Placée sous le signe de «Force One» titre inspiré du nom de l'avion présidentiel américain, l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 30 du mois en cours, propose une série de phototypes», sortes de portraits et de paysages urbains obtenus par le détournement d'images. Placée sous le signe de «Force One» titre inspiré du nom de l'avion présidentiel américain, l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 30 du mois en cours, propose une série de phototypes», sortes de portraits et de paysages urbains obtenus par le détournement d'images. L'artiste plasticien Rachid Nacib, expose ses œuvres colorées et «écorchées» à la galerie Racim à Alger. Le vernissage de l'exposition a eu lieu samedi dernier en fin d'après-midi. Placée sous le signe de «Force One» titre inspiré du nom de l'avion présidentiel américain, l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 30 du mois en cours, propose une série de phototypes», sortes de portraits et de paysages urbains obtenus par le détournement d'images. Les tableaux frappent par leur singularité tragique et violente. Tous dégagent une tonalité enveloppée dans un halo de mystère. «Force One» est aussi une métaphore d'hommes et de femmes qui se sont illustrés par leurs qualités humaines et leur contribution à l'amélioration du sort de l'humanité. Si on peut reconnaître des personnages historiques comme l'Algérien Emir Abdelkader, le Chinois Mao Tsé Toung ou le Palestinien Mahmoud Darwich, ils apparaissent néanmoins sous des formes corrompues et édulcorées. Comme l'avion américain, leur plasticité est presque aérienne. Ont-ils jamais existé ? Un voile fumeux désormais les recouvre. Les visages sont comme rongés par le cancer ou la gangrène. Rachid Nacib n'est pas d'accord avec notre appréciation. Il parle de «réactualisation des idées» et de «rajout du sens au sens» poursuivant la quête d'une «esthétique secrète» à la manière des maîtres soufis qui se soucient de la profondeu, du ventral, (batin, en arabe) que de l'apparence. La vérité est déconstruction, voire destruction du réel perceptible. «Plus l'image est considérée comme mauvaise, écrit Nacib dans sa note de présentation, plus elle est plastique et véhicule un esthétisme nouveau, loin des préjugés du regard classique et ordinaire». «Ce sont des personnages qui paraissent être passés sous le microscope dans un laboratoire» commente une voix qui conforte notre opinion. N'est-ce pas qu'on dit qu'une œuvre d'art n'appartient plus à son auteur ? Rachid Nacib travaille à partir de supports communs (cartes postales, photographies, vieilles planches) «je détruit les images avec de l'acide, ça bouffe et ça brûle l'encre, et après je prend des photos de l'image modifiée, les répétitions correspondent à des tirages, il peut y en avoir 2, 3, etc.» explique-t-il. Lauréat de plusieurs prix en peinture dont le 1er Prix national d'Alger (1992), du 1er prix national des arts plastiques de la fondation Asselah, Alger (1993) et Médaille d'or (66e Salon du printemps) de Clichy France (1995), Rachid Nacib a exposé dans plusieurs villes dans le monde (Turin, Italie (1992), Séville, Espagne (1992), Lille, France (1993) Maharèz Tunisie (1997). Il est venu au phototypes tout naturellement car explique-t-il «j'ai obéi à une évolution naturelle de mon parcours, de mon métier» et d'ajouter «je n'ai pas décidé de créer, c'est venu avec le travail, je suis un plasticien, j'ai fais de la peinture, de l'architecture, et de la sculpture, maintenant je réalise la synthèse de tout ça». L'artiste a donc forgé le mot phototype pour l'appliquer à l'œuvre élaborée à partir de la technique de démolition et de détournement de l'image. Le mot existe en dermatologie il s'applique à «la qualité de la réponse d'un sujet à l'action des rayons du soleil. Il existe six phototypes déterminés en fonction de la carnation, de la couleur des cheveux, de la présence ou non d'éphélides (taches de rousseur), de la capacité de l'individu à être victime de coups de soleil ou au contraire sa capacité à déclencher un bronzage», nous dit le site de Bioderma. Nacib puise sa thématique de l'actualité internationale qu'elle soit politique ou artistique. L'artiste est influencé surtout par le pop art et les œuvres d'Andy Warholl, un illustrateur publicitaire, amoureux de Marilyn Monroe. Il trouve «hypocrite» l'attitude de notre société à l'égard de l'image «Dans les cafés, les restaurants, les