Un regain d'intérêt est remarqué, notamment du côté français, est marqué par un défilé d'officiels et de personnalités influentes qui affluent ces derniers jours sur le pays. Un regain d'intérêt est remarqué, notamment du côté français, est marqué par un défilé d'officiels et de personnalités influentes qui affluent ces derniers jours sur le pays. Les relations algéro-françaises sont en train de connaître une tournure spectaculaire, après un été tumultueux. Un regain d'intérêt, notamment du côté français, est marqué par un défilé d'officiels et de personnalités influentes qui affluent ces derniers jours sur le pays. La secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur, Mme Anne-Marie Idrac et l'ancien ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement sont arrivés depuis quelques jours déjà, avec des missions différentes, mais qui se ressemblent au final, car l'objectif principal est de manifester un dégel des relations entre Alger et Paris. C'est dans ce sens que s'inscrit également la désignation de l'ex-Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin par le président français Nicolas Sarkozy, comme « l'homme du dossier Algérie ». Il a pour mission principale de redorer le blason des relations bilatérales entre les deux pays et booster les investissements français en léthargie ces dernières années, affectés qu'ils sont par l'atmosphère maussade qui régnait entre les deux pays. Les autorités françaises, a contrario de ce qui se passe dans leur propre pays, avec notamment les affaires des Roms et de la déchéance de la nationalité, semblent se rétracter au sujet de l'Algérie. Sarkozy s'est retourné vers l'Algérie, avec des sentiments de sympathie renouvelés, à un moment crucial où il ne semble pas être en odeur de sainteté avec Bruxelles qui l'a épinglé sur le volet des droits de l'Homme. L'offensive de l'Hexagone vers l'Algérie, si dans la forme elle obéit à des desseins purement économiques, sonne comme une expression de repentir et de bonne volonté afin de tiédir des relations en ébullition, avec comme combustible des questions aussi fâcheuses que le devoir de mémoire, l'affaire Hasseni, celle des moines de Tibhirine, pour ne citer que celles-là. Depuis la visite à Alger, le 20 juin dernier de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, les choses semblent entrer dans l'ordre. Auparavant, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner était indésirable en Algérie, rappelons-le. Les affaires d'abord ! Le regain d'intérêt des Français vis-à-vis de l'Algérie n'est pas seulement d'ordre politique. Economique d'abord. Beaucoup plus. Pour preuve, la secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur est venue à la tête d'une forte délégation d'hommes d'affaires et de chefs d'entreprise. Reçue par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, puis par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, Anne-Marie Idrac n'est pas repartie bredouille. « Il est temps que le projet Total soit relancé », a soutenu Benbada, en réponse au souhait de Pascal Petteau, responsable de Total-Algérie, qui « attend depuis 2007 la concrétisation d'un projet de pétrochimie à Arzew pour un coût de 5 milliards de dollars ». Le groupe Alstom lui, déjà présent dans le projet du tramway de la capitale, ambitionne de se lancer dans la création d'usines d'assemblage pour les rames, selon le vice-président de cette entreprise, Paul Moneyron, faisant également partie de la délégation conduite par Mme Anne-Marie Idrac. Il en est de même pour le groupe Lafarge qui, selon son directeur général adjoint, Guillaume Lebeau, envisage « d'augmenter sa capacité de production de ciment afin de contribuer à contenir la spéculation sur son prix ». Ce même groupe, au cœur d'une grosse polémique il y a quelques temps seulement, semble bénéficier de la grâce des autorités algériennes. Lafarge est présent en Algérie depuis deux ans, il a déjà investi 100 millions d'euros et embauché 2.400 employés. En outre, de nouveaux prétendants français se bousculent au portillon, à l'instar de Cristal-Union, premier producteur de sucre en France. « Nous sommes venus pour y rester. Nous envisageons la construction, avec un partenaire algérien privé, d'une raffinerie de sucre à Boumerdès et il ne nous manque que la validation du Conseil national de l'investissement (CNI) », a indiqué Alain Commissaire, DG de cette entreprise. De son côté, le représentant de Sanofi-Aventis, partenaire