Plus de 44 millions de Britanniques se rendent aux urnes aujourd'hui pour les législatives les plus disputées depuis des décennies: bien placé pour faire tomber Gordon Brown, le conservateur David Cameron risque cependant de ne pas obtenir la majorité absolue qui lui ouvrirait les portes de Downing Street dès vendredi. Plus de 44 millions de Britanniques se rendent aux urnes aujourd'hui pour les législatives les plus disputées depuis des décennies: bien placé pour faire tomber Gordon Brown, le conservateur David Cameron risque cependant de ne pas obtenir la majorité absolue qui lui ouvrirait les portes de Downing Street dès vendredi. Au pouvoir depuis 13 ans, les travaillistes se battent pour décrocher une historique quatrième victoire consécutive. Mais l'impopularité du Premier ministre est telle que leur meilleur espoir d'être reconduit repose sur une coalition avec les libéraux-démocrates. Le parti centriste a réalisé une percée inattendue dans les sondages, dans la foulée des prestations remarquées de son leader Nick Clegg lors des débats télévisés électoraux. La bataille se gagnera dans une centaine de circonscriptions serrées, en particulier dans le Nord et les Midlands (centre), où les indécis sont nombreux. Selon un sondage ICM pour le Sunday Telegraph, parti travailliste (Labour) a recueilli 29% des intentions de vote, améliorant sa cote de popularité et rebondissant ainsi à la deuxième place derrière les conservateurs crédités de 36%. Après avoir déclassé le Labour, pendant les deux dernières semaines, le parti libéral démocrate, a dégringolé à la troisième place avec 27 pc des intentions de vote, selon l'enquête. Les Tories sont quasiment assurés de remporter le vote populaire, mais en raison des distorsions liées au mode de scrutin (uninominal à un tour), les travaillistes pourraient arriver en troisième position en voix, et quand même obtenir le plus grand nombre de sièges.Cependant, le Labour fait face à la tâche difficile de convaincre les électeurs britanniques de lui renouveler leur confiance pour un quatrième mandat après 13 ans de pouvoir. Or, son candidat a subi des revers durant la campagne, les deux derniers en date étant l'appel du Financial Times à voter pour les Tories et son traitement par un candidat travailliste de "pire Premier ministre" que le pays ait jamais connu. Face à l'attrait exercé sur les électeurs travaillistes par les Lib Dems, les libéraux-démocrates de Nick Clegg, trois ministres travaillistes ont suggéré mardi que les électeurs Labour et les Lib Dems votent en faveur du candidat le mieux placé pour faire barrage aux Tories. Appel balayé de la main par M. Clegg, et suscitant des remous au Labour. Gordon Brown tente d'appâter le chef de fil des Lib-dem, comme le fit infructueusement en 1974 le Premier ministre conservateur sortant Edward Heath, en évoquant notamment une réforme du mode de scrutin, les Libéraux souhaitant l'introduction de la proportionnelle, qui pourrait servir de base à un accord de coalition. M. Clegg, tour à tour critiqué pour avoir troublé le jeu du bipartisme et très courtisé dans la perspective d'un éventuel gouvernement de coalition, et dont le parti a toutes les chances de servir de pivot à une éventuelle coalition a toujours entretenu l'ambiguïté quant à son éventuel soutien. Il a ainsi annoncé que l'introduction d'une part de proportionnelle, à laquelle il aspire, n'était pas une "condition préalable" à une alliance. Mais son parti est considéré comme plus proche du Labour et lui-meme avait admis que les deux partis étaient "les deux ailes de la tradition progressiste dans la politique britannique". Au lieu donc du duel attendu entre le Labour et les tories, ces législatives se sont transformées en triangulaire avec un sortant, le travailliste Gordon Brown, un favori le conservateur David Cameron, et un arbitre, le libéral-démocrate Nick Clegg. Les trois rounds des débats télévisés jamais organisés en Grande-Bretagne, suivis par 23 millions de téléspectateurs au total, qualifiés "d'historiques", arrivés en Grande-Bretagne plus d'un demi-siècle après les Etats-Unis, ont non seulement électrisé la campagne, mais assuré en effet une popularité instantanée à Nick Clegg, 43 ans, devenu en quelques semaines, l'homme politique le plus populaire du Royaume-Uni. Ces intentions de vote serrées, qui ont démenti les prédictions d'une campagne morne, laissent présager un Parlement sans majorité absolue. Dans ce cas de figure probable, des tractations compliquées auraient lieu pour former le gouvernement. Cette éventualité n'a que cinq précédents au Royaume-Uni depuis 1880 (1886, 1892, 1924, 1929 et 1974), lorsque les élections avaient débouché sur un "parlement suspendu" ("hung parliament"), le scrutin uninominal à un tour favorisant normalement la constitution de majorités solides aux Communes, la chambre basse du Parlement. Le cas le plus récent, celui de 1974, offre plusieurs similarités avec la situation actuelle : contexte de crise économique, avec à l'époque des grèves de mineurs. Un parlement suspendu "placera Cameron dans une position plus forte que Brown", estime un expert qui s'appuie sur l'exemple de 1974. Au cas où ni M. Brown ni M. Cameron ne parviendraient à former un gouvernement, une nouvelle élection sera convoquée. Alors que les