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Le jeûne du Ramadhan et les problèmes de santé
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 08 - 2010

Le Ramadhan débutera dans moins d'une semaine. On reconnaît au jeûne beaucoup de bienfaits sur la santé tant que l'alimentation est équilibrée, en quantité raisonnable et que le temps de sommeil nécessaire est respecté.
Le Ramadhan débutera dans moins d'une semaine. On reconnaît au jeûne beaucoup de bienfaits sur la santé tant que l'alimentation est équilibrée, en quantité raisonnable et que le temps de sommeil nécessaire est respecté.
Il est scientifiquement conseillé pour les personnes en bonne santé et permet même la régression de certaines affections. Mais quand le jeûne risque d'altérer significativement la santé ou lorsque le croyant est déjà malade, l'Islam l'exempte tout simplement : "Allah cherche à vous faciliter l'accomplissement de la règle, il ne cherche pas à vous la rendre difficile", Sourate Al Baqara, Verset 185.
Pour les malades en soins ambulatoires, souffrant de maladies chroniques ou d'une maladie récente ainsi que pour les femmes enceintes, il est temps de consulter ou de demander conseil à son médecin pour la conduite à adopter pendant le mois sacré. Les conseils qui peuvent être donnés par les spécialistes ne sont pas constants et sont délivrés au cas par cas. Une personne porteuse d'une maladie associée à une pathologie principale ne ressemble en rien à une autre qui ne présente que cette pathologie. De plus, on tient compte de l'état général du patient, de son terrain, de la gravité de l'atteinte, du traitement préconisé, etc. Mais schématiquement, voici les conseils les plus donnés par les spécialistes.
Le diabète sucré
En principe, les diabétiques ne devraient pas jeûner. Malgré cela, certains malades tiennent à le faire. Pour être autorisé à jeûner, leur diabète doit répondre aux critères suivants, soit un diabète non insulino-dépendant, obèse ou en normo-poids, diéto-sensible, sous biguanides et/ ou sous sulfamides, bien équilibré stable, indemne de toute affection intercurrente ou complication dégénérative. Ces malades doivent être soumis à une surveillance médicale régulière afin de détecter toute complication aiguë susceptible de les contraindre à interrompre le jeune. L'unanimité est faite sur les critères suivants interdisant le jeûne, soit le diabète non insulino-dépendant déséquilibré, le diabète avec complications dégénératives, le diabète avéré du troisième âge quel qu'en soit le type ainsi que le diabète instable.
L'ulcère gastro-duodénal
Pour l'ulcère gastro-duodénal, il est retenu que le patient souffrant d'un ulcère évolutif ainsi que celui qui a un ulcère cicatrisé de moins de 6 mois ne doivent pas jeûner. Seul le patient qui a un ulcère cicatrisé depuis plus de 6 mois peut jeûner mais sous traitement protecteur de la muqueuse gastrique.
Les pathologies rénales
Le problème majeur avec les pathologies urinaires pendant le Ramadan concerne la déshydratation. En effet, des enquêtes multiples, au Maroc comme à l'étranger, ont mis en évidence une baisse très significative de la qualité d'eau bue pendant le Ramadan. Il s'agit d'un facteur de risque favorisant la survenue ou la complication de problèmes rénaux. Le patient doit consulter son médecin avant le Ramadhan pour prendre une décision quant à la possibilité de jeûne ou non. Dans le cas où il est autorisé à jeûner, le patient doit alors boire suffisamment au cours de la nuit et respecter de manière rigoureuse le traitement médicamentaire et les conseils hygiéno-diététiques donnés par son médecin.
Les pathologies
cardio-vasculaires
La personne manifestant une hypertension artérielle simple peut jeûner tout comme celle porteuse d'une valvulopathie non compliquée d'insuffisance cardiaque ou porteuse d'un l'angor stable sans symptôme. Mais elle ne doit pas jeûner si elle manifeste une hypertension artérielle compliquée d'un accident cérébrale ou cardiaque récent (moins de 3 mois), une hypertension artérielle ajoutée à une insuffisance rénale confirmée, une insuffisance cardiaque avec ou sans l'hypertension, un infarctus du myocarde moins de 3 mois (interdiction formelle), un angor instable ou une polythérapie (plus de 2 prises) quelque soit la pathologie.
