Au 16e jour consécutif de protestation, la mobilisation des Egyptiens contre le régime de Moubarak ne faiblit pas. Hier, les manifestations ont été les plus importantes depuis le début du mouvement, le 25 janvier. Elles se sont même élargies à d'autres villes de l'intérieur, telle que ville d'El Khargo (sud du Caire) où trois personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées dans des heurts survenus mardi et hier entre police et manifestants. Au 16e jour consécutif de protestation, la mobilisation des Egyptiens contre le régime de Moubarak ne faiblit pas. Hier, les manifestations ont été les plus importantes depuis le début du mouvement, le 25 janvier. Elles se sont même élargies à d'autres villes de l'intérieur, telle que ville d'El Khargo (sud du Caire) où trois personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées dans des heurts survenus mardi et hier entre police et manifestants. Selon une source sécuritaire, la police a tiré à balles réelles mardi contre des manifestants, suscitant la colère de la foule qui a mis le feu à sept bâtiments officiels, dont deux commissariats, un tribunal et le siège local du Parti national démocrate (PND, au pouvoir). Ces heurts interviennent au moment où les manifestants de la place Tahrir dans le centre du Caire poursuivaient, hier, pour le 16e jour consécutif leur révolte contre le régime en place réclamant notamment des changements politiques profonds en Egypte. Il s'agit du premier rassemblement anti-Moubarak d'envergure signalé par des sources proches de la sécurité dans la province de Nouvelle Vallée, située à 500 km au sud du Caire, alors que le mouvement de contestation contre le président égyptien est entré dans sa troisième semaine. Au lendemain d'une journée qui a réuni plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues du pays, de nombreux manifestants occupent toujours la place Tahrir, symbole de la contestation du régime de Hosni Moubarak, pour ce 16e jour. Ils appellent toujours au départ du Raïs. Sur ce rond-point devenu symbole de la révolution, déclenchée le 25 janvier et transformé en village de tentes, les milliers de protestataires présents en permanence promettent de ne pas céder avant le départ du chef d'Etat, l'une de leurs principales revendications. Les choses s'accélèrent et l'impatience gagne de plus en plus les manifestants, surtout la jeunesse et l'armée qui craint d'être débordée par la lame de fond de la fronde populaire et qui risque e tout emporter sur son passage. Les manifestants bloquent l'accès au Parlement La grogne des occupants de la place a franchi, hier, un nouveau pas. Plusieurs centaines de manifestants ont tenté de bloquer l'accès au Parlement égyptien au Caire, Le Parlement, dominé par le Parti national démocrate (PND) de Hosni Moubarak, était protégé par des militaires et des blindés, mais aucune violence n'avait éclaté hier matin. Les protestataires étaient assis devant le bâtiment pour en bloquer l'entrée, non loin de la place Tahrir, au centre de la capitale, occupée depuis près de deux semaines par les manifestants. "Nous sommes venus pour empêcher les membres du PND d'entrer. Nous resterons jusqu'à ce que nos demandes soient satisfaites ou nous mourrons ici", a déclaré à une agence de presse, Mohammed Abdallah, 25 ans, tandis que la foule entonnait des slogans anti-Moubarak et agitait des drapeaux égyptiens. "Le peuple n'a pas élu ce Parlement", a affirmé, pour sa part, Mohammed Sobhi, un étudiant de 19 ans. Une course est engagée. Pour les militaires, il s'agit de préserver ce qui peut-être préserver du régime ou du système. Pour les manifestants, il s'agit de déboulonner Moubarak de son siège qu'il occupe depuis Trente ans. Pour préserver l'essentiel, le pouvoir a accéléré la cadence des réformes, se prévalant d'un «dialogue national» qui n'a jamais eu lieu. Omar Souleiman, le véritable homme fort, avait annoncé que deux comités mis en place pour mettre en place les réformes constitutionnelles avaient commencé à siéger. Objectif : boucler les amendements des articles 76 et 77 de la Constitution. Il semble que la jeunesse qui mène toujours la révolution est quelque peu marginalisée par les transactions et les jeux de coulisses qui se déroulent entre les politiques qui espèrent un affaiblissement du mouvement populaire pour la mise en place de la feuille de route pour un transfert de pouvoir en douceur et ordonné. Il n'y aura ni la fin du régime ni un coup d'Etat Mardi, le vice-président Omar Souleimane a assuré que le président était « en faveur d'une véritable passation du pouvoir ».Mais, a-t-il ajouté, « il n'y aura ni la fin du régime ni un coup d'Etat, car cela signifierait le chaos » .Faux calcul ou volonté de minimiser la capacité de la jeunesse égyptienne d'aller jusqu'au bout de son objectif. Ce n'est pas l'avis du secrétaire général de la Ligue arabe, l'Egyptien Amr Moussa, pour qui la « révolution dans son pays ne va pas faiblir. Cette révolution est avant tout celle de la jeunesse et des classes moyennes et, si elle aboutit, le message envoyé aux pays arabes et au reste du monde sera très fort, justement parce qu'elle n'est en aucun cas liée à la religion ou à un groupe religieux. Regardez la composition des manifestants: il y a des chrétiens et des musulmans », relève aussi Amr Moussa. Le risque d'une prise de pouvoir par les islamistes, argument brandi par les Occidentaux et qui serait contraire à leurs intérêts, est balayé d'un revers de main par le Sg de la Ligue arabe. « Ce risque n'existe pas. Je suis bien conscient de ce dilemme occidental. Il agite les Occidentaux au point que certains de leurs intellectuels et responsables politiques sont prêts à sacrifier la démocratie au nom de leur