Les Togolais élisent demain leur président parmi sept candidats dont le sortant, Faure Gnassingbé, fils de l'ancien dirigeant le général Gnassingbé Eyadéma, lors d'un scrutin test pour la démocratie dans cette nation secouée régulièrement par les violences électorales. Arrivé au pouvoir en 2005 en succédant à son père, feu le général Gnassingbé Eyadéma qui a régné sans partage sur le Togo pendant 38 ans jusqu'à son décès en février 2005, Faure Gnassingbé avait été élu président en avril de la meme année lors d'une élection contestée et suivie de violences qui ont fait 100 à 800 morts selon les sources, l'ONU évoquant 400 à 500 décès. Il s'est vite lancé dans un vaste processus de réconciliation nationale en initiant un dialogue avec l'opposition sous l'égide du président burkinabè Blaise Compaoré. En avril 2006, un Accord politique global a été signé, conduisant à la nomination au poste de Premier ministre de Yawovi Agboyibo, opposant de vieille date au général Eyadéma, une première dans l'histoire politique au Togo. Dans la foulée, un gouvernement d'union nationale a été formé avec l'entrée dans ce cabinet de plusieurs opposants. Faure Gnassingbé a assuré que s'il était reconduit, le gouvernement leur serait de nouveau ouvert. Il a également mis sur pied la Commission "vérité justice et réconciliation", chargée de faire la lumière sur les violences politiques. La situation économique au Togo reste précaire malgré des réformes et reprend timidement, appuyée par les bailleurs de fonds qui ont renoué avec le Togo en 2007, après quinze années de sanction pour "déficit démocratique". Pour 2010, le pays table sur une croissance de 3%, après 2,5% en 2009. Entre 2001 et 2003, l'activité économique avait enregistré un taux négatif. Le président sortant qui a appelé les Togolais, et notamment la classe politique, à "éviter à tout prix de susciter de nouvelles tensions", lors de ce vote à un tour auquel sont convoqués 3,281 millions d'inscrits, voit en ces élections «un test de légitimité». La réussite des législatives d'octobre 2007 a créé un petit espoir que les choses ont peut-être évolué. "Les Togolais, notamment les acteurs politiques, ont intérêt à prouver à la communauté internationale que la bonne tenue des législatives n'était pas le fruit d'un hasard", a averti un diplomate à Lomé. Ce scrutin réellement pluraliste, une première depuis une quinzaine d'années, a entraîné le rétablissement de la coopération des principaux bailleurs de fonds, notamment, l'Union européenne, qui avaient mis le pays sur la touche en raison d'un "déficit démocratique". A l'approche de la présidentielle, Hamidou Inoussa, responsable d'une ONG de défense des droits de l'Homme, a estimé que "l'ambiance n'est pas bonne". "Les Togolais ont peur de revivre les violences connues dans le passé". Ces dernières semaines, l'opposition a dénoncé, notamment, des problèmes au niveau de la révision des listes électorales. Pour protester, les deux poids lourds de l'opposition - l'Union des forces de changement (UFC) et le Comité d'action pour le renouveau (CAR) - avaient retiré pendant quelques jours leurs représentants à la Commission électorale. Yawovi Agboyibo, candidat du CAR, avait aussi suspendu pendant quatre jours sa participation au scrutin tout comme la première femme briguant la présidence du Togo, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA). "La révision des listes électorales s'est très mal passée. Le fichier électoral a été gonflé dans des régions du nord", a dénoncé Jean-Pierre Fabre, candidat de l'UFC. Il s'est dit "inquiet" quant aux risques de dérapages violents. L'opposant historique Gilchrist Olympio, fils de Sylvanus Olympio, premier président du Togo indépendant tué en 1963 lors d'un coup d'Etat ourdi par Eyadéma, ne prendra pas part à l'élection. Investi par l'UFC, il a dû renoncer pour raisons de santé. Autre absent notable, Kofi Yamgnane, ancien secrétaire d'Etat français de 1991 à 1993, sous la présidence de François Mitterrand. Sa candidature a été rejetée par la Cour constitutionnelle togolaise. Parmi les sept candidats retenus pour briguer le quinquennat, figurent aussi l'ex-Premier ministre Messan Agbéyomé Kodjo de l'Organisation pour bâtir dans l'Union un Togo solidaire (OBUTS), l'homme d'Affaires Nicolas Lawson du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR) et Bassabi Kagbara, pour le Parti démocratique panafricain (PDP). Les