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Ces hôpitaux qui font peur
Kouba, quand la santé se porte mal
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 05 - 2010

Nos hôpitaux sont mis sur la sellette par des patients. Selon des témoignages, ils seraient accusés de non assistance à personne en danger.
Nos hôpitaux sont mis sur la sellette par des patients. Selon des témoignages, ils seraient accusés de non assistance à personne en danger.
L'hôpital Bachir-Mentouri à Kouba, plus précisément le service des urgences en gynéco-obstétrique s'est transformé, ces derniers temps en un véritable cauchemar pour les futures mamans. En effet, plusieurs «négligences» ont été, pour de nouveau-nés et leurs mamans la cause de graves complications. Ces négligences ont même été, dans certains cas, jusqu'à mener à la mort des nourrissons. A travers des témoignages poignants, nous avons tenté de comprendre le malaise de la santé et ces hôpitaux qui font tellement peur aux futures mamans.
Au cours du seul mois en cours, au moins deux futures mères se sont vu refuser l'accès au bloc d'accouchement alors qu'elles étaient sur le point d'accoucher.
Le premier cas concerne une jeune femme "à terme". Nabil, son mari s'est rapproché de notre rédaction pour relater le calvaire vécu ce jour là. Il noue avoue que son épouse a accouché dans une ambulance à l'extérieur de l'hôpital Bachir-Mentouria près qu'on lui ait refusé l'accès au bloc d'accouchement.
Début du calvaire d'une jeune maman
Le jeune couple a été victime, vers 19h, d'un accident de la circulation, sur la route de Rouiba (Herraoua) le 1er mai «Journée de la fête des travailleurs». Suite à la collision de leur véhicule avec une autre voiture ayant effectué un dépassement de la ligne continue et qui a heurté le véhicule du couple de plein fouet. Le jeune couple a été emmené aussitôt vers l'hôpital de Ain Taya (Zemirili) où le médecin urgentiste après avoir examiné la jeune femme, l'a aussitôt orientée vers l'hôpital de Kouba ne pouvant la prendre en charge pour absence de moyens. Arrivée vers 22h à l'hôpital de Kouba, après l'examen de la gynécologue des urgences, la jeune future maman a été renvoyée chez elle, sous le prétexte, qu'il lui restait «vingt-deux (22 jours) pour son terme». Moins de deux (2) heures plus tard elle aura son bébé dans l'ambulance même qui l'avait amené. Elle a eu son bébé seule, sans assistance médicale. Ironie du sort, le nouveau-né est resté en couveuse, pour des complications, durant vingt-deux (22 jours), soit les jours qui restaient pour arriver à terme. L'épouse de Nabil et son petit garçon miraculé sont sortis le 21 mai de l'hôpital.
Le deuxième cas, pratiquement similaire, s'est produit le 5 mai ,jour où une jeune maman s'est vue elle aussi interdire l'entrée des urgences de l'hôpital Bachir-Mentouri, deux heures après elle donnera (sans assistance) naissance à des jumeaux, dont l'un malheureusement décèdera. Selon les informations en notre possession, la jeune maman aurait quitté l'hôpital il y a juste quelques jours.
Ces deux patientes sont malheureusement loin d'être des cas isolés, nombreux sont en effet les citoyens qui dénoncent la maltraitance, la négligence et le non professionnalisme de certains médecins, infirmiers ou encore les membres du staff administratif. L'hôpital de Kouba, n'est lui non plus nullement un cas isolé, puisque plusieurs autres hôpitaux dans la capitale affichent ces comportements condamnables à l'égard de leurs patients.
