A consommation de cigarettes égale, hommes et femmes ne partagent pas les mêmes risques. Pour des raisons anatomiques et hormonales, le beau sexe serait plus sensible à la toxicité de la cigarette. Si le tabagisme continue de séduire autant ces dames, le cancer du poumon pourrait devenir, d'ici 20 ans, le premier cancer féminin, devant celui du sein. Découvrez toutes les bonnes raisons d'arrêter de fumer… A consommation de cigarettes égale, hommes et femmes ne partagent pas les mêmes risques. Pour des raisons anatomiques et hormonales, le beau sexe serait plus sensible à la toxicité de la cigarette. Si le tabagisme continue de séduire autant ces dames, le cancer du poumon pourrait devenir, d'ici 20 ans, le premier cancer féminin, devant celui du sein. Découvrez toutes les bonnes raisons d'arrêter de fumer… Avec l'augmentation du tabagisme féminin, les fumeuses sont de plus en plus nombreuses à souffrir de maladies liées à la cigarette. Cette tendance est d'autant plus inquiétante que les femmes développent en plus des risques propres. Les femmes, premières cibles des cigarettiers : Devenues la cible privilégiée des industriels du tabac, les femmes sont aujourd'hui particulièrement touchées par le cancer du poumon. Pour déjouer les pièges de cette offensive marketing, les autorités sanitaires se mobilisent. On compte dans le monde plus d'un milliard de fumeurs, dont 20% environ sont des femmes. Toutefois, l'épidémie de tabagisme parmi les femmes est en augmentation dans certains pays. La Journée mondiale contre le tabac 2010 leur est consacrée. Un décès toutes les 9 minutes lié au tabac : Cancer du poumon, maladies cardiovasculaires, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), cancer de la bouche, de la langue… Les méfaits liés au tabagisme sont incroyablement nombreux. Tous les indicateurs sont-ils pour autant au vert ? Non, car si la mortalité par cancer du poumon a été divisée par deux en dix ans chez les hommes de 40 ans, elle a été multiplié par 4 en 15 ans chez les femmes du même âge ! En cause, une baisse du tabagisme beaucoup plus tardive chez les femmes qui sont, il est vrai, les cibles privilégiées des industriels du tabac depuis plusieurs années. Les femmes cibles privilégiées des industriels du tabac : Dans son communiqué sur la Journée mondiale sans tabac, l'Organisation mondiale de la santé estime que "les femmes sont une cible de choix pour l'industrie du tabac, qui doit recruter de nouveaux consommateurs pour remplacer près de la moitié des consommateurs actuels, qui mourront prématurément de maladies liées au tabagisme". Le nouveau rapport de l'OMS, intitulé "Les femmes et la santé : la réalité d'aujourd'hui, le programme de demain", montre que la publicité en faveur du tabac cible de plus en plus les jeunes filles. Or il ressort de données de 151 pays qu'environ 7% des adolescentes, contre 12 % des adolescents, fument des cigarettes. Dans certains pays, il y a presque autant de filles que de garçons qui fument. En dehors du cancer du poumon, les femmes présentent des risques spécifiques : L'association de la consommation de tabac à la prise de la pilule contraceptive se traduit par une augmentation importante du risque cardiovasculaire et la survenue possible d'un accident vasculaire cérébral, d'une phlébite… Le tabagisme réduit la fécondité des femmes. Cette réduction est majorée par l'âge et le niveau du tabagisme (avec une relation dose-effet) ; La ménopause intervient plus tôt chez les fumeuses (avancée en moyenne de 2 ans, voire davantage) ; Enceintes, les fumeuses voient leur risque de fausse- couche ou d'accoucher prématurément multiplié par deux, le risque de grossesse extra-utérine multiplié par 1,5 lorsque la future maman fume moins de 10 cigarettes par jour, par 3 à partir de 20 cigarettes et par 5 au-delà de 30 ; Comparées aux femmes n'ayant jamais fumé ni été exposées au tabagisme passif, les fumeuses voient leur risque de contracter un cancer du sein augmenté de 50%. Aller plus loin contre la cigarette : La campagne de la Journée mondiale sans tabac 2010 sera principalement axée sur le marketing du tabac auprès des femmes. A l'occasion de la Journée mondiale sans tabac et tout au long de l'année qui suivra, l'OMS encouragera les pouvoirs publics à tenter de déjouer les tentatives de l'industrie du tabac pour attirer les femmes vers un produit qui les rendra dépendantes à vie de la nicotine. A cette occasion, l'OMS a choisi, via plusieurs affiches, de détourner les techniques de marketing pour mieux les combattre. Hommes et femmes inégaux devant les maladies respiratoires : Si l'influence du sexe sur le cancer du poumon est controversée, des études convergentes montrent qu'en matière de maladie respiratoire, les hommes et les femmes