«L'insurrection est la dernière ressource des peuples opprimés. Elle est un devoir sacré, quand il n'y a pas pour eux d'autres moyens de se sauver.» (Condorcet 1743 -1794) Dimanche soir, la diplomatie internationale affrontera un nouveau bouleversement de son architecture, voire de son équilibre. La communauté internationale a rendez-vous avec l'indépendance du Kosovo. Sauf que l'annonce de cette indépendance remet à l'ordre du jour des relents de guerre froide, tant la problématique oppose, au-delà des Serbes et Kosovars, les USA et l'Union européenne (UE) à la Russie. A l'approche du jour J, ce 17 février (?), le gouvernement serbe a décrété, mercredi soir, officiellement illégale l'indépendance du Kosovo et promis «d'utiliser tous les moyens diplomatique, politique et économique pour renverser la situation». Il a réitéré sa position, le lendemain, devant le Conseil de sécurité de l'ONU, appuyé dans ce sens, par la Russie. Vendredi, c'était au tour du leader du Kosovo, Hashim Thaçi, de confirmer, lors d'une conférence de presse, que «le processus d'indépendance est géré en coordination avec Washington et l'UE, et qu'il est imminent». Le Premier ministre du Kosovo, Hashim Thaçi a confirmé que l'indépendance de la province du sud de la Serbie serait proclamée dimanche (aujourd'hui), jour où, a-t-il dit, «la volonté des citoyens du Kosovo» sera exécutée. «Demain (aujourd'hui) sera un jour calme, de compréhension (mutuelle) et (le jour) de l'engagement de l'Etat pour l'exécution de la volonté des citoyens du Kosovo», a déclaré, en référence à la proclamation d'indépendance, M.Thaçi à la presse après une rencontre à Pristina avec des représentants religieux. Toutes les sources locales et internationales s'attendaient à une proclamation aujourd'hui.