Travaillistes risquent de ne pouvoir se maintenir au pouvoir que grâce à une alliance avec les Libéraux-démocrates, les Tories, s'ils sont en tête mais sans majorité absolue, pourraient soit former une coalition avec les Lib Dems, soit nouer des alliances avec de petits partis, ou encore former un gouvernement minoritaire. Au pouvoir depuis 13 ans, les travaillistes se battent pour décrocher une historique quatrième victoire consécutive. Mais l'impopularité du Premier ministre est telle que leur meilleur espoir d'être reconduit repose sur une coalition avec les libéraux-démocrates. Le parti centriste a réalisé une percée inattendue dans les sondages, dans la foulée des prestations remarquées de son leader Nick Clegg lors des débats télévisés électoraux. La bataille se gagnera dans une centaine de circonscriptions serrées, en particulier dans le Nord et les Midlands (centre), où les indécis sont nombreux. Selon un sondage ICM pour le Sunday Telegraph, parti travailliste (Labour) a recueilli 29% des intentions de vote, améliorant sa cote de popularité et rebondissant ainsi à la deuxième place derrière les conservateurs crédités de 36%. Après avoir déclassé le Labour, pendant les deux dernières semaines, le parti libéral démocrate, a dégringolé à la troisième place avec 27 pc des intentions de vote, selon l'enquête. Les Tories sont quasiment assurés de remporter le vote populaire, mais en raison des distorsions liées au mode de scrutin (uninominal à un tour), les travaillistes pourraient arriver en troisième position en voix, et quand même obtenir le plus grand nombre de sièges.Cependant, le Labour fait face à la tâche difficile de convaincre les électeurs britanniques de lui renouveler leur confiance pour un quatrième mandat après 13 ans de pouvoir. Or, son candidat a subi des revers durant la campagne, les deux derniers en date étant l'appel du Financial Times à voter pour les Tories et son traitement par un candidat travailliste de "pire Premier ministre" que le pays ait jamais connu. Face à l'attrait exercé sur les électeurs travaillistes par les Lib Dems, les libéraux-démocrates de Nick Clegg, trois ministres travaillistes ont suggéré mardi que les électeurs Labour et les Lib Dems votent en faveur du candidat le mieux placé pour faire barrage aux Tories. Appel balayé de la main par M. Clegg, et suscitant des remous au Labour. Gordon Brown tente d'appâter le chef de fil des Lib-dem, comme le fit infructueusement en 1974 le Premier ministre conservateur sortant Edward Heath, en évoquant notamment une réforme du mode de scrutin, les Libéraux souhaitant l'introduction de la proportionnelle, qui pourrait servir de base à un accord de coalition. M. Clegg, tour à tour critiqué pour avoir troublé le jeu du bipartisme et très courtisé dans la perspective d'un éventuel gouvernement de coalition, et dont le parti a toutes les chances de servir de pivot à une éventuelle coalition a toujours entretenu l'ambiguïté quant à son éventuel soutien. Il a ainsi annoncé que l'introduction d'une part de proportionnelle, à laquelle il aspire, n'était pas une "condition préalable" à une alliance. Mais son parti est considéré comme plus proche du Labour et lui-meme avait admis que les deux partis étaient "les deux ailes de la tradition progressiste dans la politique britannique". Au lieu donc du duel attendu entre le Labour et les tories, ces législatives se sont transformées en triangulaire avec un sortant, le travailliste Gordon Brown, un favori le conservateur David Cameron, et un arbitre, le libéral-démocrate Nick Clegg. Les trois rounds des débats télévisés jamais organisés en Grande-Bretagne, suivis par 23 millions de téléspectateurs au total, qualifiés "d'historiques", arrivés en Grande-Bretagne plus d'un demi-siècle après les Etats-Unis, ont non seulement électrisé la campagne, mais assuré en effet une popularité instantanée à Nick Clegg, 43 ans, devenu en quelques semaines, l'homme politique le plus populaire du Royaume-Uni. Ces intentions de vote serrées, qui ont démenti les prédictions d'une campagne morne, laissent présager un Parlement sans majorité absolue. Dans ce cas de figure probable, des tractations compliquées auraient lieu pour former le gouvernement. Cette éventualité n'a que cinq précédents au Royaume-Uni depuis 1880 (1886, 1892, 1924, 1929 et 1974), lorsque les élections avaient débouché sur un "parlement suspendu" ("hung parliament"), le scrutin uninominal à un tour favorisant normalement la constitution de majorités solides aux Communes, la chambre basse du Parlement. Le cas le plus récent, celui de 1974, offre plusieurs similarités avec la situation actuelle : contexte de crise économique, avec à l'époque des grèves de mineurs. Un parlement suspendu "placera Cameron dans une position plus forte que Brown", estime un expert qui s'appuie sur l'exemple de 1974. Au cas où ni M. Brown ni M. Cameron ne parviendraient à former un gouvernement, une nouvelle élection sera convoquée. Alors que les Travaillistes risquent de ne pouvoir se maintenir au pouvoir que grâce à une alliance avec les Libéraux-démocrates, les Tories, s'ils sont en tête mais sans majorité absolue, pourraient soit former une coalition avec les Lib Dems, soit nouer des alliances avec de petits partis, ou encore former un gouvernement minoritaire.