Dans tous ces cas, il faut tenir compte des observations suivantes :
Le médecin traitant est celui qui connaît le mieux l'état du patient et la gravité de la maladie.
Il faut impérativement respecter le traitement et les mesures hygiéno-diététiques prescrites par le médecin traitant.
Pour les malades autorisés à jeûner, il faut contacter son médecin dès l'application du moindre symptôme anormal.
La femme enceinte En l'absence de données scientifiques et médicales concluantes sur ce sujet, il est conseillé de consulter son gynécologue à la veille du Ramadhan pour s'enquérir de l'état de santé de la mère et du fœtus. Trois situations peuvent se présenter :
l La grossesse est associée à une pathologie associée, la femme ne doit pas jeûner ;
l La grossesse présente des complications pour la femme ou pour son fœtus et dans ce cas aussi elle ne doit pas jeûner ;
l La grossesse est normale et peut jeûner après avis de son médecin traitant.
l La prise médicamenteuse.
De manière générale, il est déconseillé de changer quoi que ce soit (horaire, posologie, nombre de prises) dans un traitement médicamenteux sans l'avis de son médecin traitant. Il faut mentionner que les changements dans le rythme alimentaire et dans le rythme de vie d'une manière générale provoquent des changements d'ordre thérapeutique pendant le Ramadan. En effet, certains médicaments doivent être pris la nuit alors qu'ils l'étaient jusqu'alors au cours de la journée. Ces conditions peuvent changer d'efficacité et/ou la tolérance du médicament et de par leur effet, peuvent entraîner des effets gênants pour le jeûneur.
Enfin, d'autres médicaments, qui doivent être pris à jeun ou qui nécessitent plusieurs prises deviennent difficilement maniables dans les conditions du Ramadan.
Plusieurs alternatives restent néanmoins possibles :
changer un médicament par un autre qui peut être administré en une seule prise par jour ;changer la forme de la prise, pour donner une prise autorisée à la place d'une prise non autorisée sachant que la religion autorise un certain nombre de voies d'administration du médicament pendant le jeûne sans pour autant le rompre.
S. H.
Il est scientifiquement conseillé pour les personnes en bonne santé et permet même la régression de certaines affections. Mais quand le jeûne risque d'altérer significativement la santé ou lorsque le croyant est déjà malade, l'Islam l'exempte tout simplement : "Allah cherche à vous faciliter l'accomplissement de la règle, il ne cherche pas à vous la rendre difficile", Sourate Al Baqara, Verset 185.
Pour les malades en soins ambulatoires, souffrant de maladies chroniques ou d'une maladie récente ainsi que pour les femmes enceintes, il est temps de consulter ou de demander conseil à son médecin pour la conduite à adopter pendant le mois sacré. Les conseils qui peuvent être donnés par les spécialistes ne sont pas constants et sont délivrés au cas par cas. Une personne porteuse d'une maladie associée à une pathologie principale ne ressemble en rien à une autre qui ne présente que cette pathologie. De plus, on tient compte de l'état général du patient, de son terrain, de la gravité de l'atteinte, du traitement préconisé, etc. Mais schématiquement, voici les conseils les plus donnés par les spécialistes.
Le diabète sucré
En principe, les diabétiques ne devraient pas jeûner. Malgré cela, certains malades tiennent à le faire. Pour être autorisé à jeûner, leur diabète doit répondre aux critères suivants, soit un diabète non insulino-dépendant, obèse ou en normo-poids, diéto-sensible, sous biguanides et/ ou sous sulfamides, bien équilibré stable, indemne de toute affection intercurrente ou complication dégénérative. Ces malades doivent être soumis à une surveillance médicale régulière afin de détecter toute complication aiguë susceptible de les contraindre à interrompre le jeune. L'unanimité est faite sur les critères suivants interdisant le jeûne, soit le diabète non insulino-dépendant déséquilibré, le diabète avec complications dégénératives, le diabète avéré du troisième âge quel qu'en soit le type ainsi que le diabète instable.
