Les deux présidents proclamés de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara "ont accepté de se rencontrer pour un face-à-face" sous "certaines conditions", a annoncé mardi 5 janvier le médiateur de l'Union africaine, le Premier ministre kényan Raila Odinga. "Nous avons rompu la glace. Nous avons entamé les discussions. Ils ont accepté de se rencontrer face à face mais à certaines conditions", a déclaré Raila Odinga. Cette annonce a aussitôt été démentie par le camp Ouattara. Les deux présidents proclamés de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara "ont accepté de se rencontrer pour un face-à-face" sous "certaines conditions", a annoncé mardi 5 janvier le médiateur de l'Union africaine, le Premier ministre kényan Raila Odinga. "Nous avons rompu la glace. Nous avons entamé les discussions. Ils ont accepté de se rencontrer face à face mais à certaines conditions", a déclaré Raila Odinga. Cette annonce a aussitôt été démentie par le camp Ouattara. Ce très hypothétique espoir de rencontre constituerait pour l'heure la seule avancée diplomatique obtenue par les efforts répétés des pays africains pour tenter de sortir de la crise ivoirienne. Les quatre médiateurs africains missionnés sur place lundi ont, en effet, quitté Abidjan dans la soirée après avoir tenté, en vain, de convaincre Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir. Installé au palais présidentiel, Laurent Gbagbo est sous la menace d'une opération militaire, actuellement en préparation, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s'il refuse de céder le pouvoir à M. Ouattara. Mais après deux rencontres avec M. Gbagbo et un entretien avec M. Ouattara, Raila Odinga et les trois médiateurs de la Cédéao – les présidents Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert) – avaient quitté le pays sans annoncer une quelconque percée lundi soir. Partis peu avant minuit, les émissaires ont commencé mardi matin de faire leur "compte-rendu" à Abuja au président en exercice de la Cédéao, le chef de l'Etat nigérian Goodluck Jonathan. M. Jonathan avait promis la semaine dernière que de "nouveaux pas" seraient accomplis dès mardi. Mais pour Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, les discussions sont "terminées". A l'issue d'une rencontre avec les médiateurs, il a de nouveau appelé M. Gbagbo à "quitter le pouvoir dans les plus brefs délais". Washington prêt à accueillir Gbagbo La Sierra Leone avait averti dès lundi matin qu'"aucun compromis" n'était envisageable, près d'une semaine après une première mission infructueuse de MM. Yayi, Koroma et Pires, et assuré que la discussion ne devait porter que sur les conditions pour "faciliter" un départ "paisible" et "digne" de M. Gbagbo. S'il refuse de céder, la communauté internationale n'aura "pas d'autre choix" que la force, a insisté le Pemier ministre de M. Ouattara, Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles. Afin d'aider à mettre fin à la crise, Washington s'est dit prêt lundi à "envisager" l'accueil aux Etats-Unis de Laurent Gbagbo, dont les parents sont installés à Atlanta. "Nous voulons qu'il parte. S'il veut venir ici, nous envisagerions bien sûr cette possibilité", a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat. "Mais toutes les possibilités risquent de disparaître rapidement", car "il s'obstine." "Nous n'allons pas céder" La mission de lundi paraissait de fait quasi impossible, M. Gbagbo ayant fermement fait savoir qu'il n'entendait pas quitter le palais présidentiel malgré l'intense pression extérieure. "Nous n'allons pas céder", a-t-il promis dans ses voeux du Nouvel An, fustigeant "une tentative de coup d'Etat menée sous la bannière de la communauté internationale".La situation était ces derniers jours plus que jamais bloquée, entre ultimatums qui expirent sans conséquence et manifestations reportées. Les partisans de M. Gbagbo ont ainsi ajourné, dimanche, l'assaut "à mains nues" qu'ils entendaient lancer sur le Golf Hôtel d'Abidjan, où M. Ouattara vit retranché avec son gouvernement, sous la protection de 800 Casques bleus et un blocus routier des forces fidèles au régime Gbagbo. Un échec du dialogue pourrait replonger le pays dans les violences, alors que 179 personnes ont déjà été tuées depuis mi-décembre, selon l'ONU. Ces violences ont fait 53 morts depuis l'élection présidentielle du 28 novembre, dont 14 membres des Forces de défense et de sécurité loyales à M. Gbagbo, selon le dernier bilan de son camp. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé que les Nations unies feraient tout pour accéder aux sites d'éventuels charniers. Ce très hypothétique espoir de rencontre constituerait pour l'heure la seule avancée diplomatique obtenue par les efforts répétés des pays africains pour tenter de sortir de la crise ivoirienne. Les quatre médiateurs africains missionnés sur place lundi ont, en effet, quitté Abidjan dans la soirée après avoir tenté, en vain, de convaincre Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir. Installé au palais présidentiel, Laurent Gbagbo est sous la menace d'une opération militaire, actuellement en préparation, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s'il refuse de céder le pouvoir à M. Ouattara. Mais après deux rencontres avec M. Gbagbo et un entretien avec M. Ouattara, Raila Odinga et les trois médiateurs de la Cédéao – les présidents Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert) – avaient quitté le pays sans annoncer une quelconque percée lundi soir. Partis peu avant minuit, les émissaires ont commencé mardi matin de faire leur "compte-rendu" à Abuja au président en exercice de la Cédéao, le chef de l'Etat nigérian Goodluck Jonathan. M. Jonathan avait promis la semaine dernière que de "nouveaux pas" seraient accomplis dès mardi. Mais pour Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, les discussions sont "terminées". A l'issue d'une rencontre avec les médiateurs, il a de nouveau appelé M. Gbagbo à "quitter le pouvoir dans les plus brefs délais". Washington prêt à accueillir Gbagbo La Sierra Leone avait averti dès lundi matin qu'"aucun compromis" n'était envisageable, près d'une semaine après une première mission infructueuse de MM. Yayi, Koroma et Pires, et assuré que la discussion ne devait porter que sur les conditions pour "faciliter" un départ "paisible" et "digne" de M. Gbagbo. S'il refuse de céder, la communauté internationale n'aura "pas d'autre choix" que la force, a insisté le Pemier ministre de M. Ouattara, Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles. Afin d'aider à mettre fin à la crise, Washington s'est dit prêt lundi à "envisager" l'accueil aux Etats-Unis de Laurent Gbagbo, dont les parents sont installés à Atlanta. "Nous voulons qu'il parte. S'il veut venir ici, nous envisagerions bien sûr cette possibilité", a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat. "Mais toutes les possibilités risquent de disparaître rapidement", car "il s'obstine." "Nous n'allons pas céder" La mission de lundi paraissait de fait quasi impossible, M. Gbagbo ayant fermement fait savoir qu'il n'entendait pas quitter le palais présidentiel malgré l'intense pression extérieure. "Nous n'allons pas céder", a-t-il promis dans ses voeux du Nouvel An, fustigeant "une tentative de coup d'Etat menée sous la bannière de la communauté internationale".La situation était ces derniers jours plus que jamais bloquée, entre ultimatums qui expirent sans conséquence et manifestations reportées. Les partisans de M. Gbagbo ont ainsi ajourné, dimanche, l'assaut "à mains nues" qu'ils entendaient lancer sur le Golf Hôtel d'Abidjan, où M. Ouattara vit retranché avec son gouvernement, sous la protection de 800 Casques bleus et un blocus routier des forces fidèles au régime Gbagbo. Un échec du dialogue pourrait replonger le pays dans les violences, alors que 179 personnes ont déjà été tuées depuis mi-décembre, selon l'ONU. Ces violences ont fait 53 morts depuis l'élection présidentielle du 28 novembre, dont 14 membres des Forces de défense et de sécurité loyales à M. Gbagbo, selon le dernier bilan de son camp. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé que les Nations unies feraient tout pour accéder aux sites d'éventuels charniers.