Les prix du pétrole brut s'étaient envolés en juillet 2008 jusqu'à 147,50 dollars le baril avant de retomber à 35 dollars cinq mois plus tard. Ils évoluent actuellement entre 70 et 80 dollars le baril. Les prix du pétrole brut s'étaient envolés en juillet 2008 jusqu'à 147,50 dollars le baril avant de retomber à 35 dollars cinq mois plus tard. Ils évoluent actuellement entre 70 et 80 dollars le baril. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a mis en garde vendredi dernier contre un retour de la volatilité des prix du pétrole une fois la croissance revenue. "La volatilité s'est atténuée depuis les montagnes russes de 2007 et 2008", a rappelé le directeur exécutif de l'AIE, Nobuo Tanaka, au cours d'un forum sur les prix du pétrole vendredi à Tokyo. "Mais le marché pourrait redevenir volatil une fois que l'économie mondiale aura repris sa croissance et que l'approvisionnement redeviendra tendu", a-t-il averti. Il a cité, parmi les facteurs favorisant la volatilité, l'absence de progrès dans les négociations internationales sur la lutte contre le réchauffement climatique, et les "incertitudes concernant les fondamentaux économiques". Selon le scénario de base de l'AIE, les prix du pétrole pourraient grimper à 100 dollars le baril en 2020, et atteindre 200 dollars en 2030. La hausse serait toutefois moins forte, avec un baril aux environs de 100 dollars en 2030, si des mesures étaient prises au niveau mondial pour améliorer l'efficacité énergétique. "L'ère de l'énergie bon marché est révolue. Les gouvernements et le secteur privé doivent s'y préparer", a affirmé M. Tanaka. Pour réduire la volatilité des prix, le directeur de l'AIE a appelé les gouvernements à "ouvrir l'accès aux réserves d'énergie et encourager l'investissement dans le domaine de la production, afin de réduire l'incertitude", et à améliorer le fonctionnement des marchés financiers. L'AIE, qui représente les intérêts de 28 pays développés, tenait jeudi et vendredi à Tokyo un forum d'experts sur la formation des prix du pétrole. Environ 80 experts ont planché sur les mystères de la formation des prix du brut. Ampleur des réserves mondiales, évolution des capacités de production et de raffinage, croissance dans les pays consommateurs, spéculation ou encore progrès dans les mesures d'économie d'énergie: autant de critères décisifs pour la formation des prix. Qui restent, pour la plupart, de totales inconnues. Autres facteurs importants à prendre en compte à court et moyen terme: le retour de l'Irak au rang de producteur majeur et la façon dont l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) réagira à cette nouvelle donne, ou encore les risques d'escalade de la crise nucléaire iranienne. "La volatilité est inhérente au marché, c'est une caractéristique inévitable de cette industrie", a reconnu David Fyfe, chef du département de l'industrie et du marché pétroliers à l'AIE. "Mais elle pourrait être minimisée si les perspectives d'avenir étaient plus claires, et si la visibilité sur le marché était meilleure... La formation des prix est un phénomène très complexe. Nous avons besoin de plus de données, nous avons besoin de meilleures données". Selon Leo Drollas, économiste en chef au Centre for Global Energy Studies, le prix du baril devrait cependant devenir plus volatil au cours des prochains mois, et fluctuer dans une fourchette de 20 dollars autour des 70 dollars. Il pourrait même dépasser à nouveau les 100 dollars vers le troisième trimestre 2011 si le redémarrage de l'économie mondiale se confirme. "Je ne pense pas que nous en reviendrons à 147 dollars le baril, ni que les prix chuteront sous les 50 dollars", a-t-il prédit, estimant qu'un prix de 72 à 74 dollars est ce qui convient le mieux pour l'instant aux grands producteurs. R.E./Agences L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a mis en garde vendredi dernier contre un retour de la volatilité des prix du pétrole une fois la croissance revenue. "La volatilité s'est atténuée depuis les montagnes russes de 2007 et 2008", a rappelé le directeur exécutif de l'AIE, Nobuo Tanaka, au cours d'un forum sur les prix du pétrole vendredi à Tokyo. "Mais le marché pourrait redevenir volatil une fois que l'économie mondiale aura repris sa croissance et que l'approvisionnement redeviendra tendu", a-t-il averti. Il a cité, parmi les facteurs favorisant la volatilité, l'absence de progrès dans les négociations internationales sur la lutte contre le réchauffement climatique, et les "incertitudes concernant les fondamentaux économiques". Selon le scénario de base de l'AIE, les prix du pétrole pourraient grimper à 100 dollars le baril en 2020, et atteindre 200 dollars en 2030. La hausse serait toutefois moins forte, avec un baril aux environs de 100 dollars en 2030, si des mesures étaient prises au niveau mondial pour améliorer l'efficacité énergétique. "L'ère de l'énergie bon marché est révolue. Les gouvernements et le secteur privé doivent s'y préparer", a affirmé M. Tanaka. Pour réduire la volatilité des prix, le directeur de l'AIE a appelé les gouvernements à "ouvrir l'accès aux réserves d'énergie et encourager l'investissement dans le domaine de la production, afin de réduire l'incertitude", et à améliorer le fonctionnement des marchés financiers. L'AIE, qui représente les intérêts de 28 pays développés, tenait jeudi et vendredi à Tokyo un forum d'experts sur la formation des prix du pétrole. Environ 80 experts ont planché sur les mystères de la formation des prix du brut. Ampleur des réserves mondiales, évolution des capacités de production et de raffinage, croissance dans les pays consommateurs, spéculation ou encore progrès dans les mesures d'économie d'énergie: autant de critères décisifs pour la formation des prix. Qui restent, pour la plupart, de totales inconnues. Autres facteurs importants à prendre en compte à court et moyen terme: le retour de l'Irak au rang de producteur majeur et la façon dont l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) réagira à cette nouvelle donne, ou encore les risques d'escalade de la crise nucléaire iranienne. "La volatilité est inhérente au marché, c'est une caractéristique inévitable de cette industrie", a reconnu David Fyfe, chef du département de l'industrie et du marché pétroliers à l'AIE. "Mais elle pourrait être minimisée si les perspectives d'avenir étaient plus claires, et si la visibilité sur le marché était meilleure... La formation des prix est un phénomène très complexe. Nous avons besoin de plus de données, nous avons besoin de meilleures données". Selon Leo Drollas, économiste en chef au Centre for Global Energy Studies, le prix du baril devrait cependant devenir plus volatil au cours des prochains mois, et fluctuer dans une fourchette de 20 dollars autour des 70 dollars. Il pourrait même dépasser à nouveau les 100 dollars vers le troisième trimestre 2011 si le redémarrage de l'économie mondiale se confirme. "Je ne pense pas que nous en reviendrons à 147 dollars le baril, ni que les prix chuteront sous les 50 dollars", a-t-il prédit, estimant qu'un prix de 72 à 74 dollars est ce qui convient le mieux pour l'instant aux grands producteurs. R.E./Agences