ne sont pas égaux, non seulement à cause de la différence de leur système hormonal, mais aussi pour des raisons anatomiques. L'asthme atteint deux fois plus de garçons que de filles jusqu'à l'âge de 4 ans. A l'adolescence, cette courbe s'estompe, jusqu'à s'inverser à la puberté et l'on compte, à 30 ans, deux fois plus de femmes asthmatiques que d'hommes. A la ménopause, le risque asthmatique diminue de 35% par rapport à celui d'une femme pouvant procréer. "Entre 50 et 54 ans, l'asthme touche entre 20 et 30% plus d'hommes que de femmes", précise le Dr Cecilie Svanes, du département de médecine respiratoire du Haukeland Hospital à Bergen (Norvège). Système hormonal et facteur anatomique : Les différents spécialistes réunis à Florence (Italie) pour un congrès mondial de pneumologie mettent en cause le système hormonal féminin : d'une part avant les règles, les voies respiratoires se rétrécissent, exigeant une ventilation plus importante et, d'autre part, après l'ovulation les besoins respiratoires sont 30% plus importants qu'avant. Dans le cas de fumeurs, les femmes ont deux fois plus de risque que les hommes de souffrir de bronchopneumopathies chroniques obstructives, une famille d'affections largement imputables au tabac. "Outre les facteurs hormonaux, cette différence pourrait s'expliquer par un facteur anatomique : les poumons étant plus petits, l'exposition par unité de surface à la fumée est plus importante. Par ailleurs, on soupçonne également une plus grande sensibilité à la broncho-constriction" chez les femmes (contraction des muscles de la parois des bronches qui entraîne leur rétrécissement), indique Eva Prescott, de l'Institut de médecine préventive du Kommunehospilatet à Copenhague (Danemark). Tabagisme passif, les garçons plus exposés : Dans le même ordre d'idées, garçonnets et fillettes ne sont pas égaux face au tabac passif : "Une récente analyse de l'European community respiratory health survey (ECRHS) indique que l'exposition à la fumée passive fait plus de dégâts chez les garçons que chez les filles", relève Cecilie Svanes, médecin norvégien. "Si l'un des parents, ou les deux fument, on dénombre une augmentation de risque de respiration sifflante à l'âge adulte respectivement de 15% et 30% pour les garçons, alors que rien de tel n'est observé chez les filles. Cette différence pourrait être due à ce que les garçons, durant leur jeune âge, ont des poumons moins bien développés que les filles, et donc plus sensibles aux dommages provoqués par le tabac." En tout cas, tout le monde s'accorde à dire que les effets nocifs du tabac pendant la grossesse sont les mêmes pour l'enfant à naître, garçon ou fille : un accroissement de 30% du risque de respiration sifflante. Cependant, une grossesse reste l'occasion rêvée pour arrêter. Avec l'augmentation du tabagisme féminin, les fumeuses sont de plus en plus nombreuses à souffrir de maladies liées à la cigarette. Cette tendance est d'autant plus inquiétante que les femmes développent en plus des risques propres. Les femmes, premières cibles des cigarettiers : Devenues la cible privilégiée des industriels du tabac, les femmes sont aujourd'hui particulièrement touchées par le cancer du poumon. Pour déjouer les pièges de cette offensive marketing, les autorités sanitaires se mobilisent. On compte dans le monde plus d'un milliard de fumeurs, dont 20% environ sont des femmes. Toutefois, l'épidémie de tabagisme parmi les femmes est en augmentation dans certains pays. La Journée mondiale contre le tabac 2010 leur est consacrée. Un décès toutes les 9 minutes lié au tabac : Cancer du poumon, maladies cardiovasculaires, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), cancer de la bouche, de la langue… Les méfaits liés au tabagisme sont incroyablement nombreux. Tous les indicateurs sont-ils pour autant au vert ? Non, car si la mortalité par cancer du poumon a été divisée par deux en dix ans chez les hommes de 40 ans, elle a été multiplié par 4 en 15 ans chez les femmes du même âge ! En cause, une baisse du tabagisme beaucoup plus tardive chez les femmes qui sont, il est vrai, les cibles privilégiées des industriels du tabac depuis plusieurs années. Les femmes cibles privilégiées des industriels du tabac : Dans son communiqué sur la Journée mondiale sans tabac, l'Organisation mondiale de la santé estime que "les femmes sont une cible de choix pour l'industrie du tabac, qui doit recruter de nouveaux consommateurs pour remplacer près de la moitié des consommateurs actuels, qui mourront prématurément de maladies liées au tabagisme". Le nouveau rapport de l'OMS, intitulé "Les femmes et la santé : la réalité d'aujourd'hui, le programme de demain", montre que la publicité en faveur du tabac cible de plus en plus les jeunes