Les Egyptiens, qui se sont élevés en masse contre le régime Moubarak depuis le 25 janvier dernier, entament une autre semaine de lutte, la décrétant «semaine de résistance». Hier, pour la treizième journée consécutive, ils étaient toujours là à camper sur la place Tahrir, une 13e journée de mobilisation pour obtenir le départ pur et simple de Hosni Moubarak. Les Egyptiens, qui se sont élevés en masse contre le régime Moubarak depuis le 25 janvier dernier, entament une autre semaine de lutte, la décrétant «semaine de résistance». Hier, pour la treizième journée consécutive, ils étaient toujours là à camper sur la place Tahrir, une 13e journée de mobilisation pour obtenir le départ pur et simple de Hosni Moubarak. La nouvelle de la démission, annoncé samedi, de la direction du Parti national démocrate (PND, au pouvoir, dont Gamal Moubarak, le fils du président égyptien, figure parmi les partants, n'a pas eu l'effet escompté sur les protestataires. Cette nouvelle concession du Raïs vient après qu'il eut annoncé, il y a quelques jours qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat lors de la présidentielle prévue en septembre. La mobilisation est toujours aussi forte que le premier jour pour arracher Moubarak du trône qu'il a occupé depuis plus de trente ans. Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent sans incidents. Des affrontements entre policiers et manifestants antigouvernementaux durant les premiers jours de la contestation, puis entre militants pro et anti-Moubarak le 2 février avaient fait environ 300 morts et des milliers de blessés, selon l'ONU, un bilan non confirmé par d'autres sources. Un semblant de retour à la normale est perçu. Les banques ont rouvert hier en Egypte après une semaine de fermeture provoquée par les manifestations Retour graduel à la normale Au Caire, des véhicules blindés de l'armée stationnent aux principaux carrefours. Près de la place Tahrir, des soldats ont ouvert les portes du grand centre administratif du Mougamma. L'armée a également renforcé sa présence près du Musée égyptien où l'on peut toujours voir les barricades formées par les anti-Moubarak, présents par centaines et rejoints petit à petit par des Cairotes sur la place Tahrir. Le centre du Caire reprend doucement son rythme normal, de nombreux commerces ont rouvert près de la place. Des manifestants dorment devant les tanks pour empêcher la place Tahrir d'être prise par l'armée. Les éboueurs, la police, les transports sont de retour dans les rues du Caire. Les manifestants et autres Cairotes ont prié sur la place Tahrir, au centre du Caire, en mémoire des morts et des martyrs de la révolte. La majeure partie du centre-ville est à nouveau sécurisée. Les points de contrôle ont été repoussés plus loin dans la ville et les magasins commencent à rouvrir. Cependant, Il y a de plus en plus de tentes et d'abris installés place Tahrir. Les manifestants qui occupent la place n'ont l'intention pas de partir. En somme une journée test pour les opposants au régime. Hosni Moubarak et son gouvernement tentent de remettre les Egyptiens au travail à partir d'hier. Une journée qui pourrait s'avérer riche en enseignements quant à la détermination de leurs détracteurs. Les manifestants qui réclament depuis douze jours la démission immédiate du chef de l'Etat ont campé sur leurs positions et se disent décidés à obtenir gain de cause. «La seule chose qui peut les faire changer d'avis c'est le départ du président Moubarak. Plus Hosni Moubarak retarde son départ, plus notre révolution sera belle", a déclaré un homme en parlant de l'art de rue révolutionnaire qui fleurit au Caire. Hosni Moubarak, lui est plus que jamais déterminé à aller au terme de son mandat qui court jusqu'à septembre prochain. Il avait réuni samedi pour la première fois le nouveau Premier ministre Ahmad Chakic, les ministres du Pétrole et des Finances ainsi que le chef de la Banque centrale. La révolution pacifique risque de devenir sanglante Cette réunion « est une preuve qu'il s'accroche à sa position et veut montrer au peuple qu'il est toujours là », a estimé le chef du mouvement d'opposition Kefaya, Georges Ishaq, alors qu'à l'étranger, la presse faisait état de plusieurs scénarios pour assurer une sortie digne au président après que le président américain Barack Obama a déclaré que "des discussions" s'étaient engagées sur la transition politique. Selon le New York Times, M. Souleimane et les chefs de l'armée examinent des hypothèses visant à limiter l'autorité de M. Moubarak. Parmi elles, il pourrait être suggéré au raïs d'aller dans sa résidence de Charm el-Cheikh sur la mer Rouge, ou