Témoignage poignant d'une patiente
«Quand l'autre voiture nous a percuté, mon mari a essayé de me protéger, j'ai senti au moment de la collision quelque chose exploser dans mon ventre. Les secours nous ont dirigé vers l'hôpital de Aïn Taya là on nous a fait faire des radios qui ont révélé que mon mari, Dieu merci n'avait rien. Pour moi, l'écographie a montré que mon bébé "hamdoulilah" se portait bien. Le médecin m'a en effet affirmé que mon bébé se portait bien, mais que le travail avait commencé suite au choc subi. Elle m'a conseillé de me rendre vers un hôpital mieux équipé pour avoir dan de bonnes conditions mon bébé. L'hôpital le plus proche étant celui de Kouba, on nous y a envoyé en urgence accompagnés d'une infirmière dans l'ambulance. À l'entrée des urgences on a expliqué qu'il s'agissait d'un accident. On m'a fait une écographie, le médecin, Dr Houssini, à ce moment-là, s'adressant à l'infirmière equi m'accompagnait en lui disant (vous nous renvoyez souvent vosmalades, je ne veut plus de cela. Après l'écographie, le médecin m'annoncera donc qu'il me restait encore 22 jours avant d'accoucher. Elle m'a laissé dans un état déplorable. Dieu m'est témoin, j'étais ensanglanté, j'avais le ventre pratiquement vert, cela ne l'a pas empêché de me mettre à la porte, au sens propre du terme, afin dira-t-elle que je sois suivie à l'hôpital de Aïn Taya, sachant que je réside à l'Appreval à Kouba et qu'on a eu un accident sur le chemin en rentrant chez nous. J'ai pourtant eu mon premier enfant dans cet hôpital. Je n'ai eu d'autre choix que de remonter dans l'ambulance. Mon mari a tout fait pour que l'on me garde en observation. Imaginez-vous qu'il a fait le siège de l'administration de 19h jusqu'à 1h du matin, heure à laquelle j'ai donné naissance à mon enfant dans une ambulance devant tout le monde. J'ai eu mon garçon dehors La Hayat Liman Tounadi».
Les médecins aux abonnés absents
Le jeune couple, après ce drame, qui pèse encore très lourd sur leur vie ont déposé plainte auprès de la police qui les a aussitôt orienté vers le procureur général. Ils reprennent doucement le cours de leur vie, même si les souvenirs traumatisants ne sont jamais loin. La maman se rappelle le moment où elle a eu son bébé seul et qu'il fallait chercher qualqu'un pour se charger de couper le fil ombilical, Elle nous dira, «quand j'ai pris mon bébé entre mes bras, j'ai tout de suite vérifié sa réspiration, je suis rentré à l'hôpital pour y chercher de l'aide, personne n'a voulu m'aider, un interne a fini par se charger de nous et mettre enfin mon bébé dans une couveuse». Nous avons tenté, vainement, de joindre au téléphone le personnel médical impliqué dans ce drame. Nous restons néanmoins à leur disposition pour connaître leur version des faits.
L'hôpital Bachir-Mentouri à Kouba, plus précisément le service des urgences en gynéco-obstétrique s'est transformé, ces derniers temps en un véritable cauchemar pour les futures mamans. En effet, plusieurs «négligences» ont été, pour de nouveau-nés et leurs mamans la cause de graves complications. Ces négligences ont même été, dans certains cas, jusqu'à mener à la mort des nourrissons. A travers des témoignages poignants, nous avons tenté de comprendre le malaise de la santé et ces hôpitaux qui font tellement peur aux futures mamans.
Au cours du seul mois en cours, au moins deux futures mères se sont vu refuser l'accès au bloc d'accouchement alors qu'elles étaient sur le point d'accoucher.
Le premier cas concerne une jeune femme "à terme". Nabil, son mari s'est rapproché de notre rédaction pour relater le calvaire vécu ce jour là. Il noue avoue que son épouse a accouché dans une ambulance à l'extérieur de l'hôpital Bachir-Mentouria près qu'on lui ait refusé l'accès au bloc d'accouchement.
Début du calvaire d'une jeune maman
Le jeune couple a été victime, vers 19h, d'un accident de la circulation, sur la route de Rouiba (Herraoua) le 1er mai «Journée de la fête des travailleurs». Suite à la collision de leur véhicule avec une autre voiture ayant effectué un dépassement de la ligne continue et qui a heurté le véhicule du couple de plein fouet. Le jeune couple a été emmené aussitôt vers l'hôpital de Ain Taya (Zemirili) où le médecin urgentiste après avoir examiné la jeune femme, l'a aussitôt orientée vers l'hôpital de Kouba ne pouvant la prendre en charge pour absence de moyens. Arrivée vers 22h à l'hôpital de Kouba, après l'examen de la gynécologue des urgences, la jeune future maman a été renvoyée chez elle, sous le prétexte, qu'il lui restait «vingt-deux (22 jours) pour son terme». Moins de deux (2) heures plus tard elle aura son bébé dans l'ambulance même qui l'avait amené. Elle a eu son bébé seule, sans assistance médicale. Ironie du sort, le nouveau-né est resté en couveuse, pour des complications, durant vingt-deux (22 jours), soit les jours qui restaient pour arriver à terme. L'épouse de Nabil et son petit garçon miraculé sont sortis le 21 mai de l'hôpital.
