Malgré un accord sur le bouclier antimissile, Moscou redoute un blocage américain sur le désarmement. Une porte s'entrouvre, la suivante menace de tout bloquer. Dmitri Medvedev accepte d'engager, avec l'Otan, la discussion sur un bouclier antimissile de Vancouver à Vladivostok. Il s'agit d'un «événement historique», lance-t-il en écho à Barack Obama. Mais c'est pour mieux situer l'enjeu. Pour le président russe, l'élan risque de se briser tout net en même temps qu'un projet presque abouti: le traité de désarmement nucléaire Start, dont la ratification par Washington est devenue l'otage de républicains enhardis par les urnes. À l'image d'un sommet allié sans histoire, le rendez-vous du chef du Kremlin avec les Occidentaux a suivi le script attendu, samedi à Lisbonne. Rien à voir avec la rencontre de 2008, empoisonnée par une promesse d'élargissement de l'Otan à la Géorgie et à l'Ukraine. La candidature des deux satellites de l'ex-URSS est désormais remisée et les éclats de voix de Vladimir Poutine oubliés. «Le climat est apaisé», souligne Nicolas Sarkozy. Le mérite revient aux vertus avant tout diplomatiques de la défense antimissile. Après avoir dressé Moscou contre l'Otan et une bonne partie des Européens contre George W.Bush, le bouclier version Obama rassemble tout le monde sans avoir dépassé le stade de la planche à dessin. Dynamique de rapprochement Dmitri Medvedev ne s'est pas engagé formellement. Mais il accepte de lancer des pourparlers techniques sur l'interconnexion du futur dispositif de l'Otan avec la défense russe:. La Russie exigera dans tous les scénarios un partenariat «sur un pied d'égalité». Le chef du Kremlin offre aussi son écot sur l'Afghanistan, guerre où l'Otan joue son avenir. Le Président Medvedev a «des doutes» sur la capacité des Occidentaux de se retirer en 2014 d'un pays «instable, polarisé et toujours sous la menace terroriste». Il assouplit cependant les règles de transit pour les matériels militaires de l'Alliance. La voie terrestre, à travers la Russie et l'Asie centrale, sera ouverte dans les deux sens et à des équipements plus lourds. Seules les armes létales restent interdites de passage. En clair, après le «redémarrage» voulu par la Maison-Blanche et le Kremlin, la dynamique du rapprochement s'engage. Malgré un accord sur le bouclier antimissile, Moscou redoute un blocage américain sur le désarmement. Une porte s'entrouvre, la suivante menace de tout bloquer. Dmitri Medvedev accepte d'engager, avec l'Otan, la discussion sur un bouclier antimissile de Vancouver à Vladivostok. Il s'agit d'un «événement historique», lance-t-il en écho à Barack Obama. Mais c'est pour mieux situer l'enjeu. Pour le président russe, l'élan risque de se briser tout net en même temps qu'un projet presque abouti: le traité de désarmement nucléaire Start, dont la ratification par Washington est devenue l'otage de républicains enhardis par les urnes. À l'image d'un sommet allié sans histoire, le rendez-vous du chef du Kremlin avec les Occidentaux a suivi le script attendu, samedi à Lisbonne. Rien à voir avec la rencontre de 2008, empoisonnée par une promesse d'élargissement de l'Otan à la Géorgie et à l'Ukraine. La candidature des deux satellites de l'ex-URSS est désormais remisée et les éclats de voix de Vladimir Poutine oubliés. «Le climat est apaisé», souligne Nicolas Sarkozy. Le mérite revient aux vertus avant tout diplomatiques de la défense antimissile. Après avoir dressé Moscou contre l'Otan et une bonne partie des Européens contre George W.Bush, le bouclier version Obama rassemble tout le monde sans avoir dépassé le stade de la planche à dessin. Dynamique de rapprochement Dmitri Medvedev ne s'est pas engagé formellement. Mais il accepte de lancer des pourparlers techniques sur l'interconnexion du futur dispositif de l'Otan avec la défense russe:. La Russie exigera dans tous les scénarios un partenariat «sur un pied d'égalité». Le chef du Kremlin offre aussi son écot sur l'Afghanistan, guerre où l'Otan joue son avenir. Le Président Medvedev a «des doutes» sur la capacité des Occidentaux de se retirer en 2014 d'un pays «instable, polarisé et toujours sous la menace terroriste». Il assouplit cependant les règles de transit pour les matériels militaires de l'Alliance. La voie terrestre, à travers la Russie et l'Asie centrale, sera ouverte dans les deux sens et à des équipements plus lourds. Seules les armes létales restent interdites de passage. En clair, après le «redémarrage» voulu par la Maison-Blanche et le Kremlin, la dynamique du rapprochement s'engage.