Sur les trois millions de personnes atteintes de diabète en Algérie, 60% d'entre elles tiennent à observer le jeûne durant le mois sacré de ramadan, en dépit des consignes strictes des médecins leur interdisant la pratique, ainsi que la bénédiction de la religion. Sur les trois millions de personnes atteintes de diabète en Algérie, 60% d'entre elles tiennent à observer le jeûne durant le mois sacré de ramadan, en dépit des consignes strictes des médecins leur interdisant la pratique, ainsi que la bénédiction de la religion. Le jeûne expose tout diabétique, surtout de type1 (insulinodépendant), à des hypoglycémies, voire des hyperglycémies sévères, au risque de décéder. Selon M. Boucetta, président de la Fédération algérienne des associations des diabétiques (FAAD), des dizaines de malades décèdent chaque ramadan, refusant de manger juste pour éviter les préjugés de la société. «Ils sont nombreux à se sentir gênés par leur maladie. Ils mangent en cachette chez eux alors qu'ils ne l'osent même pas dehors. Les diabétiques ont du mal à suivre leur régime durant cette période», a-t-il déploré, lors d'une rencontre sur le thème «Diabète et ramadan», organisée hier au centre de presse d'El Moudjahid, en présence de nombreux spécialistes, représentants du mouvement associatif ainsi que de quelques malades qui ont marqué la rencontre par leurs témoignages frappants. La sensibilisation et l'information font défaut au sein de la société algérienne, ce sont les malades qui en subissent les conséquences. Le professeur Boudiba, chef de service en diabétologie au CHU Mustapha-Bacha, a appelé à l'implication de l'entourage et de toute la société pour vulgariser les choses. «Quand le médecin lui interdit le jeûne, le patient se doit d'obéir, mais souvent, il n'en fait qu'à sa tête, compliquant ainsi son état de santé. Tout cela, sous le regard indifférent de sa famille», a-t-il regretté. Pour sa part, M. Benradouane, conseiller religieux, explique que la religion dispense spécifiquement les personnes malades du devoir du jeûne, notamment, s'il peut avoir des conséquences néfastes. Les personnes atteintes de diabète font partie de cette catégorie de malades puisque leur mal les expose à des risques élevés et à long terme. «Le refus est un phénomène psychosociale. On n'est pas encore arrivé au point de respecter les avis médicaux et religieux, les gens sont toujours méfiants et ne se fient qu'à leur instinct», a-t-il déploré. Par ailleurs, pour ce qui est du patient autorisé à jeûner, certaines règles strictes sont à respecter. Il se doit, notamment, de contrôler son taux de glycémie dans le sang pour prévenir toute complication. Une fois l'autorisation médicale acquise, le patient doit adopter un régime alimentaire équilibré. A ce propos, Mme Hamri, diététicienne, explique que l'alimentation doit respecter les principes diététiques habituels, puisque ce ce sont que les horaires alimentaires qui changent en ce mois sacré. Donc, le malade doit répartir son régime alimentaire en deux repas. Il doit consommer des glucides, lipides, et protéines en doses limitées (viandes, légumes, fruits, produits laitiers). «Cela dit, les excès sont aussi néfastes que les privations», a-t-elle précisé. Cette dernière a recommandé de retarder le dernier repas (s'hour), a quelques minutes de l'Imsak, afin de pouvoir tenir les seize heures de jeûne et éviter l'hypoglycémie durant la journée. Pour les adeptes des prières du Tarawih, il leur est recommandé de prendre une collation une fois chez eux, et ce, afin de récupérer l'énergie dépensée durant la prière. «Il faut limiter les fritures et ne pas trop abuser des soupes», a-t-elle ajouté. Or, il faut boire beaucoup d'eau surtout que les trente jours du jeûne seront des journées humides et caniculaires. A noter, enfin, que 10% de la population est atteint du diabète alors que 10% autre ignore leur maladie. Le jeûne expose tout diabétique, surtout de type1 (insulinodépendant), à des hypoglycémies, voire des hyperglycémies sévères, au risque de décéder. Selon M. Boucetta, président de la Fédération algérienne des associations des diabétiques (FAAD), des dizaines de malades décèdent chaque ramadan, refusant de manger juste pour éviter les préjugés de la société. «Ils sont nombreux à se sentir gênés par leur maladie. Ils mangent en cachette chez eux alors qu'ils ne l'osent même pas dehors. Les diabétiques ont du mal à suivre leur régime durant cette période», a-t-il déploré, lors d'une rencontre sur le thème «Diabète et ramadan», organisée hier au centre de presse d'El Moudjahid, en présence de nombreux spécialistes, représentants du mouvement associatif ainsi que de quelques malades qui ont marqué la rencontre par leurs témoignages frappants. La sensibilisation et l'information font défaut au sein de la société algérienne, ce sont les malades qui en subissent les conséquences. Le professeur Boudiba, chef de service en diabétologie au CHU Mustapha-Bacha, a appelé à l'implication de l'entourage et de toute la société pour vulgariser les choses. «Quand le médecin lui interdit le jeûne, le patient se doit d'obéir, mais souvent, il n'en fait qu'à sa tête, compliquant ainsi son état de santé. Tout cela, sous le regard indifférent de sa famille», a-t-il regretté. Pour sa part, M. Benradouane, conseiller religieux, explique que la religion dispense spécifiquement les personnes malades du devoir du jeûne, notamment, s'il peut avoir des conséquences néfastes. Les personnes atteintes de diabète font partie de cette catégorie de malades puisque leur mal les expose à des risques élevés et à long terme. «Le refus est un phénomène psychosociale. On n'est pas encore arrivé au point de respecter les avis médicaux et religieux, les gens sont toujours méfiants et ne se fient qu'à leur instinct», a-t-il déploré. Par ailleurs, pour ce qui est du patient autorisé à jeûner, certaines règles strictes sont à respecter. Il se doit, notamment, de contrôler son taux de glycémie dans le sang pour prévenir toute complication. Une fois l'autorisation médicale acquise, le patient doit adopter un régime alimentaire équilibré. A ce propos, Mme Hamri, diététicienne, explique que l'alimentation doit respecter les principes diététiques habituels, puisque ce ce sont que les horaires alimentaires qui changent en ce mois sacré. Donc, le malade doit répartir son régime alimentaire en deux repas. Il doit consommer des glucides, lipides, et protéines en doses limitées (viandes, légumes, fruits, produits laitiers). «Cela dit, les excès sont aussi néfastes que les privations», a-t-elle précisé. Cette dernière a recommandé de retarder le dernier repas (s'hour), a quelques minutes de l'Imsak, afin de pouvoir tenir les seize heures de jeûne et éviter l'hypoglycémie durant la journée. Pour les adeptes des prières du Tarawih, il leur est recommandé de prendre une collation une fois chez eux, et ce, afin de récupérer l'énergie dépensée durant la prière. «Il faut limiter les fritures et ne pas trop abuser des soupes», a-t-elle ajouté. Or, il faut boire beaucoup d'eau surtout que les trente jours du jeûne seront des journées humides et caniculaires. A noter, enfin, que 10% de la population est atteint du diabète alors que 10% autre ignore leur maladie.