La violence dans les stades, voilà une question qui n'a laissé personne indifférent ces dernières années. Est-ce que le football provoque la violence ou c'est la société qui devient au fur et à mesure violente pour d'autres raisons ? C'est la première question qui a été posée par Mohamed Jouili, sociologue tunisien lors d'une conférence de presse organisée hier au centre de presse El Chaab, à Alger. «Les stades de football deviennent de plus en plus les endroits où les gens peuvent s'exprimer en toute liberté » a-t-il affirmé lors de cette rencontre consacrée essentiellement au thème : « Le sport et les spectateurs à l'heure de la mondialisation », à laquelle a assisté un grand nombre de la famille sportive, dont Azzeddine Mihoubi, l'ex-secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, beaucoup de responsables, ainsi que des étudiants en magistère. «Le football est un phénomène social qu'on ne peut séparer du politiqu» a ajouté le conférencier. Cette discipline, rappelle M. Jouili, occupe la 17e place dans l'économie mondiale. Et si la Fifa compte aujourd'hui plus de deux cents membres, l'Onu n'en a qu'une centaine. «Plus de deux milliards et demi de dollars est le chiffre exact de la recette des droits de diffusion de différents matches de compétition planétaire. Ce qui veut dire qu'aucun autre événement, même politique, n'a atteint ce chiffre» a-t-il expliqué. Après un petit aperçu sur l'historique du football, le conférencier s'étale sur le côté sociologique de cette discipline en disant que «le football est un élément essentiel de tout développement de la société. C'est un bon exemple de démocratie, et ce, malgré cette violence qui dépasse souvent le domaine sportif ». La violence n'est pas tout à fait un acte négatif, souligne l'orateur dans la mesure où les gens expriment en toute liberté leurs appartenances non seulement à un club, mais aussi à tout un pays, y compris leur identité. «Le spectateur actuel s'est transformé en un véritable acteur, cela est dû peut- être à l'interférence des rôles. Ce phénomène n'est pas du tout nouveau et ne concernera pas uniquement le football. L'enjeu devient de plus en plus important avec des intérêts différents. Malgré que des fois cette violence ne soit pas liée automatiquement à un intérêt bien précis, mais c'est juste pour se défouler» a-t-il précisé. Mohamed Jouili a relevé aussi les capacités énormes du football à fédérer les Etats et aucun Etat n'est épargné par sa conquête. «Le football a réussi à réunir plusieurs peuples. Par exemple en Belgique et en Turquie, où une rencontre de football a failli bouleverser tout un pays», a-t-il justifié. Dans le même contexte, M. Jouili a soulevé tous ce qui s'est passé entre l'Algérie et l'Egypte tout en disant que «l'Egypte s'est trompée d'adresse, l'Algérie n'est pas la Tunisie ni le Maroc. Le football algérien a une grande approche historique, contrairement aux autres pays», a-t-il déclaré. Le football, ces derniers temps, se lie de plus en plus à la religion. «En Amérique latine, par exemple, les gens sont allés jusqu'à mythifier cette discipline. En Argentine, une église a été baptisée du nom de Maradona. Plus loin que ça les joueurs se prosternent à chaque fois dans les stades en cas de victoire» a-t-il conclu. La violence dans les stades, voilà une question qui n'a laissé personne indifférent ces dernières années. Est-ce que le football provoque la violence ou c'est la société qui devient au fur et à mesure violente pour d'autres raisons ? C'est la première question qui a été posée par Mohamed Jouili, sociologue tunisien lors d'une conférence de presse organisée hier au centre de presse El Chaab, à Alger. «Les stades de football deviennent de plus en plus les endroits où les gens peuvent s'exprimer en toute liberté » a-t-il affirmé lors de cette rencontre consacrée essentiellement au thème : « Le sport et les spectateurs à l'heure de la mondialisation », à laquelle a assisté un grand nombre de la famille sportive, dont Azzeddine Mihoubi, l'ex-secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, beaucoup de responsables, ainsi que des étudiants en magistère. «Le football est un phénomène social qu'on ne peut séparer du politiqu» a ajouté le conférencier. Cette discipline, rappelle M. Jouili, occupe la 17e place dans l'économie mondiale. Et si la Fifa compte aujourd'hui plus de deux cents membres, l'Onu n'en a qu'une centaine. «Plus de deux milliards et demi de dollars est le chiffre exact de la recette des droits de diffusion de différents matches de compétition planétaire. Ce qui veut dire qu'aucun autre événement, même politique, n'a atteint ce chiffre» a-t-il expliqué. Après un petit aperçu sur l'historique du football, le conférencier s'étale sur le côté sociologique de cette discipline en disant que «le football est un élément essentiel de tout développement de la société. C'est un bon exemple de démocratie, et ce, malgré cette violence qui dépasse souvent le domaine sportif ». La violence n'est pas tout à fait un acte négatif, souligne l'orateur dans la mesure où les gens expriment en toute liberté leurs appartenances non seulement à un club, mais aussi à tout un pays, y compris leur identité. «Le spectateur actuel s'est transformé en un véritable acteur, cela est dû peut- être à l'interférence des rôles. Ce phénomène n'est pas du tout nouveau et ne concernera pas uniquement le football. L'enjeu devient de plus en plus important avec des intérêts différents. Malgré que des fois cette violence ne soit pas liée automatiquement à un intérêt bien précis, mais c'est juste pour se défouler» a-t-il précisé. Mohamed Jouili a relevé aussi les capacités énormes du football à fédérer les Etats et aucun Etat n'est épargné par sa conquête. «Le football a réussi à réunir plusieurs peuples. Par exemple en Belgique et en Turquie, où une rencontre de football a failli bouleverser tout un pays», a-t-il justifié. Dans le même contexte, M. Jouili a soulevé tous ce qui s'est passé entre l'Algérie et l'Egypte tout en disant que «l'Egypte s'est trompée d'adresse, l'Algérie n'est pas la Tunisie ni le Maroc. Le football algérien a une grande approche historique, contrairement aux autres pays», a-t-il déclaré. Le football, ces derniers temps, se lie de plus en plus à la religion. «En Amérique latine, par exemple, les gens sont allés jusqu'à mythifier cette discipline. En Argentine, une église a été baptisée du nom de Maradona. Plus loin que ça les joueurs se prosternent à chaque fois dans les stades en cas de victoire» a-t-il conclu.