de Saidal, a annoncé, à son tour, la « construction prochaine d'une usine de médicaments d'une très grande capacité dans la ville de Sidi Abdellah avec un investissement de 167 millions d'euros ». « Nous avons déposé le dossier d'investissement à l'ANDI en juillet dernier et nous attendons la réponse », a-t-il fait savoir. Chevènement en éclaireur Jean-Pierre Chevènement, ex-ministre de l'Intérieur, actuellement sénateur de la ville de Belfort en France, en pèlerinage à Oran, où il garde intacts les souvenirs de son passage en tant que militaire sous le drapeau tricolore à la veille de l'indépendance, représente le profil parfait d'un homme de consensus entre la France et l'Algérie. Loin des atteintes aux droits de l'Homme dont font l'objet les Maghrébins, menacés de déchéance de leur nationalité, et des Roms menacés d'une expulsion massive, en passant par les atteintes aux symboles de l'Islam, dont la dernière en date est l'incendie d'une mosquée à Lyon, la France a trouvé en la personne de J.P. Chevènement l'émissaire idéal pour semer la paix, la tolérance et la cohabitation des cultures et des religions en Algérie. « J'ai découvert la générosité du peuple algérien et son courage. J'ai découvert ce qu'étaient le fait colonial et la justesse de la cause du peuple algérien. J'ai appris à aimer le peuple algérien, sentiment qui ne m'a jamais quitté depuis », s'est-il exprimé dimanche dernier dans la soirée, au CCF d'Oran, se rappelant ses souvenirs dans cette ville au temps de la guerre. Une déclaration qui déborde de sympathie. Le sénateur français est porteur d'un message de tolérance duquel se dégage la sentence suivante : « Toutes les religions ont droit d'exister et de coexister », au moment où, dans l'autre rive de la Méditerranée, en France justement, l'incendie d'une mosquée à Lyon n'est pas encore circonscrit. Après Chevènement, il y aura certainement d'autres personnalités qui viendront en Algérie. Peut-être plus importantes. C'est tout simplement l'accalmie en attendant la prochaine tempête. Du côté algérien, la tendance est plutôt à l'apaisement également. Les sujets qui fâchent sont évités à l'image des voix qui s'élevaient pour adopter une loi criminalisant le colonialisme au Parlement et qui se sont subitement éteintes. En somme, il y a une volonté commune de dépasser tous les sujets polémiques au profit d'un rapprochement mutuellement bénéfique. Les relations algéro-françaises sont en train de connaître une tournure spectaculaire, après un été tumultueux. Un regain d'intérêt, notamment du côté français, est marqué par un défilé d'officiels et de personnalités influentes qui affluent ces derniers jours sur le pays. La secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur, Mme Anne-Marie Idrac et l'ancien ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement sont arrivés depuis quelques jours déjà, avec des missions différentes, mais qui se ressemblent au final, car l'objectif principal est de manifester un dégel des relations entre Alger et Paris. C'est dans ce sens que s'inscrit également la désignation de l'ex-Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin par le président français Nicolas Sarkozy, comme « l'homme du dossier Algérie ». Il a pour mission principale de redorer le blason des relations bilatérales entre les deux pays et booster les investissements français en léthargie ces dernières années, affectés qu'ils sont par l'atmosphère maussade qui régnait entre les deux pays. Les autorités françaises, a contrario de ce qui se passe dans leur propre pays, avec notamment les affaires des Roms et de la déchéance de la nationalité, semblent se rétracter au sujet de l'Algérie. Sarkozy s'est retourné vers l'Algérie, avec des sentiments de sympathie renouvelés, à un moment crucial où il ne semble pas être en odeur de sainteté avec Bruxelles qui l'a épinglé sur le volet des droits de l'Homme. L'offensive de l'Hexagone vers l'Algérie, si dans la forme elle obéit à des desseins purement économiques, sonne comme une expression de repentir et de bonne volonté afin de tiédir des relations en ébullition, avec comme combustible des questions aussi fâcheuses que le devoir de mémoire, l'affaire Hasseni, celle des moines de Tibhirine, pour ne citer que celles-là. Depuis la visite à Alger, le 20 juin dernier de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, les choses semblent entrer dans l'ordre. Auparavant, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner