"Mieux vaut tard que jamais". Les cliniques privées sont ainsi sommées de se mettre en conformité en ce qui concerne l'hygiène au sein de leurs structures, même si l'on se demande pourquoi le ministre de la Santé ne réagit qu'à présent pour mettre un terme à l'anarchie qui règne dans son département. Barkat a mis beaucoup de temps à réagir et rappeler à l'ordre le secteur privé. Quoi qu'il en soit, il était temps de faire face aux multiples dérives des cliniques privées, toutes spécialités confondues, souvent entachées par les scandales et autres affaires judiciaires suite aux mauvaises manipulations ou gestes chirurgicaux maladroits de certains professionnels de la santé. Bon nombre de patients gardent des séquelles, morales plus que physiques, après une courte hospitalisation dans une clinique privée, pourtant payée à des prix surprenants. Manque d'hygiène et prestations de soins médiocres sont souvent la contrepartie de la confiance et des moyens financiers importants qu'investissent les malades. Ces derniers s'orientent vers les cliniques privées à la recherche d'une prise en charge médicale de qualité, fuyant les hôpitaux constamment dépassés par les événements. Le témoignage d'une patiente, hospitalisée un septembre 2003, dans une clinique située sur les hauteurs d'Alger, nous laisse perplexes. Approchée par nos soins, cette mère de famille traîne toujours des complications de santé dues à une mauvaise prise en charge dans cette clinique spécialisée en chirurgie générale. Alors qu'elle s'apprêtait à effectué une intervention chirurgicale pour l'incision d'un kyste hydatique sur le foie, qui nécessite une hospitalisation de quatre jours seulement, la patiente affirme qu'elle a "purgé" cinq semaines d'hospitalisation. Une complication très sérieuse lui a valu une seconde intervention chirurgicale. «J'ai attrapé une infection nosocomiale lors de ma première intervention. J'ai quitté la clinique au bout de quatre jours, mais mon cas s'est aggravé une fois rentrée chez moi», nous a-t-elle raconté. Il est utile de souligner que l'infection nosocomiale est une infection contractée à la suite d'un traitement ou soins hospitaliers. Suite à un choc septique sévère, son médecin traitant a décidé alors de la réopérer de nouveau. «J'ai mis plus d'un mois pour décrocher d'une fièvre plafonnant à 40°», ajoute-t-elle. Plus loin encore, la patiente a été par la suite transférée vers un gastrologue privé pour une endoscopie. «La clinique n'ayant pas d'endoscope, j'ai été orientée vers un spécialiste privé. D'ailleurs, même les antibiotiques qui devaient être inclus dans ma prise en charge, on m'a demandé de les acheter à titre externe», déplore-elle. Interrogée sur l'état des lieux, notre interlocutrice s'est dite «outrée» par le manque d'hygiène de cet établissement. «On avait des toilettes communes avec les hommes, ce qui m'a profondément choqué», dit-elle. Cette dernière n'est sûrement pas la seule à vivre une telle mésaventure alors qu'elle pensait qu'on allait être, au sein de cette clinique, aux petits soins pour elle. Ce témoignage bouleversant devrait interpeller sérieusement les premiers responsables du secteur pour intervenir au plus vite dans l'intérêt du malade et de la santé publique. Opérée récemment, pour une récidive, à l'hôpital Mustapha-Bacha la même patiente nous affirme son entière satisfaction suite à une excellente prise en charge. A. B. "Mieux vaut tard que jamais". Les cliniques privées sont ainsi sommées de se mettre en conformité en ce qui concerne l'hygiène au sein de leurs structures, même si l'on se demande pourquoi le ministre de la Santé ne réagit qu'à présent pour mettre un terme à l'anarchie qui règne dans son département. Barkat a mis beaucoup de temps à réagir et rappeler à l'ordre le secteur privé. Quoi qu'il en soit, il était temps de faire face aux multiples dérives des cliniques privées, toutes spécialités confondues, souvent entachées par les scandales et autres affaires judiciaires suite aux mauvaises manipulations ou gestes chirurgicaux maladroits de certains professionnels de la santé. Bon nombre de patients gardent des séquelles, morales plus que physiques, après une courte hospitalisation dans une clinique privée, pourtant payée à des prix surprenants. Manque d'hygiène et prestations de soins médiocres sont souvent la contrepartie de la confiance et des moyens financiers importants qu'investissent les malades. Ces derniers s'orientent vers les cliniques privées à la recherche d'une prise en charge médicale de qualité, fuyant les hôpitaux constamment dépassés par les événements. Le témoignage d'une patiente, hospitalisée un septembre 2003, dans une clinique située sur les hauteurs d'Alger, nous laisse perplexes. Approchée par nos soins, cette mère de famille traîne toujours des complications de santé dues à une mauvaise prise en charge dans cette clinique spécialisée en chirurgie générale. Alors qu'elle s'apprêtait à effectué une intervention chirurgicale pour l'incision d'un kyste hydatique sur le foie, qui nécessite une hospitalisation de quatre jours seulement, la patiente affirme qu'elle a "purgé" cinq semaines d'hospitalisation. Une complication très sérieuse lui a valu une seconde intervention chirurgicale. «J'ai attrapé une infection nosocomiale lors de ma première intervention. J'ai quitté la clinique au bout de quatre jours, mais mon cas s'est aggravé une fois rentrée chez moi», nous a-t-elle raconté. Il est utile de souligner que l'infection nosocomiale est une infection contractée à la suite d'un traitement ou soins hospitaliers. Suite à un choc septique sévère, son médecin traitant a décidé alors de la réopérer de nouveau. «J'ai mis plus d'un mois pour décrocher d'une fièvre plafonnant à 40°», ajoute-t-elle. Plus loin encore, la patiente a été par la suite transférée vers un gastrologue privé pour une endoscopie. «La clinique n'ayant pas d'endoscope, j'ai été orientée vers un spécialiste privé. D'ailleurs, même les antibiotiques qui devaient être inclus dans ma prise en charge, on m'a demandé de les acheter à titre externe», déplore-elle. Interrogée sur l'état des lieux, notre interlocutrice s'est dite «outrée» par le manque d'hygiène de cet établissement. «On avait des toilettes communes avec les hommes, ce qui m'a profondément choqué», dit-elle. Cette dernière n'est sûrement pas la seule à vivre une telle mésaventure alors qu'elle pensait qu'on allait être, au sein de cette clinique, aux petits soins pour elle. Ce témoignage bouleversant devrait interpeller sérieusement les premiers responsables du secteur pour intervenir au plus vite dans l'intérêt du malade et de la santé publique. Opérée récemment, pour une récidive, à l'hôpital Mustapha-Bacha la même patiente nous affirme son entière satisfaction suite à une excellente prise en charge. A. B.