La commission électorale du Kosovo a confirmé, dans la soirée du lundi 13 décembre, l'arrivée en tête de la formation du Premier ministre sortant, Hashim Thaçi, en annonçant des résultats préliminaires pour les élections législatives de dimanche portant sur 99% des bulletins de vote. La commission électorale du Kosovo a confirmé, dans la soirée du lundi 13 décembre, l'arrivée en tête de la formation du Premier ministre sortant, Hashim Thaçi, en annonçant des résultats préliminaires pour les élections législatives de dimanche portant sur 99% des bulletins de vote. Selon la commission, le Parti démocratique du Kosovo (PDK), de M. Thaçi, a recueilli 33,5% des voix, loin devant son principal concurrent, la Ligue démocratique du Kosovo (LDK), dirigée par le maire de Pristina, Isa Mustafa, qui a obtenu 23,6% des voix. Le Mouvement autodétermination, d'Albin Kurti, qui s'était fait connaître auparavant pour ses actions d'éclat contre la présence étrangère au Kosovo, a recueilli 12,2% des voix. Ces résultats indiquent également que si le PDK disposera du plus grand nombre de députés au Parlement, fort de 120 membres, cela ne lui suffira pas pour gouverner à lui tout seul ; il lui faudra trouver des partenaires de coalition. Forts soupçons de fraude Les Kosovars étaient appelés dimanche à voter pour des élections législatives, le premier scrutin de ce type depuis la proclamation d'indépendance, en février 2008. Fort des estimations de deux ONG qui donnaient l'avantage dimanche soir au PDK, le Premier ministre Thaçi s'était déclaré vainqueur du scrutin dès la nuit de dimanche à lundi. Mais la LDK avait aussitôt dénoncé des fraudes, contestant la victoire de M. Thaçi. Lundi, deux missions européennes d'observation des élections se sont elles aussi inquiétées d'irrégularités. Une députée européenne, Doris Pack, membre de la mission d'observation européenne des élections, a évoqué devant la presse de "sérieuses accusations" de fraude émises dans la région de la Drenica (Centre), où des localités, les fiefs de M. Thaçi, ont compté un taux de participation dépassant les 90% (alors que la Commission a annoncé lundi une moyenne de 47,5 % dans tout l'Etat). Une autre mission d'observateurs, celle du Réseau européen des organisations d'observation des élections (ENEMO), a constaté également des "violations de procédures et des irrégularités". A Bruxelles, la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a salué "le calme et l'ordre" des élections, tout en plaidant pour la formation d'un nouveau gouvernement "rapidement". Aux Etats-Unis, le porte-parole du département d'Etat, Mark Toner, s'est félicité de ces élections anticipées, organisées "de façon efficace" en dépit de "sérieuses contraintes dans le temps", mais a appelé les autorités à traiter les "quelques irrégularités sérieuses qui se sont produites". Le porte-parole a également déploré les "menaces et intimidations" d'origine serbe exercées à l'encontre des Serbes du nord du Kosovo, pour les dissuader de voter. Le ministère des Affaires étrangères français s'est enfin félicité de "l'importante participation des Kosovars de toutes les communautés, notamment serbe, à ces élections", constituant un "facteur encourageant pour la consolidation du Kosovo". R. I. Reuters Selon la commission, le Parti démocratique du Kosovo (PDK), de M. Thaçi, a recueilli 33,5% des voix, loin devant son principal concurrent, la Ligue démocratique du Kosovo (LDK), dirigée par le maire de Pristina, Isa Mustafa, qui a obtenu 23,6% des voix. Le Mouvement autodétermination, d'Albin Kurti, qui s'était fait connaître auparavant pour ses actions d'éclat contre la présence étrangère au Kosovo, a recueilli 12,2% des voix. Ces résultats indiquent également que si le PDK disposera du plus grand nombre de députés au Parlement, fort de 120 membres, cela ne lui suffira pas pour gouverner à lui tout seul ; il lui faudra trouver des partenaires de coalition. Forts soupçons de fraude Les Kosovars étaient appelés dimanche à voter pour des élections législatives, le premier scrutin de ce type depuis la proclamation d'indépendance, en février 2008. Fort des estimations de deux ONG qui donnaient l'avantage dimanche soir au PDK, le Premier ministre Thaçi s'était déclaré vainqueur du scrutin dès la nuit de dimanche à lundi. Mais la LDK avait aussitôt dénoncé des fraudes, contestant la victoire de M. Thaçi. Lundi, deux missions européennes d'observation des élections se sont elles aussi inquiétées d'irrégularités. Une députée européenne, Doris Pack, membre de la mission d'observation européenne des élections, a évoqué devant la presse de "sérieuses accusations" de fraude émises dans la région de la Drenica (Centre), où des localités, les fiefs de M. Thaçi, ont compté un taux de participation dépassant les 90% (alors que la Commission a annoncé lundi une moyenne de 47,5 % dans tout l'Etat). Une autre mission d'observateurs, celle du Réseau européen des organisations d'observation des élections (ENEMO), a constaté également des "violations de procédures et des irrégularités". A Bruxelles, la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a salué "le calme et l'ordre" des élections, tout en plaidant pour la formation d'un nouveau gouvernement "rapidement". Aux Etats-Unis, le porte-parole du département d'Etat, Mark Toner, s'est félicité de ces élections anticipées, organisées "de façon efficace" en dépit de "sérieuses contraintes dans le temps", mais a appelé les autorités à traiter les "quelques irrégularités sérieuses qui se sont produites". Le porte-parole a également déploré les "menaces et intimidations" d'origine serbe exercées à l'encontre des Serbes du nord du Kosovo, pour les dissuader de voter. Le ministère des Affaires étrangères français s'est enfin félicité de "l'importante participation des Kosovars de toutes les communautés, notamment serbe, à ces élections", constituant un "facteur encourageant pour la consolidation du Kosovo". R. I. Reuters