L'enquête sur l'assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, membre du mouvement palestinien Hamas, le 20 janvier à Dubaï par un commando de onze individus se poursuit. Alors que le parquet de Dubaï a lancé des mandats d'arrêt internationaux contre les meurtriers, deux suspects sont interrogés par la police émiratie. L'enquête sur l'assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, membre du mouvement palestinien Hamas, le 20 janvier à Dubaï par un commando de onze individus se poursuit. Alors que le parquet de Dubaï a lancé des mandats d'arrêt internationaux contre les meurtriers, deux suspects sont interrogés par la police émiratie. Il s'agit de deux palestiniens qui auraient aidé le commando constitué de détenteurs de passeports européens. Résidant aux Emirats arabes unis, ils "s'étaient enfuis en Jordanie" avant d'etre rapidement extradés à la demande de Dubai. Selon le général Dhahi Khalfani, "de forts soupçons" pèsent sur l'un des deux hommes qui a "rencontré un membre du commando" responsable de l'assassinat, avant le crime. Le second a été arrêté en raison de ses liens avec le premier. Onze personnes munies de passeports européens sont impliquées l'assassinat du dirigeant palestinien. Le commando parmi lequel se trouvait une femme comprenait une personne munie d'un passeport français, une autre avec un passeport allemand, trois munies de passeports irlandais et six détenteurs de passeports britanniques. Sept d'entre eux se seraient servi de noms d'emprunt d'israeliens détenteurs de nationalité étrangère. L'enquête menée avec dextérité par les services de sécurité de Dubai a permis de reconstituer dans les moindres détails les faits et gestes des assassins. Ils ont ainsi quitté Dubaï dans les heures ayant suivi le meurtre. Le général Khalfan a estimé que le commando disposait de complicités sur place. "Mabhouh a réservé une chambre à l'hôtel" Bustan Rotana le 18 janvier, "et il est arrivé le lendemain. Il s'agit d'un laps de temps trop court pour que le commando puisse se préparer et arriver à Dubaï". La demande de Hamas de participer à l'enquête a été rejetée, une infiltration du mouvement palestinien n'étant pas exclue. A Ramallah en Cisjordanie, le porte-parole des services de sécurité palestiniens Adnan al-Damiri a affirmé que l'Autorité palestinienne était "en possession d'informations sûres selon lesquelles les deux hommes ( les deux suspects aux mains de la police de Dubaï) faisaient partie de la sécurité du Hamas". Le chef de la police de Dubai "n'exclut pas une implication du Mossad" (service secret israélien), ou d'autres parties dans l'assassinat. Le Hamas avait annoncé dans un communiqué publié à Ghaza, qu'Israël était derrière l'assassinat de Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhoub. "L'occupant israélien est l'auteur de l'assassinat de notre frère le dirigeant Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh, tombé en martyr à Dubaï le 20 janvier 2010", avait déclaré Izzat El-Rishq, membre du bureau politique du Hamas. Cette thèse est confortée par l'enquete. "La méthode criminelle utilisée dans le meurtre de Mahmoud Abdel Rauf al-Mabhuh est une méthode utilisée par le Mossad", a expliqué le général Dhahi. Des journaux israéliens ont de leur coté suggéré que l'assassinat avait bien été perpétré par le Mossad, Haaretz relevant notamment que les "préparatifs minutieux rappellent les actions du Mossad". Paris, Londres et Dublin ont indiqué hier considérer comme "des faux" les Passeports français, britanniques et irlandais utilisés par les personnes soupçonnées d'appartenir au commando. Alors que Paris indique ne pas être en mesure de confirmer la nationalité du détenteur du passeport français et que le ministère irlandais des Affaires étrangères assure qu'après vérification il n'a pas été trouvé trace « de passeports à ces noms ou portant ces numéros", le Ministère des affaires étrangères britannique annonce l'ouverture d'une enquete. La deuxième chaîne de télévision israélienne a avancé que les faux passeports britanniques ont été fabriqués avec l'identité de quatre Israéliens et la presse publiait hier les photos de six Israélo-Britanniques et d'un Israélo-Allemand qui se sont plaints que leurs identités aient été usurpées. "Je suis en état de choc. Je vais consulter le consulat britannique pour savoir ce qui se passe. C'est mon passeport, mais je n'ai pas quitté Israël", a affirmé à la