L'ulcère gastro-duodénal
Pour l'ulcère gastro-duodénal, il est retenu que le patient souffrant d'un ulcère évolutif ainsi que celui qui a un ulcère cicatrisé de moins de 6 mois ne doivent pas jeûner. Seul le patient qui a un ulcère cicatrisé depuis plus de 6 mois peut jeûner mais sous traitement protecteur de la muqueuse gastrique.
Les pathologies rénales
Le problème majeur avec les pathologies urinaires pendant le Ramadan concerne la déshydratation. En effet, des enquêtes multiples, au Maroc comme à l'étranger, ont mis en évidence une baisse très significative de la qualité d'eau bue pendant le Ramadan. Il s'agit d'un facteur de risque favorisant la survenue ou la complication de problèmes rénaux. Le patient doit consulter son médecin avant le Ramadhan pour prendre une décision quant à la possibilité de jeûne ou non. Dans le cas où il est autorisé à jeûner, le patient doit alors boire suffisamment au cours de la nuit et respecter de manière rigoureuse le traitement médicamentaire et les conseils hygiéno-diététiques donnés par son médecin.
Les pathologies
cardio-vasculaires
La personne manifestant une hypertension artérielle simple peut jeûner tout comme celle porteuse d'une valvulopathie non compliquée d'insuffisance cardiaque ou porteuse d'un l'angor stable sans symptôme. Mais elle ne doit pas jeûner si elle manifeste une hypertension artérielle compliquée d'un accident cérébrale ou cardiaque récent (moins de 3 mois), une hypertension artérielle ajoutée à une insuffisance rénale confirmée, une insuffisance cardiaque avec ou sans l'hypertension, un infarctus du myocarde moins de 3 mois (interdiction formelle), un angor instable ou une polythérapie (plus de 2 prises) quelque soit la pathologie.
Dans tous ces cas, il faut tenir compte des observations suivantes :
Le médecin traitant est celui qui connaît le mieux l'état du patient et la gravité de la maladie.
Il faut impérativement respecter le traitement et les mesures hygiéno-diététiques prescrites par le médecin traitant.
Pour les malades autorisés à jeûner, il faut contacter son médecin dès l'application du moindre symptôme anormal.
La femme enceinte En l'absence de données scientifiques et médicales concluantes sur ce sujet, il est conseillé de consulter son gynécologue à la veille du Ramadhan pour s'enquérir de l'état de santé de la mère et du fœtus. Trois situations peuvent se présenter :
l La grossesse est associée à une pathologie associée, la femme ne doit pas jeûner ;
l La grossesse présente des complications pour la femme ou pour son fœtus et dans ce cas aussi elle ne doit pas jeûner ;
l La grossesse est normale et peut jeûner après avis de son médecin traitant.
l La prise médicamenteuse.
De manière générale, il est déconseillé de changer quoi que ce soit (horaire, posologie, nombre de prises) dans un traitement médicamenteux sans l'avis de son médecin traitant. Il faut mentionner que les changements dans le rythme alimentaire et dans le rythme de vie d'une manière générale provoquent des changements d'ordre thérapeutique pendant le Ramadan. En effet, certains médicaments doivent être pris la nuit alors qu'ils l'étaient jusqu'alors au cours de la journée. Ces conditions peuvent changer d'efficacité et/ou la tolérance du médicament et de par leur effet, peuvent entraîner des effets gênants pour le jeûneur.
Enfin, d'autres médicaments, qui doivent être pris à jeun ou qui nécessitent plusieurs prises deviennent difficilement maniables dans les conditions du Ramadan.
Plusieurs alternatives restent néanmoins possibles :
changer un médicament par un autre qui peut être administré en une seule prise par jour ;changer la forme de la prise, pour donner une prise autorisée à la place d'une prise non autorisée sachant que la religion autorise un certain nombre de voies d'administration du médicament pendant le jeûne sans pour autant le rompre.
S. H.


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