«Les artistes sont marginalisés», s'accordent à dire des artistes, notamment des poètes de la wilaya de Boumerdès. Abdelmadjid Arab, âgé d'une soixantaine d'années, un artiste poète qui écrit dans le style populaire et traditionnel, ne cache pas sa colère quant à cette marginalisation dont font l'objet plusieurs poètes du Rocher Noir. « Les responsables du secteur de la culture dans la wilaya n'accordent aucune valeur aux artistes, notamment les poètes », nous dira notre interlocuteur. « Moi-même j'ai été exclu de monter sur scène pour déclamer des poèmes à l'occasion des festivités d'échanges culturels entre Boumerdès et Tiaret au mois de décembre 2008», dira-t-il encore. Il ajoute : «Pourtant j'étais l'un des meilleurs artistes dans la poésie populaire». «Les vraies artistes n'ont pas été honorés lors de la journée de l'artiste qui coincïde avec le 9 juin de chaque année et la plupart d'entres nous n'ont pas été conviés à assister à cette journée», se désole notre interlocuteur. Depuis cette date (décembre 2008 Ndlr), ajoute Abdelmadjid Arab, plusieurs artistes n'avaient pas pris part aux différentes festivités et sorties culturelles. «Le public n'apprécie plus la poésie populaire, car celle-ci est écrite par des poètes qui ne maîtrisent guère les règles de ce style de poésie», explique-t-il tout en ajoutant que ce genre d'artistes sont tout simplement « des fabricants de paroles». «Je défie quiconque se prétendant poète dans ce genre d'en maîtriser les règles», lance-t-il encore. «J'ai passé toute ma vie à chercher la vérité de la poésie populaire et j'ai trouvé pas mal de choses qui font que ce genre d'écriture n'est pas l'apanage de tout le monde». «L'histoire du Maghreb, notamment médiéval, est pleine d'exemples d'éminents poètes qui ont, à travers la parole, enrichi ce genre de poésie». Il cite entre autres «le poète Sidi Lakhdar Ould Khellouf, Mohamed Ben Mssayeb et Sidi Saïd El Mendassi» explique-t-il encore. Le premier recueil écrit par ce poète date des années 70 et s'intitule «El Fateh El Moubine», un poème illustrant l'entrée de la ville sainte de l'Islam, la Mecque, par le Prophète Mohammed (QSSSL). «Lala Fetoum», un autre poème a été dédié à l'amour, écrit au début des années 90. Actuellement, ce poète prépare trois recueils de poésie dont un sortira prochainement. Par ailleurs, le poète Aoudache Blaid, emboîte le pas à son collègue et dresse un constat alarmant de la situation des artistes et plus particulièrement les poètes. «C'est la marginalisation totale, à défaut de la participation dans des manifestations culturelles, plusieurs poètes sont mis au chômage et n'écrivent plus de textes», tempête ce poète d'expression amazighe. «Il faut attendre trois au quatre mois pour que la tutelle nous paye nos salaires de participation dans les manifestations culturelles», ajoute notre interlocuteur. En somme, conclut-il, «c'est l'encouragement de la marginalisation et non l'émancipation des poètes qui prime». T. O. «Les artistes sont marginalisés», s'accordent à dire des artistes, notamment des poètes de la wilaya de Boumerdès. Abdelmadjid Arab, âgé d'une soixantaine d'années, un artiste poète qui écrit dans le style populaire et traditionnel, ne cache pas sa colère quant à cette marginalisation dont font l'objet plusieurs poètes du Rocher Noir. « Les responsables du secteur de la culture dans la wilaya n'accordent aucune valeur aux artistes, notamment les poètes », nous dira notre interlocuteur. « Moi-même j'ai été exclu de monter sur scène pour déclamer des poèmes à l'occasion des festivités d'échanges culturels entre Boumerdès et Tiaret au mois de décembre 2008», dira-t-il encore. Il ajoute : «Pourtant j'étais l'un des meilleurs artistes dans la poésie populaire». «Les vraies artistes n'ont pas été honorés lors de la journée de l'artiste qui coincïde avec le 9 juin de chaque année et la plupart d'entres nous n'ont pas été conviés à assister à cette journée», se désole notre interlocuteur. Depuis cette date (décembre 2008 Ndlr), ajoute Abdelmadjid Arab, plusieurs artistes n'avaient pas pris part aux différentes festivités et sorties culturelles. «Le public n'apprécie plus la poésie populaire, car celle-ci est écrite par des poètes qui ne maîtrisent guère les règles de ce style de poésie», explique-t-il tout en ajoutant que ce genre d'artistes sont tout simplement « des fabricants de paroles». «Je défie quiconque se prétendant poète dans ce genre d'en maîtriser les règles», lance-t-il encore. «J'ai passé toute ma vie à chercher la vérité de la poésie populaire et j'ai trouvé pas mal de choses qui font que ce genre d'écriture n'est pas l'apanage de tout le monde». «L'histoire du Maghreb, notamment médiéval, est pleine d'exemples d'éminents poètes qui ont, à travers la parole, enrichi ce genre de poésie». Il cite entre autres «le poète Sidi Lakhdar Ould Khellouf, Mohamed Ben Mssayeb et Sidi Saïd El Mendassi» explique-t-il encore. Le premier recueil écrit par ce poète date des années 70 et s'intitule «El Fateh El Moubine», un poème illustrant l'entrée de la ville sainte de l'Islam, la Mecque, par le Prophète Mohammed (QSSSL). «Lala Fetoum», un autre poème a été dédié à l'amour, écrit au début des années 90. Actuellement, ce poète prépare trois recueils de poésie dont un sortira prochainement. Par ailleurs, le poète Aoudache Blaid, emboîte le pas à son collègue et dresse un constat alarmant de la situation des artistes et plus particulièrement les poètes. «C'est la marginalisation totale, à défaut de la participation dans des manifestations culturelles, plusieurs poètes sont mis au chômage et n'écrivent plus de textes», tempête ce poète d'expression amazighe. «Il faut attendre trois au quatre mois pour que la tutelle nous paye nos salaires de participation dans les manifestations culturelles», ajoute notre interlocuteur. En somme, conclut-il, «c'est l'encouragement de la marginalisation et non l'émancipation des poètes qui prime». T. O.