Le deuxième cas, pratiquement similaire, s'est produit le 5 mai ,jour où une jeune maman s'est vue elle aussi interdire l'entrée des urgences de l'hôpital Bachir-Mentouri, deux heures après elle donnera (sans assistance) naissance à des jumeaux, dont l'un malheureusement décèdera. Selon les informations en notre possession, la jeune maman aurait quitté l'hôpital il y a juste quelques jours.
Ces deux patientes sont malheureusement loin d'être des cas isolés, nombreux sont en effet les citoyens qui dénoncent la maltraitance, la négligence et le non professionnalisme de certains médecins, infirmiers ou encore les membres du staff administratif. L'hôpital de Kouba, n'est lui non plus nullement un cas isolé, puisque plusieurs autres hôpitaux dans la capitale affichent ces comportements condamnables à l'égard de leurs patients.
Témoignage poignant d'une patiente
«Quand l'autre voiture nous a percuté, mon mari a essayé de me protéger, j'ai senti au moment de la collision quelque chose exploser dans mon ventre. Les secours nous ont dirigé vers l'hôpital de Aïn Taya là on nous a fait faire des radios qui ont révélé que mon mari, Dieu merci n'avait rien. Pour moi, l'écographie a montré que mon bébé "hamdoulilah" se portait bien. Le médecin m'a en effet affirmé que mon bébé se portait bien, mais que le travail avait commencé suite au choc subi. Elle m'a conseillé de me rendre vers un hôpital mieux équipé pour avoir dan de bonnes conditions mon bébé. L'hôpital le plus proche étant celui de Kouba, on nous y a envoyé en urgence accompagnés d'une infirmière dans l'ambulance. À l'entrée des urgences on a expliqué qu'il s'agissait d'un accident. On m'a fait une écographie, le médecin, Dr Houssini, à ce moment-là, s'adressant à l'infirmière equi m'accompagnait en lui disant (vous nous renvoyez souvent vosmalades, je ne veut plus de cela. Après l'écographie, le médecin m'annoncera donc qu'il me restait encore 22 jours avant d'accoucher. Elle m'a laissé dans un état déplorable. Dieu m'est témoin, j'étais ensanglanté, j'avais le ventre pratiquement vert, cela ne l'a pas empêché de me mettre à la porte, au sens propre du terme, afin dira-t-elle que je sois suivie à l'hôpital de Aïn Taya, sachant que je réside à l'Appreval à Kouba et qu'on a eu un accident sur le chemin en rentrant chez nous. J'ai pourtant eu mon premier enfant dans cet hôpital. Je n'ai eu d'autre choix que de remonter dans l'ambulance. Mon mari a tout fait pour que l'on me garde en observation. Imaginez-vous qu'il a fait le siège de l'administration de 19h jusqu'à 1h du matin, heure à laquelle j'ai donné naissance à mon enfant dans une ambulance devant tout le monde. J'ai eu mon garçon dehors La Hayat Liman Tounadi».
Les médecins aux abonnés absents
Le jeune couple, après ce drame, qui pèse encore très lourd sur leur vie ont déposé plainte auprès de la police qui les a aussitôt orienté vers le procureur général. Ils reprennent doucement le cours de leur vie, même si les souvenirs traumatisants ne sont jamais loin. La maman se rappelle le moment où elle a eu son bébé seul et qu'il fallait chercher qualqu'un pour se charger de couper le fil ombilical, Elle nous dira, «quand j'ai pris mon bébé entre mes bras, j'ai tout de suite vérifié sa réspiration, je suis rentré à l'hôpital pour y chercher de l'aide, personne n'a voulu m'aider, un interne a fini par se charger de nous et mettre enfin mon bébé dans une couveuse». Nous avons tenté, vainement, de joindre au téléphone le personnel médical impliqué dans ce drame. Nous restons néanmoins à leur disposition pour connaître leur version des faits.


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