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Les cultures arrosées d'eaux polluées
Batna, Fesdis
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 08 - 2010

Traversée par oued El Gourzi où se déversent les eaux usées de la mégapole Batna, la plaine de la commune de Fesdis est depuis la nuit des temps une zone de productions maraîchère et laitière mais de qualité douteuse, car bénéficiant des eaux polluées de l'oued.
Traversée par oued El Gourzi où se déversent les eaux usées de la mégapole Batna, la plaine de la commune de Fesdis est depuis la nuit des temps une zone de productions maraîchère et laitière mais de qualité douteuse, car bénéficiant des eaux polluées de l'oued.
Fesdis, commune où est érigé le nouveau pôle universitaire, à dix kilomètres de la ville de Batna, sur la route nationale numéro 3 menant vers Constantine, fournit certes une grande quantité en produits maraichers grâce à son souk de gros, mais à quel prix et surtout quels risques sur la santé des consommateurs ?
Traversée par oued El Gourzi où se déversent les eaux usées de la mégapole Batna, et celles des unités industrielles rescapées de la privatisation du plan d'ajustement structurel des années 90, la plaine de la commune de Fesdis est depuis la nuit des temps une zone de productions maraichère et laitière mais de qualité douteuse, car bénéficiant des eaux polluées de l'oued. Depuis des années, les autorités locales n'ont cessé d'inciter les fellahs à utiliser les eaux souterraines des puits et forages pour leur irrigation. Rien n'y fait et le mode d'irrigation par ces eaux très dangereuses est toujours d'actualité.
De crainte de verbalisation par la police des eaux, les fellahs à la faveur de la nuit installent des groupes motopompes le long des berges et pompent le liquide crasseux et putride pour arroser salades, carottes, piments et autres concombres. Sans scrupule aucun et cherchant uniquement le profit quels qu'en soient les moyens, les pseudo producteurs bénéficient de l'impunité et de la complicité de gros commerçants véreux qui s'approvisionnent auprès d'eux au mépris de la déontologie de la profession. D'ailleurs, des années durant, cholera, peste et typhoïde ont causé des ravages au sein de la populations.
A Batna, la Direction de l'environnement est aux abonnés absents et les services de santé ne cessent de tirer la sonnette d'alarme au niveau des bureaux d'hygiène des communes traversées par cet oued, à l'exemple de Djerma, El Madher et Ain Yagout.
Dans ces régions à vocation agro- pastorale, de nombreuses épizooties sont enregistrées au niveau des cheptels ovins et bovins à l'exemple de la douve du foie, du kyste hydatique, facilement transmissible sur les humains consommant les viandes et laits pollués des bêtes, elles mêmes paissant sur des prairies irriguées par ces eaux.
Et ce n'est pas tout dès los que dans ces eaux usées on retrouve des produits extrêmement dangereux (plomb, zinc…) émanant des unités industrielles de la zone éponyme de Batna. L'objectivité oblige à relever qu'il existe bien une station d'épuration des eaux (STEP) à la sortie de la ville, mais cette infrastructure dont la réalisation, après 25 ans de tergiversations au niveau des services de l'hydraulique, est devenue obsolète en 2010.
En effet, en aval de la STEP, beaucoup de constructions semi- rurales ont vu le jour et n'ont pas été raccordées aux réseaux d'assainissement usuels, de ce fait les eaux usées de ces riverains sont déversées à même l'oued incriminé. Selon des sources proches des services de la protection de l'environnement, le cours d'eau Oued El Gourzi est une menace réelle pour les populations riveraines et « une véritable prise en charge commence d'abord par imposer aux industriels de doter leurs unités de mini-stations pour ensuite exiger des riverains, établis le long de l'oued, l'aménagement de fosses septiques dans l'attente de la pose d'une conduite parallèle au cours d'eau aux fins de recueillir les eaux domestiques » explique un cadre de l'administration publique ,aujourd'hui à la retraite. « L'on peut également irriguer à partir d'une station d'épuration secondaire », précise notre interlocuteur. C'est toute une stratégie.
Fesdis, commune où est érigé le nouveau pôle universitaire, à dix kilomètres de la ville de Batna, sur la route nationale numéro 3 menant vers Constantine, fournit certes une grande quantité en produits maraichers grâce à son souk de gros, mais à quel prix et surtout quels risques sur la santé des consommateurs ?
Traversée par oued El Gourzi où se déversent les eaux usées de la mégapole Batna, et celles des unités industrielles rescapées de la privatisation du plan d'ajustement structurel des années 90, la plaine de la commune de Fesdis est depuis la nuit des temps une zone de productions maraichère et laitière mais de qualité douteuse, car bénéficiant des eaux polluées de l'oued. Depuis des années, les autorités locales n'ont cessé d'inciter les fellahs à utiliser les eaux souterraines des puits et forages pour leur irrigation. Rien n'y fait et le mode d'irrigation par ces eaux très dangereuses est toujours d'actualité.
De crainte de verbalisation par la police des eaux, les fellahs à la faveur de la nuit installent des groupes motopompes le long des berges et pompent le liquide crasseux et putride pour arroser salades, carottes, piments et autres concombres. Sans scrupule aucun et cherchant uniquement le profit quels qu'en soient les moyens, les pseudo producteurs bénéficient de l'impunité et de la complicité de gros commerçants véreux qui s'approvisionnent auprès d'eux au mépris de la déontologie de la profession. D'ailleurs, des années durant, cholera, peste et typhoïde ont causé des ravages au sein de la populations.
A Batna, la Direction de l'environnement est aux abonnés absents et les services de santé ne cessent de tirer la sonnette d'alarme au niveau des bureaux d'hygiène des communes traversées par cet oued, à l'exemple de Djerma, El Madher et Ain Yagout.
Dans ces régions à vocation agro- pastorale, de nombreuses épizooties sont enregistrées au niveau des cheptels ovins et bovins à l'exemple de la douve du foie, du kyste hydatique, facilement transmissible sur les humains consommant les viandes et laits pollués des bêtes, elles mêmes paissant sur des prairies irriguées par ces eaux.
Et ce n'est pas tout dès los que dans ces eaux usées on retrouve des produits extrêmement dangereux (plomb, zinc…) émanant des unités industrielles de la zone éponyme de Batna. L'objectivité oblige à relever qu'il existe bien une station d'épuration des eaux (STEP) à la sortie de la ville, mais cette infrastructure dont la réalisation, après 25 ans de tergiversations au niveau des services de l'hydraulique, est devenue obsolète en 2010.
En effet, en aval de la STEP, beaucoup de constructions semi- rurales ont vu le jour et n'ont pas été raccordées aux réseaux d'assainissement usuels, de ce fait les eaux usées de ces riverains sont déversées à même l'oued incriminé. Selon des sources proches des services de la protection de l'environnement, le cours d'eau Oued El Gourzi est une menace réelle pour les populations riveraines et « une véritable prise en charge commence d'abord par imposer aux industriels de doter leurs unités de mini-stations pour ensuite exiger des riverains, établis le long de l'oued, l'aménagement de fosses septiques dans l'attente de la pose d'une conduite parallèle au cours d'eau aux fins de recueillir les eaux domestiques » explique un cadre de l'administration publique ,aujourd'hui à la retraite. « L'on peut également irriguer à partir d'une station d'épuration secondaire », précise notre interlocuteur. C'est toute une stratégie.


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