Après avoir identifié au premier jour du sommet sur la sécurité nucléaire les menaces pesant sur le secteur, le terrorisme nucléaire en étant la principale selon notamment les Etats-Unis et leurs alliés, les participants devaient s'intéresser hier aux mesures concrètes pour sécuriser les stocks de matières fissiles afin d'empêcher les terroristes de s'en emparer. Après avoir identifié au premier jour du sommet sur la sécurité nucléaire les menaces pesant sur le secteur, le terrorisme nucléaire en étant la principale selon notamment les Etats-Unis et leurs alliés, les participants devaient s'intéresser hier aux mesures concrètes pour sécuriser les stocks de matières fissiles afin d'empêcher les terroristes de s'en emparer. Les stocks mondiaux d'uranium enrichi et de plutonium, les deux matériaux d'une bombe A, seraient respectivement de 1.600 tonnes et de 500 tonnes. Succès très symbolique pour Obama dès avant l'ouverture du sommet : l'Ukraine, qui s'était déjà débarrassée de l'arsenal nucléaire hérité à la dissolution de l'URSS, a annoncé sa décision de se débarrasser de quelque 90 kg d'uranium hautement enrichi (U235) avec l'aide de Washington. Le Chili de son côté a fait la même annonce. Peu après, le Canada a indiqué que de l'U235 usagé actuellement entreposé dans le pays serait rapatrié aux Etats-Unis afin d'éviter qu'il ne tombe aux mains de terroristes. Les Etats-Unis qui brandissent une menace terroriste nucléaire de plus en plus "croissante", disent craindre également la prolifération de matériel nucléaire par des Etats comme le Pakistan, dont les services secrets sont soupçonnés de soutenir les talibans et Al-Qaïda. John Brennan, le principal conseiller de M. Obama pour l'anti-terrorisme, a assuré et et mis en garde contre la volonté d'Al-Qaïda "depuis plus de 15 ans de se procurer une arme nucléaire". C'est au tour du Pakistan d'etre pointé du doigt. Selon un article publié en 2009 par l'Académie militaire américaine de West Point, des militants islamistes proches d'Al Qaïda ont attaqué ces dernières années trois installations utilisées dans le cadre du programme nucléaire pakistanais. De son côté, une étude menée par la Kennedy School of Government de l'Université de Harvard a indiqué que le Pakistan était l'une des plus grandes sources d'inquiétude pour la sûreté nucléaire. Et le président français a évoqué le risque « qu'un pays qui a l'arme nucléaire tombe dans les mains d'organisations terroristes" ou "qu'un pays qui soutienne des organisations terroristes les aide à obtenir une bombe nucléaire", dans une allusion à peine voilée au Pakistan qu'il assure par ailleurs de son soutien « dans sa lutte contre les terroristes et dans sa lutte contre les talibans » Le Premier-ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani, qui participe au sommet a réagi en assurant que le Pakistan, seul pays musulman à détenir l'arme atomique, était une puissance nucléaire responsable. Il a de ce fait écarté les inquiétudes sur la possibilité que des extrémistes puissent s'emparer de l'arsenal pakistanais soumis à un système de sécurité "de première classe". Et il a par conséquent affirmé qu'Oussama Ben Laden, l'homme le plus recherché de la planète, ne se trouvait pas au Pakistan, contrairement à l'idée répandue au sein des services de renseignement américain selon laquelle le chef d'Al-Qaïda aurait trouvé refuge dans les zones montagneuses pakistanaises frontalières de l'Afghanistan. Mettant en exergue les opérations militaires « très réussies » menées l'an dernier dans les régions de Swat et du Waziristan du Sud, il a conclu qu'"il n'est certainement pas au Pakistan. Je ne sais même pas s'il est vivant ou non". Il a aussi donné d'autres gages, les services secrets pakistanais étant soupçonnés par les Américains de soutenir les talibans, les efforts soutenus dans la lutte contre ces insurgés et son opposition à négocier avec eux. Une vedette au sommet : le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, souvent controversé mais courtisé par Washington pour son potentiel énergétique, a accepté de démanteler l'arsenal nucléaire hérité de l'ex-URSS. Ce vaste pays d'Asie centrale, voisin de la Chine, pas très loin de l'Afghanistan, peu peuplé mais riche en hydrocarbures, premier producteur mondial d'uranium, à majorité musulmane, occupe une position géopolitique stratégique. Depuis le renversement du président du Kirghizstan mercredi dernier, c'est par lui que transitent, les vols de la base de Manas au Kirghizsta étant suspendus, les avions américains à destination de l'Afghanistan. Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a défendu l'interdiction de produire des matériaux fissiles pour des armes nucléaires, "une étape clé dans le désarmement nucléaire". Le sommet s'achèvera sur un communiqué commun précisant des mesures concrètes à prendre pendant les quatre années à venir. Un nouveau sommet sur le même thème aura lieu en 2012. N. S. Les stocks mondiaux d'uranium enrichi et de plutonium, les deux matériaux d'une bombe A, seraient respectivement de 1.600 tonnes et de 500 tonnes. Succès très symbolique pour Obama dès avant l'ouverture du sommet : l'Ukraine, qui s'était déjà débarrassée de l'arsenal nucléaire hérité à la dissolution de l'URSS, a annoncé sa décision de se débarrasser de quelque 90 kg d'uranium hautement enrichi (U235) avec l'aide de Washington. Le Chili de son côté a fait la même annonce. Peu après, le Canada a indiqué que de l'U235 usagé actuellement entreposé dans le pays serait rapatrié aux Etats-Unis afin d'éviter qu'il ne tombe aux mains de terroristes. Les Etats-Unis qui brandissent une menace terroriste nucléaire de plus en plus "croissante", disent craindre également la prolifération de matériel nucléaire par des Etats comme le Pakistan, dont les services secrets sont soupçonnés de soutenir les talibans et Al-Qaïda. John Brennan, le principal conseiller de M. Obama pour l'anti-terrorisme, a assuré et et mis en garde contre la volonté d'Al-Qaïda "depuis plus de 15 ans de se procurer une arme nucléaire". C'est au tour du Pakistan d'etre pointé du doigt. Selon un article publié en 2009 par l'Académie militaire américaine de West Point, des militants islamistes proches d'Al Qaïda ont attaqué ces dernières années trois installations utilisées dans le cadre du programme nucléaire pakistanais. De son côté, une étude menée par la Kennedy School of Government de l'Université de Harvard a indiqué que le Pakistan était l'une des plus grandes sources d'inquiétude pour la sûreté nucléaire. Et le président français a évoqué le risque « qu'un pays qui a l'arme nucléaire tombe dans les mains d'organisations terroristes" ou "qu'un pays qui soutienne des organisations terroristes les aide à obtenir une bombe nucléaire", dans une allusion à peine voilée au Pakistan qu'il assure par ailleurs de son soutien « dans sa lutte contre les terroristes et dans sa lutte contre les talibans » Le Premier-ministre pakistanais Yousuf Raza Gilani, qui participe au sommet a réagi en assurant que le Pakistan, seul pays musulman à détenir l'arme atomique, était une puissance nucléaire responsable. Il a de ce fait écarté les inquiétudes sur la possibilité que des extrémistes puissent s'emparer de l'arsenal pakistanais soumis à un système de sécurité "de première classe". Et il a par conséquent affirmé qu'Oussama Ben Laden, l'homme le plus recherché de la planète, ne se trouvait pas au Pakistan, contrairement à l'idée répandue au sein des services de renseignement américain selon laquelle le chef d'Al-Qaïda aurait trouvé refuge dans les zones montagneuses pakistanaises frontalières de l'Afghanistan. Mettant en exergue les opérations militaires « très réussies » menées l'an dernier dans les régions de Swat et du Waziristan du Sud, il a conclu qu'"il n'est certainement pas au Pakistan. Je ne sais même pas s'il est vivant ou non". Il a aussi donné d'autres gages, les services secrets pakistanais étant soupçonnés par les Américains de soutenir les talibans, les efforts soutenus dans la lutte contre ces insurgés et son opposition à négocier avec eux. Une vedette au sommet : le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, souvent controversé mais courtisé par Washington pour son potentiel énergétique, a accepté de démanteler l'arsenal nucléaire hérité de l'ex-URSS. Ce vaste pays d'Asie centrale, voisin de la Chine, pas très loin de l'Afghanistan, peu peuplé mais riche en hydrocarbures, premier producteur mondial d'uranium, à majorité musulmane, occupe une position géopolitique stratégique. Depuis le renversement du président du Kirghizstan mercredi dernier, c'est par lui que transitent, les vols de la base de Manas au Kirghizsta étant suspendus, les avions américains à destination de l'Afghanistan. Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a défendu l'interdiction de produire des matériaux fissiles pour des armes nucléaires, "une étape clé dans le désarmement nucléaire". Le sommet s'achèvera sur un communiqué commun précisant des mesures concrètes à prendre pendant les quatre années à venir. Un nouveau sommet sur le même thème aura lieu en 2012. N. S.