IL a assuré que le risque d'un affrontement nucléaire entre des pays a diminué, mais le risque d'une attaque nucléaire a augmenté». Le président des Etats-Unis Barack Obama, a appelé hier à l'action ses invités au sommet sur la sécurité nucléaire de Washington, affirmant que ce rassemblement constituait «pas seulement l'occasion de parler, mais d'agir», selon des extraits de son discours. «Aujourd'hui n'est pas seulement l'occasion de parler, mais aussi d'agir. Pas seulement de promettre, mais aussi de faire de vrais progrès pour la sécurité de nos concitoyens», a affirmé M.Obama dans ce discours qu'il devait prononcer face aux dirigeants de près de 50 Etats et organisations internationales. «Tout cela requiert quelque chose d'autre, de plus fondamental. Une nouvelle tournure d'esprit qui rassemblera la volonté, en tant que pays, en tant que partenaires, de faire ce que cette époque de l'histoire demande», a ajouté le président américain. Dans le même discours, au début du deuxième et dernier jour des travaux de ce sommet qui vise à empêcher des terroristes de s'emparer de matériaux fissiles, M.Obama a aussi assuré que «deux décennies après la fin de la Guerre froide, nous nous retrouvons face à une ironie cruelle de l'histoire: le risque d'un affrontement nucléaire entre des pays a diminué, mais le risque d'une attaque nucléaire a augmenté». «Des réseaux terroristes comme Al Qaîda essaient d'obtenir le matériau nécessaire à l'élaboration d'une arme nucléaire, et si jamais ils y parviennent, ils l'utiliseraient certainement. Si c'était le cas, cela constituerait une catastrophe pour le monde entier, qui provoquerait une énorme perte en vies humaines et porterait un coup très dur à la paix et à la stabilité mondiales», a plaidé le président. «Pour résumer, il est de plus en plus évident que le danger du terrorisme nucléaire est l'un des plus grands dangers contre la sécurité du monde entier, contre notre sécurité collective», a encore remarqué M.Obama. Selon les voeux de l'hôte du Sommet de Washington, les participants s'intéressaient hier aux mesures concrètes pour sécuriser les matériaux fissiles afin d'empêcher des terroristes de s'en emparer, après avoir identifié, la veille, les menaces pesant sur le secteur. Le président des Etats-Unis Barack Obama, avait convié au palais des Congrès de la capitale américaine près de 50 chefs d'Etat et de gouvernement, tout en poursuivant son programme de rencon-tres bilatérales. Il devait avoir des tête-à-tête hier avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan et la chancelière allemande Angela Merkel. Dès avant l'ouverture du Sommet, les efforts du président américain de parvenir à un meilleur contrôle des stocks de matières radioactives ont enregistré un succès très symbolique, l'annonce que l'Ukraine avait décidé de se débarrasser de quelque 90 kg d'uranium hautement enrichi (U235) avec l'aide de Washington. Lundi, le principal conseiller de M.Obama pour l'antiterrorisme, John Brennan, a assuré que la menace du terrorisme nucléaire était «croissante» et mis en garde contre la volonté d'Al Qaîda «depuis plus de 15 ans de se procurer une arme nucléaire». Les stocks mondiaux d'uranium enrichi et de plutonium, les deux ingrédients possibles d'une bombe A, seraient respectivement de 1600 tonnes et de 500 tonnes. Dès avant la fin des travaux du sommet et la publication d'un communiqué, le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, a fait mention d'un nouveau Sommet sur le même thème en 2012, en précisant que celui-ci aura lieu en Corée du Sud.