprises, de la réunion de réflexion avec les responsables du ministère de tutelle. Le président du Snapsy, Khaled Keddad, compte soumettre un rapport sur leur situation délétère au président de la République. A. B.