Oued El-Gourzi, qui traverse la plaine d'El-Madher, 15 km au nord-est de la ville de Batna, continue à porter des atteintes graves à la qualité des systèmes aquifères de la mechta El-Aârour, et à causer des dévastations à ses terres agricoles. La fermeture ou la non-exploitation d'une trentaine de ses puits n'est que le signe avant-coureur du degré de pollution ou de contamination des nappes phréatiques ou des systèmes aquifères de la commune de Djerma atteint par les infiltrations des eaux usées des rejets domestiques et industriels de la ville de Batna de son prolongement dans la plaine jusqu'à l'exutoire du bassin à Merdja Mezouala Selon des élus locaux, “oued El Gourzi cause beaucoup plus de malheurs que de bienfaits à la commune”. Selon l'un d'eux, “les 30 puits de la mechta El-Aârour, destinés à l'irrigation des terres agricoles et à l'alimentation en eau potable, sont déjà contaminés par les infiltrations des eaux usées. Ils ne sont utilisés ni à l'alimentation des habitants ni à celle des animaux”. Le P/APC de Djerma, lui, ne cache pas son inquiétude face au phénomène de la pollution, qui commence à devenir inquiétant. Il nous apprend qu'une enveloppe financière de 120 millions de centimes avait été dégagée au renouvellement et au traitement des eaux du forage d'alimentation en eau potable d'El-Aârour. Les jours pluvieux et de crues, à l'image de l'année en cours, oued El-Gourzi constitue un véritable risque d'inondations et de dévastations de plusieurs centaines hectares des champs agricoles des alentours de la mechta El-Aârour. “Tous ces champs de céréales que vous voyez ont été ensemencés et emblavés par leurs propriétaires et voilà le résultat après les inondations enregistrées durant l'année, rien que des herbes sauvages, comme vous le constatez. Elles couvrent la totalité des champs agricoles”, relance le maire. En effet, les eaux de pluie et les crues drainées par l'oued débordent et inondent les terres,qui deviennent de véritables lacs pendants des jours. Lorsque les terres se dessèchent, c'est la catastrophe. Ces inondations constituent de véritables menaces pour la récolte et leur impact risquent d'être lourd de conséquences. Les dégâts sont ruineux pour les agriculteurs et éleveurs de la mechta El-Aâour. “Nous dépendons de la météo, s'il ne pleut pas c'est la sécheresse, s'il pleut c'est les inondations”, ironise un agriculteur de la mechta El-Aârour. À l'hôtel de ville, on nous apprend qu'un projet de 200 millions de centimes a été inscrit et que sa réalisation a accusé du retard bien que son étude ait été exécutée.