Togolais élisent demain leur président parmi sept candidats dont le sortant, Faure Gnassingbé, fils de l'ancien dirigeant le général Gnassingbé Eyadéma, lors d'un scrutin test pour la démocratie dans cette nation secouée régulièrement par les violences électorales. Arrivé au pouvoir en 2005 en succédant à son père, feu le général Gnassingbé Eyadéma qui a régné sans partage sur le Togo pendant 38 ans jusqu'à son décès en février 2005, Faure Gnassingbé avait été élu président en avril de la meme année lors d'une élection contestée et suivie de violences qui ont fait 100 à 800 morts selon les sources, l'ONU évoquant 400 à 500 décès. Il s'est vite lancé dans un vaste processus de réconciliation nationale en initiant un dialogue avec l'opposition sous l'égide du président burkinabè Blaise Compaoré. En avril 2006, un Accord politique global a été signé, conduisant à la nomination au poste de Premier ministre de Yawovi Agboyibo, opposant de vieille date au général Eyadéma, une première dans l'histoire politique au Togo. Dans la foulée, un gouvernement d'union nationale a été formé avec l'entrée dans ce cabinet de plusieurs opposants. Faure Gnassingbé a assuré que s'il était reconduit, le gouvernement leur serait de nouveau ouvert. Il a également mis sur pied la Commission "vérité justice et réconciliation", chargée de faire la lumière sur les violences politiques. La situation économique au Togo reste précaire malgré des réformes et reprend timidement, appuyée par les bailleurs de fonds qui ont renoué avec le Togo en 2007, après quinze années de sanction pour "déficit démocratique". Pour 2010, le pays table sur une croissance de 3%, après 2,5% en 2009. Entre 2001 et 2003, l'activité économique avait enregistré un taux négatif. Le président sortant qui a appelé les Togolais, et notamment la classe politique, à "éviter à tout prix de susciter de nouvelles tensions", lors de ce vote à un tour auquel sont convoqués 3,281 millions d'inscrits, voit en ces élections «un test de légitimité». La réussite des législatives d'octobre 2007 a créé un petit espoir que les choses ont peut-être évolué. "Les Togolais, notamment les acteurs politiques, ont intérêt à prouver à la communauté internationale que la bonne tenue des législatives n'était pas le fruit d'un hasard", a averti un diplomate à Lomé. Ce scrutin réellement pluraliste, une première depuis une quinzaine d'années, a entraîné le rétablissement de la coopération des principaux bailleurs de fonds, notamment, l'Union européenne, qui avaient mis le pays sur la touche en raison d'un "déficit démocratique". A l'approche de la présidentielle, Hamidou Inoussa, responsable d'une ONG de défense des droits de l'Homme, a estimé que "l'ambiance n'est pas bonne". "Les Togolais ont peur de revivre les violences connues dans le passé". Ces dernières semaines, l'opposition a dénoncé, notamment, des problèmes au niveau de la révision des listes électorales. Pour protester, les deux poids lourds de l'opposition - l'Union des forces de changement (UFC) et le Comité d'action pour le renouveau (CAR) - avaient retiré pendant quelques jours leurs représentants à la Commission électorale. Yawovi Agboyibo, candidat du CAR, avait aussi suspendu pendant quatre jours sa participation au scrutin tout comme la première femme briguant la présidence du Togo, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA). "La révision des listes électorales s'est très mal passée. Le fichier électoral a été gonflé dans des régions du nord", a dénoncé Jean-Pierre Fabre, candidat de l'UFC. Il s'est dit "inquiet" quant aux risques de dérapages violents. L'opposant historique Gilchrist Olympio, fils de Sylvanus Olympio, premier président du Togo indépendant tué en 1963 lors d'un coup d'Etat ourdi par Eyadéma, ne prendra pas part à l'élection. Investi par l'UFC, il a dû renoncer pour raisons de santé. Autre absent notable, Kofi Yamgnane, ancien secrétaire d'Etat français de 1991 à 1993, sous la présidence de François Mitterrand. Sa candidature a été rejetée par la Cour constitutionnelle togolaise. Parmi les sept candidats retenus pour briguer le quinquennat, figurent aussi l'ex-Premier ministre Messan Agbéyomé Kodjo de l'Organisation pour bâtir dans l'Union un Togo solidaire (OBUTS), l'homme d'Affaires Nicolas Lawson du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR) et Bassabi Kagbara, pour le Parti démocratique panafricain (PDP).