Décidément, l'Alliance présidentielle se distingue beaucoup plus par ses divergences que par l'harmonie de ses positions. Décidément, l'Alliance présidentielle se distingue beaucoup plus par ses divergences que par l'harmonie de ses positions. Des fois l'on a l'impression, en effet, que mis à part le soutien indéfectible au programme du président de la République et qui constitue d'ailleurs la raison d'être de ce groupe politique, tout semble séparer les trois partis politiques. Ce constat s'est encore une fois révélé au grand jour avec le projet de loi portant sur la criminalisation du colonialisme. Ainsi le secrétaire général du RND a, publiquement, pris une direction presque opposée à celle de ses deux partenaires, en l'occurrence le FLN et le RND qui, eux, ne font point mystère de leur indéfectible soutien au projet de loi criminalisant le colonialisme. Certes Ahmed Ouyahia ne s'est pas totalement demarqué de ce projet puisqu'il dira que dans le cas où son parti aurait été consulté, ce qui n'a pas été fait selon lui, «il aurait signé le projet sus- mentionné». Cependant cela ne l'a pas empêché de faire une lecture qui laisse clairement supposer qu'il est loin d'approuver la démarche du FLN et du MSP. D'ailleurs il n'a pas manqué de décocher des fléchettes en direction du vieux parti auquel est affilié Moussa Abdi, le député initiateur de ce projet. «Le message de Novembre et l'esprit de citoyenneté ne sont pas l'apanage d'une catégorie précise» a-t-il en effet souligné avant d'ajouter que le RND «ne fait pas dans la surenchère». Enfonçant davantage le clou il soutiendra que «le patriotisme est devenu un fonds de commerce», appelant par conséquent à mettre fin à ce «commerce politique». Tous les observateurs ont compris que c'est surtout le FLN qui est visé par ces déclarations qui n'épargnent pas le MSP non plus. C'est peut-être pour cela que le président de ce dernier parti s'est empressé de réaffirmer, 24 heures après la déclaration de Ouyahia, le soutien de son mouvement à ce projet de loi. A partir de Blida où il présidait, samedi dernier, une rencontre régionale de son parti BouguerraSoltani a indiqué que «les crimes coloniaux de la France ne s'oublient pas et sont imprescriptibles». Réitérant le soutien du MSP à ce projet de loi il a de plus recommandé d'appliquer la réciprocité vis-à-vis de la France qui a institué une loi glorifiant le colonialisme. Il s'agit de la loi du 23 février 2005 qui a fait couler beaucoup d'encre et qui a jeté un froid sur les relations entre les deux pays. Dans cette affaire le FLN et le MSP partagent apparemment les mêmes positions. Le chargé de la communication et de l'information au vieux parti considère que le FLN soutient pour le principe ce projet de loi. Saïd Bouhadja, contacté hier, a souligné qu'«il faut poursuivre le travail en vue de criminaliser le colonialisme car la France doit présenter ses excuses au peuple algérien pour les crimes commis durant la période coloniale». Notre interlocuteur a rappelé la résolution du conseil national du parti prise, lors de la session du mois de décembre dernier, demandant expressément à l'APN de promulguer une loi criminalisant le colonialisme. Ces différences de positions illustrent on ne peut mieux les désaccords au sein de l'Alliance présidentielle. Désaccords qui, en vérité, ne sont pas une exception, loin s'en faut, puisque les trois partis accordent rarement leurs violons. Pour rappel ce projet de loi, signé par 125 députés de l'APN, a été transmis au gouvernement vers la fin du mois de février. Ce dernier, conformément à la loi organique régissant la relation entre le Parlement et le gouvernement, doit émettre son avis dans deux mois. A. S. Des fois l'on a l'impression, en effet, que mis à part le soutien indéfectible au programme du président de la République et qui constitue d'ailleurs la raison d'être de ce groupe politique, tout semble séparer les trois partis politiques. Ce constat s'est encore une fois révélé au grand jour avec le projet de loi portant sur la criminalisation du colonialisme. Ainsi le secrétaire général du RND a, publiquement, pris une direction presque opposée à celle de ses deux partenaires, en l'occurrence le FLN et le RND qui, eux, ne font point mystère de leur indéfectible soutien au projet de loi criminalisant le colonialisme. Certes Ahmed Ouyahia ne s'est pas totalement demarqué de ce projet puisqu'il dira que dans le cas où son parti aurait été consulté, ce qui n'a pas été fait selon lui, «il aurait signé le projet sus- mentionné». Cependant cela ne l'a pas empêché de faire une lecture qui laisse clairement supposer qu'il est loin d'approuver la démarche du FLN et du MSP. D'ailleurs il n'a pas manqué de décocher des fléchettes en direction du vieux parti auquel est affilié Moussa Abdi, le député initiateur de ce projet. «Le message de Novembre et l'esprit de citoyenneté ne sont pas l'apanage d'une catégorie précise» a-t-il en effet souligné avant d'ajouter que le RND «ne fait pas dans la surenchère». Enfonçant davantage le clou il soutiendra que «le patriotisme est devenu un fonds de commerce», appelant par conséquent à mettre fin à ce «commerce politique». Tous les observateurs ont compris que c'est surtout le FLN qui est visé par ces déclarations qui n'épargnent pas le MSP non plus. C'est peut-être pour cela que le président de ce dernier parti s'est empressé de réaffirmer, 24 heures après la déclaration de Ouyahia, le soutien de son mouvement à ce projet de loi. A partir de Blida où il présidait, samedi dernier, une rencontre régionale de son parti BouguerraSoltani a indiqué que «les crimes coloniaux de la France ne s'oublient pas et sont imprescriptibles». Réitérant le soutien du MSP à ce projet de loi il a de plus recommandé d'appliquer la réciprocité vis-à-vis de la France qui a institué une loi glorifiant le colonialisme. Il s'agit de la loi du 23 février 2005 qui a fait couler beaucoup d'encre et qui a jeté un froid sur les relations entre les deux pays. Dans cette affaire le FLN et le MSP partagent apparemment les mêmes positions. Le chargé de la communication et de l'information au vieux parti considère que le FLN soutient pour le principe ce projet de loi. Saïd Bouhadja, contacté hier, a souligné qu'«il faut poursuivre le travail en vue de criminaliser le colonialisme car la France doit présenter ses excuses au peuple algérien pour les crimes commis durant la période coloniale». Notre interlocuteur a rappelé la résolution du conseil national du parti prise, lors de la session du mois de décembre dernier, demandant expressément à l'APN de promulguer une loi criminalisant le colonialisme. Ces différences de positions illustrent on ne peut mieux les désaccords au sein de l'Alliance présidentielle. Désaccords qui, en vérité, ne sont pas une exception, loin s'en faut, puisque les trois partis accordent rarement leurs violons. Pour rappel ce projet de loi, signé par 125 députés de l'APN, a été transmis au gouvernement vers la fin du mois de février. Ce dernier, conformément à la loi organique régissant la relation entre le Parlement et le gouvernement, doit émettre son avis dans deux mois. A. S.