Lors d'un point de presse tenu hier au siège de la Maison des syndicats autonomes à Alger, le président du bureau national des travailleurs communaux affilié au Snapap, Ali Yahia, s'est félicité du «suivi massif» de la grève à laquelle ont appelé les animateurs du mouvement, estimant que le taux de suivi a atteint 60% au 1er jour. Ils n'excluent pas que le taux atteigne, au 2e jour les 75%. Par ailleurs à Alger, le taux de suivi est estimé à seulement 10%. Interrogé sur les raisons, Ali Yahia l'explique par le fait que «l'administration ne veut pas que le Snapap s'implante au sein des communes» non sans préciser : «Nous sommes un syndicat des travailleurs, nous ne sommes pas le syndicat de l'administration». Entouré des représentants des travailleurs des communes de Baba Hassen, Rouiba et d'Alger-Centre, le syndicaliste a déclaré que les mouvements de débrayage initiés par les médecins et les enseignants «ont suscité chez les travailleurs communaux une prise de conscience» au point que ces derniers, note-t-il, «sont plus que jamais déterminés à poursuivre leur action en vue de satisfaire leurs revendications» avec, en premier chef, un salaire «digne et respectable». Les conférenciers annoncent, dans ce contexte, qu'un programme d'action a été d'ores et déjà élaboré dans le cas où l'administration continue à faire la «sourde oreille» aux doléances des grévistes. Ainsi, la prochaine action envisagée est d'entamer une grève de trois jours reconductibles à partir de la seconde semaine du mois d'avril, avec au bout un «grand rassemblement» prévu à Alger. Les syndicalistes n'ont pas manqué de faire part d'innombrables «pressions» tant internes qu'externes dont sont victimes les travailleurs. A cet effet, les conférenciers ont indiqué que les travailleurs ont fait l'objet de menaces de ponction sur salaire et de «tentatives d'infiltration» de la part des services de sécurité dans le but de saborder le mouvement, «avant même le déclenchement de la grève», précisant, dans ce cadre, qu' «une note, signée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia datée de 2004 sommant les élus à procéder à des ponctions sur salaires à l'encontre des travailleurs en grève, a été placardée un peu partout au niveau des APC, comme moyen de pression en vue de dissuader les travailleurs de déclencher leur débrayage». En outre, aux menaces de ponction et de radiation se greffe la méconnaissance par les travailleurs des lois régissant le monde du travail de manière à s'adapter à ce genre de situation. «C'est ce qui a fait que beaucoup ont fini par céder facilement aux menaces et n'ont pas répondu à l'appel à la grève. Ajouté à cela, l'absence de structuration dans une grande partie des communes», explique le conférencier. Il ajoute que «ce sont les pressions qui empêchent les travailleurs d'adhérer à des syndicats», avant de renchérir : «Toutefois, nous considérons d'autant plus réussie cette grève qu'elle va inciter les travailleurs qui ne sont pas, pour des raisons évidentes, structurés de prendre conscience qu'il y a un syndicat qui va porter à bras le corps leurs revendications pour, ensuite, les répercuter auprès de qui de droit. Même si la grève n'a pas été suivie comme nous le voulions, nous estimons que cette prise de conscience est déjà un acquis». Dans ce cadre, les syndicalistes certifient, non sans satisfaction, que des demandes d'adhésion leur sont parvenues des quatre coins du pays, ce qui traduit, selon eux, cette prise de conscience que cela est plus qu'une nécessité que les travailleurs adhérent à une organisation syndicale qui puisse porter leurs revendications socioprofessionnelles dans un cadre «concerté et organisé». Y. D. Lors d'un point de presse tenu hier au siège de la Maison des syndicats autonomes à Alger, le président du bureau national des travailleurs communaux affilié au Snapap, Ali Yahia, s'est félicité du «suivi massif» de la grève à laquelle ont appelé les animateurs du mouvement, estimant que le taux de suivi a atteint 60% au 1er jour. Ils n'excluent pas que le taux atteigne, au 2e jour les 75%. Par ailleurs à Alger, le taux de suivi est estimé à seulement 10%. Interrogé sur les raisons, Ali Yahia l'explique par le fait que «l'administration ne veut pas que le Snapap s'implante au sein des communes» non sans préciser : «Nous sommes un syndicat des travailleurs, nous ne sommes pas le syndicat de l'administration». Entouré des représentants des travailleurs des communes de Baba Hassen, Rouiba et d'Alger-Centre, le syndicaliste a déclaré que les mouvements de débrayage initiés par les médecins et les enseignants «ont suscité chez les travailleurs communaux une prise de conscience» au point que ces derniers, note-t-il, «sont plus que jamais déterminés à poursuivre leur action en vue de satisfaire leurs revendications» avec, en premier chef, un salaire «digne et respectable». Les conférenciers annoncent, dans ce contexte, qu'un programme d'action a été d'ores et déjà élaboré dans le cas où l'administration continue à faire la «sourde oreille» aux doléances des grévistes. Ainsi, la prochaine action envisagée est d'entamer une grève de trois jours reconductibles à partir de la seconde semaine du mois d'avril, avec au bout un «grand rassemblement» prévu à Alger. Les syndicalistes n'ont pas manqué de faire part d'innombrables «pressions» tant internes qu'externes dont sont victimes les travailleurs. A cet effet, les conférenciers ont indiqué que les travailleurs ont fait l'objet de menaces de ponction sur salaire et de «tentatives d'infiltration» de la part des services de sécurité dans le but de saborder le mouvement, «avant même le déclenchement de la grève», précisant, dans ce cadre, qu' «une note, signée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia datée de 2004 sommant les élus à procéder à des ponctions sur salaires à l'encontre des travailleurs en grève, a été placardée un peu partout au niveau des APC, comme moyen de pression en vue de dissuader les travailleurs de déclencher leur débrayage». En outre, aux menaces de ponction et de radiation se greffe la méconnaissance par les travailleurs des lois régissant le monde du travail de manière à s'adapter à ce genre de situation. «C'est ce qui a fait que beaucoup ont fini par céder facilement aux menaces et n'ont pas répondu à l'appel à la grève. Ajouté à cela, l'absence de structuration dans une grande partie des communes», explique le conférencier. Il ajoute que «ce sont les pressions qui empêchent les travailleurs d'adhérer à des syndicats», avant de renchérir : «Toutefois, nous considérons d'autant plus réussie cette grève qu'elle va inciter les travailleurs qui ne sont pas, pour des raisons évidentes, structurés de prendre conscience qu'il y a un syndicat qui va porter à bras le corps leurs revendications pour, ensuite, les répercuter auprès de qui de droit. Même si la grève n'a pas été suivie comme nous le voulions, nous estimons que cette prise de conscience est déjà un acquis». Dans ce cadre, les syndicalistes certifient, non sans satisfaction, que des demandes d'adhésion leur sont parvenues des quatre coins du pays, ce qui traduit, selon eux, cette prise de conscience que cela est plus qu'une nécessité que les travailleurs adhérent à une organisation syndicale qui puisse porter leurs revendications socioprofessionnelles dans un cadre «concerté et organisé». Y. D.