Animant, à Alger, la première conférence du Centre des études stratégiques et sécuritaires (CRSS), dont l'ouverture officielle des travaux a été lancée hier, le sociologue tunisien Mohamed Jouili a fait savoir que « la révolution qui a été déclenchée en Tunisie est le résultat de la volonté des jeunes ». Il a, en outre, souligné qu'« il n'y avait derrière cette révolution ni parti politique, ni société civile, ni un autre acteur ». Jouili a indiqué qu'une nouvelle forme de révolution a fait sa première apparition. Il s'agit d'une révolution « post moderne », dont l'idéologie et le leader n'existent pas et par laquelle de nouveaux moyens ont été utilisés tel que « l'Internet, notamment le facebook, qui a remplacé les tracts », a-t-il souligné. « Les précédentes révolutions étaient idéologiques, aujourd'hui c'est un show. C'est une politique de spectacle », a-t-il ajouté. L'expert a, par ailleurs, mis l'accent sur le fait que ce mouvement a été nourri, outre la dictature du système, la corruption et les cumulations du mal-vivre, par l'individualisme qui tend à privilégier les droits, les intérêts et la valeur des individus par rapport à ceux du groupe. « Les jeunes Tunisiens célèbrent leurs anniversaires dans les cafétérias et ne le font plus chez eux (…) ils ont trouvé en l'Internet leur lieu de débat au lieu des canaux officiels à l'image de la presse » a-t-il expliqué. Sur un autre plan, Jouili a mis en exergue que « cette révolution a un aspect ludique ». Il a, dans ce sens, cité quelques slogans à l'image de « Game Over », inspiré par les jeux vidéo et « Dégage », qui est, a expliqué le sociologue, « utilisé, en Tunisie, dans le football, quand le gardien (ou le joueur) dégage le ballon ». « C'est une footballisation de la politique », a-t-il dit. D'autre part, Mohamed Jouili a, concernant l'acte d'immolation par le feu, estimé qu' « on est prédisposé socialement pour le faire », indiquant que l'émigration clandestine « El Harga » relève du même sens. Concernant l'acte de Mohamed El Boauzizi, qui « s'est lavé par le feu » a-t-il estimé, « a revendiqué, par ce geste, l'atteinte à sa dignité ». Il a, en outre, indiqué qu'il est nécessaire de se débarrasser de « l'héritage Ben Ali » et « reconstruire la relation entre le peuple et les autorités (politique, sociale et religieuse…) (…) et faire attention à la pensée régionaliste » afin d'arracher la démocratie. Il faut dire qu'il était difficile pour les Tunisiens de se débarrasser du dictateur, mais il est encore plus difficile de se débarrasser de la dictature. Animant, à Alger, la première conférence du Centre des études stratégiques et sécuritaires (CRSS), dont l'ouverture officielle des travaux a été lancée hier, le sociologue tunisien Mohamed Jouili a fait savoir que « la révolution qui a été déclenchée en Tunisie est le résultat de la volonté des jeunes ». Il a, en outre, souligné qu'« il n'y avait derrière cette révolution ni parti politique, ni société civile, ni un autre acteur ». Jouili a indiqué qu'une nouvelle forme de révolution a fait sa première apparition. Il s'agit d'une révolution « post moderne », dont l'idéologie et le leader n'existent pas et par laquelle de nouveaux moyens ont été utilisés tel que « l'Internet, notamment le facebook, qui a remplacé les tracts », a-t-il souligné. « Les précédentes révolutions étaient idéologiques, aujourd'hui c'est un show. C'est une politique de spectacle », a-t-il ajouté. L'expert a, par ailleurs, mis l'accent sur le fait que ce mouvement a été nourri, outre la dictature du système, la corruption et les cumulations du mal-vivre, par l'individualisme qui tend à privilégier les droits, les intérêts et la valeur des individus par rapport à ceux du groupe. « Les jeunes Tunisiens célèbrent leurs anniversaires dans les cafétérias et ne le font plus chez eux (…) ils ont trouvé en l'Internet leur lieu de débat au lieu des canaux officiels à l'image de la presse » a-t-il expliqué. Sur un autre plan, Jouili a mis en exergue que « cette révolution a un aspect ludique ». Il a, dans ce sens, cité quelques slogans à l'image de « Game Over », inspiré par les jeux vidéo et « Dégage », qui est, a expliqué le sociologue, « utilisé, en Tunisie, dans le football, quand le gardien (ou le joueur) dégage le ballon ». « C'est une footballisation de la politique », a-t-il dit. D'autre part, Mohamed Jouili a, concernant l'acte d'immolation par le feu, estimé qu' « on est prédisposé socialement pour le faire », indiquant que l'émigration clandestine « El Harga » relève du même sens. Concernant l'acte de Mohamed El Boauzizi, qui « s'est lavé par le feu » a-t-il estimé, « a revendiqué, par ce geste, l'atteinte à sa dignité ». Il a, en outre, indiqué qu'il est nécessaire de se débarrasser de « l'héritage Ben Ali » et « reconstruire la relation entre le peuple et les autorités (politique, sociale et religieuse…) (…) et faire attention à la pensée régionaliste » afin d'arracher la démocratie. Il faut dire qu'il était difficile pour les Tunisiens de se débarrasser du dictateur, mais il est encore plus difficile de se débarrasser de la dictature.