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Craintes sur la stabilité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine Vote par le Parlement de Republika Sprska de dispositions facilitant un référendum
Le Parlement des Serbes de Bosnie a adopté des dispositions pour faciliter la tenue d'un référendum en Republika Sprska (RS), l'entité serbe de Bosnie, éventualité redoutée par la communauté internationale soucieuse de préserver l'unité bosniaque. Le haut représentant de la communauté internationale en Bosnie, Valentin Inzko, a réagi en estimant qu'"il y a une différence entre la loi (adoptée) et un référendum". "Les partis qui ont voté en faveur de cette loi (...) créent une inquiétude profonde au sein de la population de ce pays et risquent de pousser la RS vers un isolement", a-t-il déclaré dans un communiqué. Les amendements à la loi sur les référendums prévoient de supprimer le délai de trente jours pendant lequel les députés croates et musulmans de la RS - très opposés à tout référendum qui pourrait menacer l'unité de la Bosnie-Herzégovine - ont la possibilité d'annuler toute initiative d'organiser une telle consultation. Le chemin paraît toutefois long pour qu'un référendum puisse être organisé en RS, puisque les nouvelles dispositions devront être entérinées par un Conseil des peuples et la Cour constitutionnelle de la RS. Depuis la fin de la guerre (1992-1995), la Bosnie est divisée conformément aux accords de Dayton, en deux entités, la RS et la Fédération croato-musulmane avec une présidence tripartite. Ces deux entités sont liées par de faibles institutions centrales et la communauté internationale, essentiellement les Américains et les Européens, souhaite le renforcement de ces institutions communes afin d'accélérer les réformes nécessaires pour que le pays puisse avancer dans ses perspectives européennes. L'ambassade des Etats-Unis à Sarajevo avait adressé, mardi passé, une mise en garde très nette aux députés de la RS, estimant que tout référendum "menaçant la stabilité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine" constituerait une "provocation". Le Premier ministre de la RS, Milorad Dodik, souhaite préserver à tout prix l'autonomie dont bénéficie la RS depuis les accords de Dayton, qui ont mis fin à la guerre et ont fondé les institutions de la Bosnie d'après-guerre. Après avoir évoqué dans un premier temps la possibilité d'un référendum sur l'indépendance de la RS, puis celle d'un référendum sur les décisions imposées par M. Inzko, haut représentant de la communauté internationale en Bosnie, M. Dodik assure maintenant qu'une sécession de la RS "n'est pas au programme", accusant les responsables politiques musulmans bosniaques de "manipulation" à ce sujet. Le membre musulman de la présidence tripartite bosniaque, Haris Silajdzic, a cherché à minimiser le vote des parlementaires de la RS, estimant que tout référendum en RS serait "sans pertinence" du point de vue juridique: "Juridiquement, il n'aurait aucune conséquence, sauf sur le plan psychologique, pour habituer des gens à (la possibilité de pouvoir d'organiser) un référendum". Le vote de mercredi "ouvre la voie à une dangereuse manipulation", estime cependant l'analyste politique Tanja Topic qui le perçoit comme un "ballon d'essai" pour tester la communauté internationale. Elle le situe également dans le cadre de la préparation aux élections présidentielle et législatives prévues en octobre. La question du référendum "fait de nouveau partie de la campagne électorale". "L'objectif est de renforcer les atouts du parti au pouvoir (en RS, le SNSD) avant les élections", estime un autre analyste, Emir Habul. "M. Dodik tente aussi de sonder le niveau de tolérance de la communauté internationale", ajoute-t-il en se déclarant persuadé que cette dernière "ne permettrait pas dans un avenir proche l'organisation d'un référendum". Le Parlement des Serbes de Bosnie a adopté des dispositions pour faciliter la tenue d'un référendum en Republika Sprska (RS), l'entité serbe de Bosnie, éventualité redoutée par la communauté internationale soucieuse de préserver l'unité bosniaque. Le haut représentant de la communauté internationale en Bosnie, Valentin Inzko, a réagi en estimant qu'"il y a une différence entre la loi (adoptée) et un référendum". "Les partis qui ont voté en faveur de cette loi (...) créent une inquiétude profonde au sein de la population de ce pays et risquent de pousser la RS vers un isolement", a-t-il déclaré dans un communiqué. Les amendements à la loi sur les référendums prévoient de supprimer le délai de trente jours pendant lequel les députés croates et musulmans de la RS - très opposés à tout référendum qui pourrait menacer l'unité de la Bosnie-Herzégovine - ont la possibilité d'annuler toute initiative d'organiser une telle consultation. Le chemin paraît toutefois long pour qu'un référendum puisse être organisé en RS, puisque les nouvelles dispositions devront être entérinées par un Conseil des peuples et la Cour constitutionnelle de la RS. Depuis la fin de la guerre (1992-1995), la Bosnie est divisée conformément aux accords de Dayton, en deux entités, la RS et la Fédération croato-musulmane avec une présidence tripartite. Ces deux entités sont liées par de faibles institutions centrales et la communauté internationale, essentiellement les Américains et les Européens, souhaite le renforcement de ces institutions communes afin d'accélérer les réformes nécessaires pour que le pays puisse avancer dans ses perspectives européennes. L'ambassade des Etats-Unis à Sarajevo avait adressé, mardi passé, une mise en garde très nette aux députés de la RS, estimant que tout référendum "menaçant la stabilité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine" constituerait une "provocation". Le Premier ministre de la RS, Milorad Dodik, souhaite préserver à tout prix l'autonomie dont bénéficie la RS depuis les accords de Dayton, qui ont mis fin à la guerre et ont fondé les institutions de la Bosnie d'après-guerre. Après avoir évoqué dans un premier temps la possibilité d'un référendum sur l'indépendance de la RS, puis celle d'un référendum sur les décisions imposées par M. Inzko, haut représentant de la communauté internationale en Bosnie, M. Dodik assure maintenant qu'une sécession de la RS "n'est pas au programme", accusant les responsables politiques musulmans bosniaques de "manipulation" à ce sujet. Le membre musulman de la présidence tripartite bosniaque, Haris Silajdzic, a cherché à minimiser le vote des parlementaires de la RS, estimant que tout référendum en RS serait "sans pertinence" du point de vue juridique: "Juridiquement, il n'aurait aucune conséquence, sauf sur le plan psychologique, pour habituer des gens à (la possibilité de pouvoir d'organiser) un référendum". Le vote de mercredi "ouvre la voie à une dangereuse manipulation", estime cependant l'analyste politique Tanja Topic qui le perçoit comme un "ballon d'essai" pour tester la communauté internationale. Elle le situe également dans le cadre de la préparation aux élections présidentielle et législatives prévues en octobre. La question du référendum "fait de nouveau partie de la campagne électorale". "L'objectif est de renforcer les atouts du parti au pouvoir (en RS, le SNSD) avant les élections", estime un autre analyste, Emir Habul. "M. Dodik tente aussi de sonder le niveau de tolérance de la communauté internationale", ajoute-t-il en se déclarant persuadé que cette dernière "ne permettrait pas dans un avenir proche l'organisation d'un référendum".