radio l'un deux, Paul Kelly. Ecartant la possibilité qu'un "groupe terroriste ait eu la possibilité technique d'accéder aux registres de passeports permettant une telle falsification", un ancien haut responsable du Mossad, cité par la radio militaire, a estimé que ce service pourrait avoir commis une "grave erreur" s'il s'avère qu'il s'est servi de passeports d'Israéliens, surtout sans leur consentement. Des commandos israéliens ont souvent utilisé par le passé de faux passeports étrangers. Comme en 1997 lorsque des agents du Mossad avaient tenté en vain d'assassiner Khaled Mechaal, un dirigeant du Hamas en Jordanie, où ils étaient entrés avec des passeports canadiens. En 2005, Israël avait du présenter ses excuses à la Nouvelle-Zélande après que deux agents du Mossad eurent été condamnés à six mois de prison par un tribunel d'Auckland pour avoir tenté de se procurer illégalement des passeports néo-zélandais. Selon des spécialistes du renseignement, il devient de plus en plus nécessaire pour des services secrets d'user d'identités authentiques pour la fabrication de faux passeports, en raison des moyens informatiques sophistiqués dont disposent désormais les polices de frontières. Le Mossad, le service secret israélien habitué de ces sales besognes, s'est retrouvé hier sur la sellette. Les médias israéliens, mais aussi d'anciens hauts responsables de cette structure, s'inquiètent de l'embarras que le meurtre de Mahmoud al-Mabhouh risque de causer après qu'il s'est avéré que sept membres du commando de tueurs se sont servis de noms d'emprunts d'Israéliens détenteurs de nationalité étrangère. Le quotidien Haaretz réclame carrément la démission du chef du Mossad Méir Dagan, partisan de l'action directe et des "opérations de liquidation". "Une opération réussie? Pas si sûr", titre le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot, selon lequel "des failles sont révélées de plus en plus dans cette opération qui apparaissait au début comme un grand succès". S'abstenant d'incriminer directement le Mossad, le journal relève toutefois que "ceux qui ont monté cette opération n'ont pas pris en considération le professionalisme de la police de Dubaï" qui a pu identifier des suspects en examinant les images de caméras de surveillance. "Grave embarras", titre le quotidien Maariv. "Nous ne savons pas qui a fait cette opération, mais nul doute que si cela avait concerné la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis, quelqu'un aurait réclamé des comptes devant les parlements de ces deux pays". N. S. Il s'agit de deux palestiniens qui auraient aidé le commando constitué de détenteurs de passeports européens. Résidant aux Emirats arabes unis, ils "s'étaient enfuis en Jordanie" avant d'etre rapidement extradés à la demande de Dubai. Selon le général Dhahi Khalfani, "de forts soupçons" pèsent sur l'un des deux hommes qui a "rencontré un membre du commando" responsable de l'assassinat, avant le crime. Le second a été arrêté en raison de ses liens avec le premier. Onze personnes munies de passeports européens sont impliquées l'assassinat du dirigeant palestinien. Le commando parmi lequel se trouvait une femme comprenait une personne munie d'un passeport français, une autre avec un passeport allemand, trois munies de passeports irlandais et six détenteurs de passeports britanniques. Sept d'entre eux se seraient servi de noms d'emprunt d'israeliens détenteurs de nationalité étrangère. L'enquête menée avec dextérité par les services de sécurité de Dubai a permis de reconstituer dans les moindres détails les faits et gestes des assassins. Ils ont ainsi quitté Dubaï dans les heures ayant suivi le meurtre. Le général Khalfan a estimé que le commando disposait de complicités sur place. "Mabhouh a réservé une chambre à l'hôtel" Bustan Rotana le 18 janvier, "et il est arrivé le lendemain. Il s'agit d'un laps de temps trop court pour que le commando puisse se préparer et arriver à Dubaï". La demande de Hamas de participer à l'enquête a été rejetée, une infiltration du mouvement palestinien n'étant pas exclue. A Ramallah en Cisjordanie, le porte-parole des services de sécurité palestiniens Adnan al-Damiri a affirmé que l'Autorité palestinienne était "en possession d'informations sûres selon lesquelles les deux hommes ( les deux suspects aux mains de la police de Dubaï) faisaient partie de la sécurité du Hamas". Le chef de la police de Dubai "n'exclut pas une