filles. Or il ressort de données de 151 pays qu'environ 7% des adolescentes, contre 12 % des adolescents, fument des cigarettes. Dans certains pays, il y a presque autant de filles que de garçons qui fument. En dehors du cancer du poumon, les femmes présentent des risques spécifiques : L'association de la consommation de tabac à la prise de la pilule contraceptive se traduit par une augmentation importante du risque cardiovasculaire et la survenue possible d'un accident vasculaire cérébral, d'une phlébite… Le tabagisme réduit la fécondité des femmes. Cette réduction est majorée par l'âge et le niveau du tabagisme (avec une relation dose-effet) ; La ménopause intervient plus tôt chez les fumeuses (avancée en moyenne de 2 ans, voire davantage) ; Enceintes, les fumeuses voient leur risque de fausse- couche ou d'accoucher prématurément multiplié par deux, le risque de grossesse extra-utérine multiplié par 1,5 lorsque la future maman fume moins de 10 cigarettes par jour, par 3 à partir de 20 cigarettes et par 5 au-delà de 30 ; Comparées aux femmes n'ayant jamais fumé ni été exposées au tabagisme passif, les fumeuses voient leur risque de contracter un cancer du sein augmenté de 50%. Aller plus loin contre la cigarette : La campagne de la Journée mondiale sans tabac 2010 sera principalement axée sur le marketing du tabac auprès des femmes. A l'occasion de la Journée mondiale sans tabac et tout au long de l'année qui suivra, l'OMS encouragera les pouvoirs publics à tenter de déjouer les tentatives de l'industrie du tabac pour attirer les femmes vers un produit qui les rendra dépendantes à vie de la nicotine. A cette occasion, l'OMS a choisi, via plusieurs affiches, de détourner les techniques de marketing pour mieux les combattre. Hommes et femmes inégaux devant les maladies respiratoires : Si l'influence du sexe sur le cancer du poumon est controversée, des études convergentes montrent qu'en matière de maladie respiratoire, les hommes et les femmes ne sont pas égaux, non seulement à cause de la différence de leur système hormonal, mais aussi pour des raisons anatomiques. L'asthme atteint deux fois plus de garçons que de filles jusqu'à l'âge de 4 ans. A l'adolescence, cette courbe s'estompe, jusqu'à s'inverser à la puberté et l'on compte, à 30 ans, deux fois plus de femmes asthmatiques que d'hommes. A la ménopause, le risque asthmatique diminue de 35% par rapport à celui d'une femme pouvant procréer. "Entre 50 et 54 ans, l'asthme touche entre 20 et 30% plus d'hommes que de femmes", précise le Dr Cecilie Svanes, du département de médecine respiratoire du Haukeland Hospital à Bergen (Norvège). Système hormonal et facteur anatomique : Les différents spécialistes réunis à Florence (Italie) pour un congrès mondial de pneumologie mettent en cause le système hormonal féminin : d'une part avant les règles, les voies respiratoires se rétrécissent, exigeant une ventilation plus importante et, d'autre part, après l'ovulation les besoins respiratoires sont 30% plus importants qu'avant. Dans le cas de fumeurs, les femmes ont deux fois plus de risque que les hommes de souffrir de bronchopneumopathies chroniques obstructives, une famille d'affections largement imputables au tabac. "Outre les facteurs hormonaux, cette différence pourrait s'expliquer par un facteur anatomique : les poumons étant plus petits, l'exposition par unité de surface à la fumée est plus importante. Par ailleurs, on soupçonne également une plus grande sensibilité à la broncho-constriction" chez les femmes (contraction des muscles de la parois des bronches qui entraîne leur rétrécissement), indique Eva Prescott, de l'Institut de médecine préventive du Kommunehospilatet à Copenhague (Danemark). Tabagisme passif, les garçons plus exposés : Dans le même ordre d'idées, garçonnets et fillettes ne sont pas égaux face au tabac passif : "Une récente analyse de l'European community respiratory health survey (ECRHS) indique que l'exposition à la fumée passive fait plus de dégâts chez les garçons que chez les filles", relève Cecilie Svanes, médecin norvégien. "Si l'un des parents, ou les deux fument, on dénombre une augmentation de risque de respiration sifflante à l'âge adulte respectivement de 15% et 30% pour les garçons, alors que rien de tel n'est observé chez les filles. Cette différence pourrait être due à ce que les garçons, durant leur jeune âge, ont des poumons moins bien développés que les filles, et donc plus sensibles aux dommages provoqués par le tabac." En tout cas, tout le monde s'accorde à dire que les effets nocifs du tabac pendant la grossesse sont les mêmes pour l'enfant à naître, garçon ou fille : un accroissement de 30% du risque de respiration sifflante. Cependant, une grossesse reste l'occasion rêvée pour arrêter.