La tension est montée d'un cran jeudi dernier à la gare routière située à la sortie ouest de Jijel, entre les transporteurs privés et les citoyens. Le mouvement de protestation déclenché par des dizaines d'opérateurs privés desservant la commune d'El Aouana, 20 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, a généré une véritable pagaille parmi les usagers qui ne savaient plus quoi faire. En effet, des centaines d'estivants qui voulaient prendre un bus pour se rendre vers les différentes plages et autres sites touristiques de la côte du Saphir se sont retrouvés piégés par cette grève. Un débrayage qui fait suite aux sanctions prises par la Direction des transports à l'encontre des transporteurs privés qui ont décidé, unilatéralement, d'augmenter la semaine dernière les tarifs des tickets de bus de 5 à 10 DA.Suite à cela, les services de la Direction des transports ont retiré, à la fin de la semaine dernière, les autorisations de circulation, pour la desserte Jijel-El Aouana, aux opérateurs récalcitrants. Devant cette situation, « nous avons tenté de prendre attache avec le premier responsable du secteur, mais il a refusé de nous recevoir dans son bureau », nous a assuré un transporteur privé. A partir de cet instant, nous expliquera notre interlocuteur, « on a décidé d'entamer un mouvement de grève pour faire entendre nos voix ». Et de poursuivre : « Nous étions prêts à lâcher du lest si on a avait trouvé une oreille attentive du côté du directeur des transports ». Téléphone collé à l'oreille et sous un soleil au zénith, nous avons croisé le premier responsable du secteur, faisant les quatre cents pas en plein milieu des quais. On apprendra ainsi que des tentatives d'injecter des bus desservant les quartiers de la ville de Jijel, et d'autres assurant d'habitude le transport des étudiants universitaires, ont échoué face à la détermination des grévistes. Evidemment, cela n'a pas été sans conséquence sur la montée de la tension entre les opérateurs privés des deux camps. Quant aux vacanciers qui s'apprêtaient à se rendre en bord de mer, ils ne savaient pas quoi faire devant la confusion et le désordre qui régnaient. Ils courraient dans tous les sens au moindre mouvement de bus. Profitant de l'occasion, les taxis clandestins ont tout de suite fait leur apparition dans les parages pour présenter leurs services aux usagers lassés d'attendre un bus qui ne démarrera pas. On ne finira pas sans dire que la question de la hausse des tarifs de bus sur certaines lignes, jugée « illégale » par les pouvoirs publics, risque de prendre d'autres proportions si un dialogue n'est pas amorcé entre les deux parties. S. B. La tension est montée d'un cran jeudi dernier à la gare routière située à la sortie ouest de Jijel, entre les transporteurs privés et les citoyens. Le mouvement de protestation déclenché par des dizaines d'opérateurs privés desservant la commune d'El Aouana, 20 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, a généré une véritable pagaille parmi les usagers qui ne savaient plus quoi faire. En effet, des centaines d'estivants qui voulaient prendre un bus pour se rendre vers les différentes plages et autres sites touristiques de la côte du Saphir se sont retrouvés piégés par cette grève. Un débrayage qui fait suite aux sanctions prises par la Direction des transports à l'encontre des transporteurs privés qui ont décidé, unilatéralement, d'augmenter la semaine dernière les tarifs des tickets de bus de 5 à 10 DA.Suite à cela, les services de la Direction des transports ont retiré, à la fin de la semaine dernière, les autorisations de circulation, pour la desserte Jijel-El Aouana, aux opérateurs récalcitrants. Devant cette situation, « nous avons tenté de prendre attache avec le premier responsable du secteur, mais il a refusé de nous recevoir dans son bureau », nous a assuré un transporteur privé. A partir de cet instant, nous expliquera notre interlocuteur, « on a décidé d'entamer un mouvement de grève pour faire entendre nos voix ». Et de poursuivre : « Nous étions prêts à lâcher du lest si on a avait trouvé une oreille attentive du côté du directeur des transports ». Téléphone collé à l'oreille et sous un soleil au zénith, nous avons croisé le premier responsable du secteur, faisant les quatre cents pas en plein milieu des quais. On apprendra ainsi que des tentatives d'injecter des bus desservant les quartiers de la ville de Jijel, et d'autres assurant d'habitude le transport des étudiants universitaires, ont échoué face à la détermination des grévistes. Evidemment, cela n'a pas été sans conséquence sur la montée de la tension entre les opérateurs privés des deux camps. Quant aux vacanciers qui s'apprêtaient à se rendre en bord de mer, ils ne savaient pas quoi faire devant la confusion et le désordre qui régnaient. Ils courraient dans tous les sens au moindre mouvement de bus. Profitant de l'occasion, les taxis clandestins ont tout de suite fait leur apparition dans les parages pour présenter leurs services aux usagers lassés d'attendre un bus qui ne démarrera pas. On ne finira pas sans dire que la question de la hausse des tarifs de bus sur certaines lignes, jugée « illégale » par les pouvoirs publics, risque de prendre d'autres proportions si un dialogue n'est pas amorcé entre les deux parties. S. B.