était indésirable en Algérie, rappelons-le. Les affaires d'abord ! Le regain d'intérêt des Français vis-à-vis de l'Algérie n'est pas seulement d'ordre politique. Economique d'abord. Beaucoup plus. Pour preuve, la secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur est venue à la tête d'une forte délégation d'hommes d'affaires et de chefs d'entreprise. Reçue par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, puis par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, Anne-Marie Idrac n'est pas repartie bredouille. « Il est temps que le projet Total soit relancé », a soutenu Benbada, en réponse au souhait de Pascal Petteau, responsable de Total-Algérie, qui « attend depuis 2007 la concrétisation d'un projet de pétrochimie à Arzew pour un coût de 5 milliards de dollars ». Le groupe Alstom lui, déjà présent dans le projet du tramway de la capitale, ambitionne de se lancer dans la création d'usines d'assemblage pour les rames, selon le vice-président de cette entreprise, Paul Moneyron, faisant également partie de la délégation conduite par Mme Anne-Marie Idrac. Il en est de même pour le groupe Lafarge qui, selon son directeur général adjoint, Guillaume Lebeau, envisage « d'augmenter sa capacité de production de ciment afin de contribuer à contenir la spéculation sur son prix ». Ce même groupe, au cœur d'une grosse polémique il y a quelques temps seulement, semble bénéficier de la grâce des autorités algériennes. Lafarge est présent en Algérie depuis deux ans, il a déjà investi 100 millions d'euros et embauché 2.400 employés. En outre, de nouveaux prétendants français se bousculent au portillon, à l'instar de Cristal-Union, premier producteur de sucre en France. « Nous sommes venus pour y rester. Nous envisageons la construction, avec un partenaire algérien privé, d'une raffinerie de sucre à Boumerdès et il ne nous manque que la validation du Conseil national de l'investissement (CNI) », a indiqué Alain Commissaire, DG de cette entreprise. De son côté, le représentant de Sanofi-Aventis, partenaire de Saidal, a annoncé, à son tour, la « construction prochaine d'une usine de médicaments d'une très grande capacité dans la ville de Sidi Abdellah avec un investissement de 167 millions d'euros ». « Nous avons déposé le dossier d'investissement à l'ANDI en juillet dernier et nous attendons la réponse », a-t-il fait savoir. Chevènement en éclaireur Jean-Pierre Chevènement, ex-ministre de l'Intérieur, actuellement sénateur de la ville de Belfort en France, en pèlerinage à Oran, où il garde intacts les souvenirs de son passage en tant que militaire sous le drapeau tricolore à la veille de l'indépendance, représente le profil parfait d'un homme de consensus entre la France et l'Algérie. Loin des atteintes aux droits de l'Homme dont font l'objet les Maghrébins, menacés de déchéance de leur nationalité, et des Roms menacés d'une expulsion massive, en passant par les atteintes aux symboles de l'Islam, dont la dernière en date est l'incendie d'une mosquée à Lyon, la France a trouvé en la personne de J.P. Chevènement l'émissaire idéal pour semer la paix, la tolérance et la cohabitation des cultures et des religions en Algérie. « J'ai découvert la générosité du peuple algérien et son courage. J'ai découvert ce qu'étaient le fait colonial et la justesse de la cause du peuple algérien. J'ai appris à aimer le peuple algérien, sentiment qui ne m'a jamais quitté depuis », s'est-il exprimé dimanche dernier dans la soirée, au CCF d'Oran, se rappelant ses souvenirs dans cette ville au temps de la guerre. Une déclaration qui déborde de sympathie. Le sénateur français est porteur d'un message de tolérance duquel se dégage la sentence suivante : « Toutes les religions ont droit d'exister et de coexister », au moment où, dans l'autre rive de la Méditerranée, en France justement, l'incendie d'une mosquée à Lyon n'est pas encore circonscrit. Après Chevènement, il y aura certainement d'autres personnalités qui viendront en Algérie. Peut-être plus importantes. C'est tout simplement l'accalmie en attendant la prochaine tempête. Du côté algérien, la tendance est plutôt à l'apaisement également. Les sujets qui fâchent sont évités à l'image des voix qui s'élevaient pour adopter une loi criminalisant le colonialisme au Parlement et qui se sont subitement éteintes. En somme, il y a une volonté commune de dépasser tous les sujets polémiques au profit d'un rapprochement mutuellement bénéfique.