de partir pour l'une de ces habituelles cures médicales annuelles en Allemagne, qui serait cette fois prolongée. Omar Souleimane formerait alors un gouvernement de transition et lancerait un dialogue avec l'opposition en vue de réformes. C'est, sans nul doute ce dernier scénario qui servira de feuille de route pour aller vers la transition en douceur. Il reste à savoir la position du vice-président qui aurait refusé un appel à assumer les pouvoirs de Moubarak. Tentative de diversion ou simple attentisme du nouvel homme fort de l'Egypte. Toujours est-il que le même Souleimane a entamé hier des discussions entre pouvoir et Frères musulmans dans le cadre du dialogue national qu'il a initié et auquel ont été invitées toutes les forces politiques. Ces discussions réunissent des représentants des Frères musulmans, du parti Wafd (libéral) et du Tagammou (gauche), des membres d'un comité choisi par les groupes pro-démocratie ayant lancé le mouvement de contestation qui réclame depuis le 25 janvier le départ du président Hosni Moubarak, ainsi que des figures politiques indépendantes et des hommes d'affaires. Ces discussions interviennent après des concessions du gouvernement visant à apaiser les manifestants. Mais plusieurs des groupes impliqués dans le mouvement de contestation ont refusé de participer au dialogue tant que le président Moubarak n'aurait pas démissionné. La perspective d'un gouvernement "d'union nationale" transitoire divise les opposants. "Entendre (...) que Moubarak doit rester et conduire le changement, et que le processus reposerait essentiellement sur son plus proche conseiller militaire, qui n'est pas la personnalité la plus populaire en Egypte, sans partage du pouvoir avec les civils, serait très, très décevant", a commenté Mohamed El Baradeï, prix Nobel de la paix et figure de l'opposition qui redoute que le front des opposants ne se fissure. Après douze jours de manifestations souvent émaillées de violences, la lassitude se fait jour parmi les manifestants de la place Tahrir. "Ce pourrait ne pas être quotidien, mais, ce que j'entends, c'est qu'ils pourraient organiser des manifestations d'un jour sur l'autre. La différence, c'est qu'elles pourraient être plus déterminées et plus violentes et je ne voudrais pas voir cette magnifique révolution pacifique devenir sanglante", estime Mohamed El Baradeï. Les craintes d'un dérapage sont réelles. La détermination des manifestants à faire partir Moubarak sont grandes. La détermination du Raïs a rester en place jusqu'au terme de son mandat est toute aussi grande. Qui abdiquera ?. Bien malin qui pourra résoudre cette équation. A moins que l'armée égyptienne ne force le destin. La nouvelle de la démission, annoncé samedi, de la direction du Parti national démocrate (PND, au pouvoir, dont Gamal Moubarak, le fils du président égyptien, figure parmi les partants, n'a pas eu l'effet escompté sur les protestataires. Cette nouvelle concession du Raïs vient après qu'il eut annoncé, il y a quelques jours qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat lors de la présidentielle prévue en septembre. La mobilisation est toujours aussi forte que le premier jour pour arracher Moubarak du trône qu'il a occupé depuis plus de trente ans. Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent sans incidents. Des affrontements entre policiers et manifestants antigouvernementaux durant les premiers jours de la contestation, puis entre militants pro et anti-Moubarak le 2 février avaient fait environ 300 morts et des milliers de blessés, selon l'ONU, un bilan non confirmé par d'autres sources. Un semblant de retour à la normale est perçu. Les banques ont rouvert hier en Egypte après une semaine de fermeture provoquée par les manifestations Retour graduel à la normale Au Caire, des véhicules blindés de l'armée stationnent aux principaux carrefours. Près de la place Tahrir, des soldats ont ouvert les portes du grand centre administratif du Mougamma. L'armée a également renforcé sa présence près du Musée égyptien où l'on peut toujours voir les barricades formées par les anti-Moubarak, présents par centaines et rejoints petit à petit par des Cairotes sur la place Tahrir. Le centre du Caire reprend doucement son rythme normal, de nombreux commerces ont rouvert près de la place. Des manifestants dorment devant les tanks pour empêcher la place Tahrir d'être prise par l'armée. Les éboueurs, la police, les transports sont de retour dans les rues du Caire. Les manifestants et autres Cairotes ont prié sur la place Tahrir, au centre du Caire, en mémoire des morts et des martyrs de la révolte. La majeure partie du