gens collent des posters d'acteurs et d'actrices, de Hollywood, ils essayent de s'identifier à ces gens-là qui les font rêver, mais chez eux, d'autres codes prévalent, il y a le poids de la culture». La critique d'art, pense-t-il, avancera dans notre pays quand les tabous auront sauté. L'artiste plasticien Rachid Nacib, expose ses œuvres colorées et «écorchées» à la galerie Racim à Alger. Le vernissage de l'exposition a eu lieu samedi dernier en fin d'après-midi. Placée sous le signe de «Force One» titre inspiré du nom de l'avion présidentiel américain, l'exposition qui se poursuivra jusqu'au 30 du mois en cours, propose une série de phototypes», sortes de portraits et de paysages urbains obtenus par le détournement d'images. Les tableaux frappent par leur singularité tragique et violente. Tous dégagent une tonalité enveloppée dans un halo de mystère. «Force One» est aussi une métaphore d'hommes et de femmes qui se sont illustrés par leurs qualités humaines et leur contribution à l'amélioration du sort de l'humanité. Si on peut reconnaître des personnages historiques comme l'Algérien Emir Abdelkader, le Chinois Mao Tsé Toung ou le Palestinien Mahmoud Darwich, ils apparaissent néanmoins sous des formes corrompues et édulcorées. Comme l'avion américain, leur plasticité est presque aérienne. Ont-ils jamais existé ? Un voile fumeux désormais les recouvre. Les visages sont comme rongés par le cancer ou la gangrène. Rachid Nacib n'est pas d'accord avec notre appréciation. Il parle de «réactualisation des idées» et de «rajout du sens au sens» poursuivant la quête d'une «esthétique secrète» à la manière des maîtres soufis qui se soucient de la profondeu, du ventral, (batin, en arabe) que de l'apparence. La vérité est déconstruction, voire destruction du réel perceptible. «Plus l'image est considérée comme mauvaise, écrit Nacib dans sa note de présentation, plus elle est plastique et véhicule un esthétisme nouveau, loin des préjugés du regard classique et ordinaire». «Ce sont des personnages qui paraissent être passés sous le microscope dans un laboratoire» commente une voix qui conforte notre opinion. N'est-ce pas qu'on dit qu'une œuvre d'art n'appartient plus à son auteur ? Rachid Nacib travaille à partir de supports communs (cartes postales, photographies, vieilles planches) «je détruit les images avec de l'acide, ça bouffe et ça brûle l'encre, et après je prend des photos de l'image modifiée, les répétitions correspondent à des tirages, il peut y en avoir 2, 3, etc.» explique-t-il. Lauréat de plusieurs prix en peinture dont le 1er Prix national d'Alger (1992), du 1er prix national des arts plastiques de la fondation Asselah, Alger (1993) et Médaille d'or (66e Salon du printemps) de Clichy France (1995), Rachid Nacib a exposé dans plusieurs villes dans le monde (Turin, Italie (1992), Séville, Espagne (1992), Lille, France (1993) Maharèz Tunisie (1997). Il est venu au phototypes tout naturellement car explique-t-il «j'ai obéi à une évolution naturelle de mon parcours, de mon métier» et d'ajouter «je n'ai pas décidé de créer, c'est venu avec le travail, je suis un plasticien, j'ai fais de la peinture, de l'architecture, et de la sculpture, maintenant je réalise la synthèse de tout ça». L'artiste a donc forgé le mot phototype pour l'appliquer à l'œuvre élaborée à partir de la technique de démolition et de détournement de l'image. Le mot existe en dermatologie il s'applique à «la qualité de la réponse d'un sujet à l'action des rayons du soleil. Il existe six phototypes déterminés en fonction de la carnation, de la couleur des cheveux, de la présence ou non d'éphélides (taches de rousseur), de la capacité de l'individu à être victime de coups de soleil ou au contraire sa capacité à déclencher un bronzage», nous dit le site de Bioderma. Nacib puise sa thématique de l'actualité internationale qu'elle soit politique ou artistique. L'artiste est influencé surtout par le pop art et les œuvres d'Andy Warholl, un illustrateur publicitaire, amoureux de Marilyn Monroe. Il trouve «hypocrite» l'attitude de notre société à l'égard de l'image «Dans les cafés, les restaurants, les gens collent des posters d'acteurs et d'actrices, de Hollywood, ils essayent de s'identifier à ces gens-là qui les font rêver, mais chez eux, d'autres codes prévalent, il y a le poids de la culture». La critique d'art, pense-t-il, avancera dans notre pays quand les tabous auront sauté.