Dix sept Algériens sont pris en otage en haute mer par des pirates en ce début d'année. En attendant la revendication de cet acte de piratage, le ministère des Affaires étrangères a installé une cellule de crise pour suivre de près les développements de cette affaire. Les pirates somaliens sont les plus en vue dans ce rapt. Or, on n'en a aucune souvenance que ces « terroristes », réputés dans la région, aient libéré leurs otages sans rançons en contrepartie. La dernière « transaction » en date concerne le chimiquier allemand à bord duquel se trouvaient 22 hommes libérés au prix de 5,5 millions de dollars. L'Algérie, porte-voix à l'ONU du projet de criminalisation du paiement de rançons, se trouve à présent face à un dilemme inextricable : payer la rançon et libérer les otages algériens ou les laisser périr entre les mains de ces flibustiers ? Les pays européens qui ont toujours payé des rançons pour libérer les leurs, et de tout temps condamné les actes de terrorisme et de piraterie, veulent ménager la chèvre et le chou. Les cinq touristes français croupissent toujours dans les geôles d'Aqmi au nord du Mali. Entre la haute mer et le vaste désert, seules des rançons pourraient libérer Algérien et Français. La différence : Paris négocie le rançonnement de ses ressortissants et Alger négociait la criminalisation de cette pratique dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité. A présent, la donne a changé, probablement préméditée, elle frise même le chantage, pour faire fléchir une position ferme vis-à-vis du don de rançons. Il se trouve que dix sept innocents algériens naviguent à vue au large de l'océan. Disant tout simplement que la situation au Sahel a débordé sur l'océan, dans l'espoir d'un consensus tant recherché autour des questions aussi sensibles que le paiement de rançons, cependant que le danger s'amplifie de plus en plus. Dix sept Algériens sont pris en otage en haute mer par des pirates en ce début d'année. En attendant la revendication de cet acte de piratage, le ministère des Affaires étrangères a installé une cellule de crise pour suivre de près les développements de cette affaire. Les pirates somaliens sont les plus en vue dans ce rapt. Or, on n'en a aucune souvenance que ces « terroristes », réputés dans la région, aient libéré leurs otages sans rançons en contrepartie. La dernière « transaction » en date concerne le chimiquier allemand à bord duquel se trouvaient 22 hommes libérés au prix de 5,5 millions de dollars. L'Algérie, porte-voix à l'ONU du projet de criminalisation du paiement de rançons, se trouve à présent face à un dilemme inextricable : payer la rançon et libérer les otages algériens ou les laisser périr entre les mains de ces flibustiers ? Les pays européens qui ont toujours payé des rançons pour libérer les leurs, et de tout temps condamné les actes de terrorisme et de piraterie, veulent ménager la chèvre et le chou. Les cinq touristes français croupissent toujours dans les geôles d'Aqmi au nord du Mali. Entre la haute mer et le vaste désert, seules des rançons pourraient libérer Algérien et Français. La différence : Paris négocie le rançonnement de ses ressortissants et Alger négociait la criminalisation de cette pratique dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité. A présent, la donne a changé, probablement préméditée, elle frise même le chantage, pour faire fléchir une position ferme vis-à-vis du don de rançons. Il se trouve que dix sept innocents algériens naviguent à vue au large de l'océan. Disant tout simplement que la situation au Sahel a débordé sur l'océan, dans l'espoir d'un consensus tant recherché autour des questions aussi sensibles que le paiement de rançons, cependant que le danger s'amplifie de plus en plus.