centre-ville est à nouveau sécurisée. Les points de contrôle ont été repoussés plus loin dans la ville et les magasins commencent à rouvrir. Cependant, Il y a de plus en plus de tentes et d'abris installés place Tahrir. Les manifestants qui occupent la place n'ont l'intention pas de partir. En somme une journée test pour les opposants au régime. Hosni Moubarak et son gouvernement tentent de remettre les Egyptiens au travail à partir d'hier. Une journée qui pourrait s'avérer riche en enseignements quant à la détermination de leurs détracteurs. Les manifestants qui réclament depuis douze jours la démission immédiate du chef de l'Etat ont campé sur leurs positions et se disent décidés à obtenir gain de cause. «La seule chose qui peut les faire changer d'avis c'est le départ du président Moubarak. Plus Hosni Moubarak retarde son départ, plus notre révolution sera belle", a déclaré un homme en parlant de l'art de rue révolutionnaire qui fleurit au Caire. Hosni Moubarak, lui est plus que jamais déterminé à aller au terme de son mandat qui court jusqu'à septembre prochain. Il avait réuni samedi pour la première fois le nouveau Premier ministre Ahmad Chakic, les ministres du Pétrole et des Finances ainsi que le chef de la Banque centrale. La révolution pacifique risque de devenir sanglante Cette réunion « est une preuve qu'il s'accroche à sa position et veut montrer au peuple qu'il est toujours là », a estimé le chef du mouvement d'opposition Kefaya, Georges Ishaq, alors qu'à l'étranger, la presse faisait état de plusieurs scénarios pour assurer une sortie digne au président après que le président américain Barack Obama a déclaré que "des discussions" s'étaient engagées sur la transition politique. Selon le New York Times, M. Souleimane et les chefs de l'armée examinent des hypothèses visant à limiter l'autorité de M. Moubarak. Parmi elles, il pourrait être suggéré au raïs d'aller dans sa résidence de Charm el-Cheikh sur la mer Rouge, ou de partir pour l'une de ces habituelles cures médicales annuelles en Allemagne, qui serait cette fois prolongée. Omar Souleimane formerait alors un gouvernement de transition et lancerait un dialogue avec l'opposition en vue de réformes. C'est, sans nul doute ce dernier scénario qui servira de feuille de route pour aller vers la transition en douceur. Il reste à savoir la position du vice-président qui aurait refusé un appel à assumer les pouvoirs de Moubarak. Tentative de diversion ou simple attentisme du nouvel homme fort de l'Egypte. Toujours est-il que le même Souleimane a entamé hier des discussions entre pouvoir et Frères musulmans dans le cadre du dialogue national qu'il a initié et auquel ont été invitées toutes les forces politiques. Ces discussions réunissent des représentants des Frères musulmans, du parti Wafd (libéral) et du Tagammou (gauche), des membres d'un comité choisi par les groupes pro-démocratie ayant lancé le mouvement de contestation qui réclame depuis le 25 janvier le départ du président Hosni Moubarak, ainsi que des figures politiques indépendantes et des hommes d'affaires. Ces discussions interviennent après des concessions du gouvernement visant à apaiser les manifestants. Mais plusieurs des groupes impliqués dans le mouvement de contestation ont refusé de participer au dialogue tant que le président Moubarak n'aurait pas démissionné. La perspective d'un gouvernement "d'union nationale" transitoire divise les opposants. "Entendre (...) que Moubarak doit rester et conduire le changement, et que le processus reposerait essentiellement sur son plus proche conseiller militaire, qui n'est pas la personnalité la plus populaire en Egypte, sans partage du pouvoir avec les civils, serait très, très décevant", a commenté Mohamed El Baradeï, prix Nobel de la paix et figure de l'opposition qui redoute que le front des opposants ne se fissure. Après douze jours de manifestations souvent émaillées de violences, la lassitude se fait jour parmi les manifestants de la place Tahrir. "Ce pourrait ne pas être quotidien, mais, ce que j'entends, c'est qu'ils pourraient organiser des manifestations d'un jour sur l'autre. La différence, c'est qu'elles pourraient être plus déterminées et plus violentes et je ne voudrais pas voir cette magnifique révolution pacifique devenir sanglante", estime Mohamed El Baradeï. Les craintes d'un dérapage sont réelles. La détermination des manifestants à faire partir Moubarak sont grandes. La détermination du Raïs a rester en place jusqu'au terme de son mandat est toute aussi grande. Qui abdiquera ?. Bien malin qui pourra résoudre cette équation. A moins que l'armée égyptienne ne force le destin.