implication du Mossad" (service secret israélien), ou d'autres parties dans l'assassinat. Le Hamas avait annoncé dans un communiqué publié à Ghaza, qu'Israël était derrière l'assassinat de Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhoub. "L'occupant israélien est l'auteur de l'assassinat de notre frère le dirigeant Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh, tombé en martyr à Dubaï le 20 janvier 2010", avait déclaré Izzat El-Rishq, membre du bureau politique du Hamas. Cette thèse est confortée par l'enquete. "La méthode criminelle utilisée dans le meurtre de Mahmoud Abdel Rauf al-Mabhuh est une méthode utilisée par le Mossad", a expliqué le général Dhahi. Des journaux israéliens ont de leur coté suggéré que l'assassinat avait bien été perpétré par le Mossad, Haaretz relevant notamment que les "préparatifs minutieux rappellent les actions du Mossad". Paris, Londres et Dublin ont indiqué hier considérer comme "des faux" les Passeports français, britanniques et irlandais utilisés par les personnes soupçonnées d'appartenir au commando. Alors que Paris indique ne pas être en mesure de confirmer la nationalité du détenteur du passeport français et que le ministère irlandais des Affaires étrangères assure qu'après vérification il n'a pas été trouvé trace « de passeports à ces noms ou portant ces numéros", le Ministère des affaires étrangères britannique annonce l'ouverture d'une enquete. La deuxième chaîne de télévision israélienne a avancé que les faux passeports britanniques ont été fabriqués avec l'identité de quatre Israéliens et la presse publiait hier les photos de six Israélo-Britanniques et d'un Israélo-Allemand qui se sont plaints que leurs identités aient été usurpées. "Je suis en état de choc. Je vais consulter le consulat britannique pour savoir ce qui se passe. C'est mon passeport, mais je n'ai pas quitté Israël", a affirmé à la radio l'un deux, Paul Kelly. Ecartant la possibilité qu'un "groupe terroriste ait eu la possibilité technique d'accéder aux registres de passeports permettant une telle falsification", un ancien haut responsable du Mossad, cité par la radio militaire, a estimé que ce service pourrait avoir commis une "grave erreur" s'il s'avère qu'il s'est servi de passeports d'Israéliens, surtout sans leur consentement. Des commandos israéliens ont souvent utilisé par le passé de faux passeports étrangers. Comme en 1997 lorsque des agents du Mossad avaient tenté en vain d'assassiner Khaled Mechaal, un dirigeant du Hamas en Jordanie, où ils étaient entrés avec des passeports canadiens. En 2005, Israël avait du présenter ses excuses à la Nouvelle-Zélande après que deux agents du Mossad eurent été condamnés à six mois de prison par un tribunel d'Auckland pour avoir tenté de se procurer illégalement des passeports néo-zélandais. Selon des spécialistes du renseignement, il devient de plus en plus nécessaire pour des services secrets d'user d'identités authentiques pour la fabrication de faux passeports, en raison des moyens informatiques sophistiqués dont disposent désormais les polices de frontières. Le Mossad, le service secret israélien habitué de ces sales besognes, s'est retrouvé hier sur la sellette. Les médias israéliens, mais aussi d'anciens hauts responsables de cette structure, s'inquiètent de l'embarras que le meurtre de Mahmoud al-Mabhouh risque de causer après qu'il s'est avéré que sept membres du commando de tueurs se sont servis de noms d'emprunts d'Israéliens détenteurs de nationalité étrangère. Le quotidien Haaretz réclame carrément la démission du chef du Mossad Méir Dagan, partisan de l'action directe et des "opérations de liquidation". "Une opération réussie? Pas si sûr", titre le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot, selon lequel "des failles sont révélées de plus en plus dans cette opération qui apparaissait au début comme un grand succès". S'abstenant d'incriminer directement le Mossad, le journal relève toutefois que "ceux qui ont monté cette opération n'ont pas pris en considération le professionalisme de la police de Dubaï" qui a pu identifier des suspects en examinant les images de caméras de surveillance. "Grave embarras", titre le quotidien Maariv. "Nous ne savons pas qui a fait cette opération, mais nul doute que si cela avait concerné la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis, quelqu'un aurait réclamé des comptes devant les parlements de ces deux pays". N. S.