L'immense plaine d'El Aârour dans la commune de Djerma où vivent 600 éleveurs de bovins, approvisionneurs de l'Orelait, a été envahie par des eaux boueuses et nauséabondes provenant de Oued El Gourzi. D'énormes dégâts matériels ont été enregistrés, comme l'effondrement de plusieurs habitations précaires, d'étables et autres bâtisses agricoles. De nombreux murs ont été lézardés et des digues de fortune emportées. Dans leur déferlement, les eaux de Oued El Gourzi qui demeurent une menace pour la commune de Djerma ont déraciné des arbres fruitiers, endommagé des cultures fourragères, emporté des milliers de bottes, jeté des détritus pour rendre la plaine d'El Aârour un dépotoir à ciel ouvert. Les pacages naturels sont compromis et ce qu'il en reste est pétrifié. Le recours à l'approvisionnement extérieur est impératif, entend-on, dans les milieux concernés. Une grande désolation. Par ailleurs, il est fait état de l'enclavement de 14 fermes par suite de la détérioration du chemin sommairement bitumé jusqu'à l'école de la mechta qui, soulignons-le, a fermé ses portes, car l'établissement est menacé de ruine sachant aussi que les eaux ont submergé les salles de cours. Cette situation risque de s'aggraver encore plus dans la mesure où les inquiétudes sont axées désormais sur l'approvisionnement en eau potable pour les population, surtout à l'approche des grandes chaleurs. En effet, de nombreux puits se sont effondrés où tout simplement remplis d'eau polluée. Ces dernières risquent même de polluer la nappe phréatique. Il devient donc urgent pour les autorités locales de prendre en charge ces problèmes au moment où les fellahs espèrent l'achèvement dans les plus brefs délais du projet de forage.