Les pays de l'Otan et la Russie ont annoncé samedi passé leur intention d'étudier conjointement une défense anti-missile, marquant ainsi un rapprochement spectaculaire entre anciens blocs antagonistes 20 ans après la fin de la guerre froide a rapporté l'agence Reuters. Les pays de l'Otan et la Russie ont annoncé samedi passé leur intention d'étudier conjointement une défense anti-missile, marquant ainsi un rapprochement spectaculaire entre anciens blocs antagonistes 20 ans après la fin de la guerre froide a rapporté l'agence Reuters. Dans une déclaration conjointe, ils ont par ailleurs dit vouloir approfondir leur coopération en matière de contrôle des armements conventionnels, sur le dossier afghan ainsi que sur des questions telles que le contre-terrorisme et la piraterie. "Nous nous sommes mis d'accord sur une évaluation commune de la menace posée par les missiles balistiques", est-il indiqué dans la déclaration, rendue publique après la réunion entre le président russe Dmitri Medvedev et ses 28 homologues de l'Otan, qui s'est tenue à Lisbonne à l'issue du sommet de l'Alliance atlantique."Nous demandons au Conseil Otan-Russie de préparer une analyse conjointe d'un futur cadre de coopération sur le bouclier antimissile", est-il encore écrit. Ce travail devra être achevé avant juin 2011. Ce dispositif, proposé par les Etats-Unis, comprendra des missiles intercepteurs américains déployés en Europe en quatre étapes, d'abord sur des navires, puis également à terre, au cours des dix ans à venir. Moscou craint cependant de voir le bouclier de l'Otan, qui devrait être en mesure d'intercepter les missiles intercontinentaux les plus puissants à l'horizon 2020, être avant tout une arme dirigée contre sa propre dissuasion. Samedi dernier, Dmitri Medvedev a d'ailleurs insisté sur ce point et a posé comme condition que la participation à ce bouclier antimissile se fasse "sur un pied d'égalité". "Ou c'est une relation entre partenaires (...) ou nous n'y prenons pas part du tout", a-t-il dit. L'iran fait peur Afin de lever toute ambiguïté envers Moscou, les dirigeants de l'Otan ont insisté sur le fait que ce dispositif vise clairement l'Iran, qui est soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique et possède déjà des missiles balistiques. "Aucun nom ne figure dans les documents publics de l'Otan mais la France appelle un chat un chat. La menace des missiles aujourd'hui, c'est l'Iran", a dit Nicolas Sarkozy "Donc, si un jour l'Iran tire un missile vers l'Europe, il est certainement souhaitable qu'on puisse l'intercepter", a-t-il ajouté à l'issue du sommet. Il a par ailleurs insisté sur le fait que ce sommet Otan-Russie avait été l'occasion de rassurer les anciens membres du bloc soviétique, réticents à cette coopération. «C'est une décision historique qui, en Europe, ne va pas de soi». De son côté, Barack Obama s'est félicité de la présence de son homologue russe à Lisbonne et il a dit qu'il fallait voir la Russie "comme un partenaire, pas comme un adversaire".Il a poursuivi que cela valait non seulement pour la coopération sur le bouclier antimissile mais aussi pour la coopération en matière de contre-terrorisme, la lutte contre le trafic de drogue. Dans une déclaration conjointe, ils ont par ailleurs dit vouloir approfondir leur coopération en matière de contrôle des armements conventionnels, sur le dossier afghan ainsi que sur des questions telles que le contre-terrorisme et la piraterie. "Nous nous sommes mis d'accord sur une évaluation commune de la menace posée par les missiles balistiques", est-il indiqué dans la déclaration, rendue publique après la réunion entre le président russe Dmitri Medvedev et ses 28 homologues de l'Otan, qui s'est tenue à Lisbonne à l'issue du sommet de l'Alliance atlantique."Nous demandons au Conseil Otan-Russie de préparer une analyse conjointe d'un futur cadre de coopération sur le bouclier antimissile", est-il encore écrit. Ce travail devra être achevé avant juin 2011. Ce dispositif, proposé par les Etats-Unis, comprendra des missiles intercepteurs américains déployés en Europe en quatre étapes, d'abord sur des navires, puis également à terre, au cours des dix ans à venir. Moscou craint cependant de voir le bouclier de l'Otan, qui devrait être en mesure d'intercepter les missiles intercontinentaux les plus puissants à l'horizon 2020, être avant tout une arme dirigée contre sa propre dissuasion. Samedi dernier, Dmitri Medvedev a d'ailleurs insisté sur ce point et a posé comme condition que la participation à ce bouclier antimissile se fasse "sur un pied d'égalité". "Ou c'est une relation entre partenaires (...) ou nous n'y prenons pas part du tout", a-t-il dit. L'iran fait peur Afin de lever toute ambiguïté envers Moscou, les dirigeants de l'Otan ont insisté sur le fait que ce dispositif vise clairement l'Iran, qui est soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique et possède déjà des missiles balistiques. "Aucun nom ne figure dans les documents publics de l'Otan mais la France appelle un chat un chat. La menace des missiles aujourd'hui, c'est l'Iran", a dit Nicolas Sarkozy "Donc, si un jour l'Iran tire un missile vers l'Europe, il est certainement souhaitable qu'on puisse l'intercepter", a-t-il ajouté à l'issue du sommet. Il a par ailleurs insisté sur le fait que ce sommet Otan-Russie avait été l'occasion de rassurer les anciens membres du bloc soviétique, réticents à cette coopération. «C'est une décision historique qui, en Europe, ne va pas de soi». De son côté, Barack Obama s'est félicité de la présence de son homologue russe à Lisbonne et il a dit qu'il fallait voir la Russie "comme un partenaire, pas comme un adversaire".Il a poursuivi que cela valait non seulement pour la coopération sur le bouclier antimissile mais aussi pour la coopération en matière de contre-terrorisme, la lutte contre le trafic de drogue.