peur de la religion" mais "leur analyse est fausse et c'est une mauvaise politique », souligne Amr Moussa dans un entretien publié par le journal Le Monde. Pour Amr Moussa, "Les Frères musulmans n'ont pas été les meneurs et ne sont toujours pas aujourd'hui les meneurs de la révolution égyptienne. Ils y participent, c'est tout », insistant sur le fait que le rassemblement quotidien des manifestants « n'a rien à voir avec une faction, que ce soit celle de Frères musulmans ou une autre ». Il reste que les pressions sur Hosni Moubarak s'atténuent quelque peu. Les capitales occidentales ne demandent plus son départ immédiat, mais des « progrès rapides » dans les réformes politiques. Il est vrai que son maintien au pouvoir reste essentiel pour le régime et les Occidentaux qui sont effrayés à l'idée d'un rééquilibrage de la géopolitique de la région. «Si jamais Moubarak est contraint de partir par les manifestants, c'est la porte ouverte à toutes les autres demandes», analyse un diplomate occidental. Faux calcul aussi pour les politiques occidentaux qui misent sur le maintien de Moubarak en faisant abstraction de la détermination de la rue égyptienne à obtenir la tête de Moubarak quel qu'en soit le prix à payer. Et la volonté populaire à en finir avec un régime honni ne peut-être détournée par les feuilles de route élaborées dussent-elles être faites par les laboratoires des chancelleries occidentales les mieux outillées. Selon une source sécuritaire, la police a tiré à balles réelles mardi contre des manifestants, suscitant la colère de la foule qui a mis le feu à sept bâtiments officiels, dont deux commissariats, un tribunal et le siège local du Parti national démocrate (PND, au pouvoir). Ces heurts interviennent au moment où les manifestants de la place Tahrir dans le centre du Caire poursuivaient, hier, pour le 16e jour consécutif leur révolte contre le régime en place réclamant notamment des changements politiques profonds en Egypte. Il s'agit du premier rassemblement anti-Moubarak d'envergure signalé par des sources proches de la sécurité dans la province de Nouvelle Vallée, située à 500 km au sud du Caire, alors que le mouvement de contestation contre le président égyptien est entré dans sa troisième semaine. Au lendemain d'une journée qui a réuni plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues du pays, de nombreux manifestants occupent toujours la place Tahrir, symbole de la contestation du régime de Hosni Moubarak, pour ce 16e jour. Ils appellent toujours au départ du Raïs. Sur ce rond-point devenu symbole de la révolution, déclenchée le 25 janvier et transformé en village de tentes, les milliers de protestataires présents en permanence promettent de ne pas céder avant le départ du chef d'Etat, l'une de leurs principales revendications. Les choses s'accélèrent et l'impatience gagne de plus en plus les manifestants, surtout la jeunesse et l'armée qui craint d'être débordée par la lame de fond de la fronde populaire et qui risque e tout emporter sur son passage. Les manifestants bloquent l'accès au Parlement La grogne des occupants de la place a franchi, hier, un nouveau pas. Plusieurs centaines de manifestants ont tenté de bloquer l'accès au Parlement égyptien au Caire, Le Parlement, dominé par le Parti national démocrate (PND) de Hosni Moubarak, était protégé par des militaires et des blindés, mais aucune violence n'avait éclaté hier matin. Les protestataires étaient assis devant le bâtiment pour en bloquer l'entrée, non loin de la place Tahrir, au centre de la capitale, occupée depuis près de deux semaines par les manifestants. "Nous sommes venus pour empêcher les membres du PND d'entrer. Nous resterons jusqu'à ce que nos demandes soient satisfaites ou nous mourrons ici", a déclaré à une agence de presse, Mohammed Abdallah, 25 ans, tandis que la foule entonnait des slogans anti-Moubarak et agitait des drapeaux égyptiens. "Le peuple n'a pas élu ce Parlement", a affirmé, pour sa part, Mohammed Sobhi, un étudiant de 19 ans. Une course est engagée. Pour les militaires, il s'agit de préserver ce qui peut-être préserver du régime ou du système. Pour les manifestants, il s'agit de déboulonner Moubarak de son siège qu'il occupe depuis Trente ans. Pour préserver l'essentiel, le pouvoir a accéléré la cadence des réformes, se prévalant d'un «dialogue national» qui n'a jamais eu lieu. Omar Souleiman, le véritable homme fort, avait annoncé que deux comités mis en place pour mettre en place les réformes constitutionnelles avaient commencé à siéger. Objectif : boucler les amendements des articles 76 et 77 de la Constitution. Il semble que la jeunesse qui mène toujours la révolution est quelque peu marginalisée par les transactions et les jeux de coulisses qui se déroulent entre les politiques qui espèrent un affaiblissement du mouvement populaire pour la mise en place de la feuille de route pour un transfert de pouvoir en douceur et ordonné. Il n'y aura ni la fin du régime ni un coup d'Etat Mardi, le vice-président Omar Souleimane a assuré que le président était « en faveur d'une véritable passation du pouvoir ».Mais, a-t-il ajouté, « il n'y aura ni la fin du régime ni un coup d'Etat, car cela signifierait le chaos » .Faux calcul ou volonté de minimiser la capacité de la jeunesse égyptienne d'aller jusqu'au bout de son objectif. Ce n'est pas l'avis du secrétaire général de la Ligue arabe, l'Egyptien Amr Moussa, pour qui la « révolution dans son pays ne va pas faiblir. Cette révolution est avant tout celle de la jeunesse et des classes moyennes et, si elle aboutit, le message envoyé aux pays arabes et au reste du monde sera très fort, justement parce qu'elle n'est en aucun cas liée à la religion ou à un groupe religieux. Regardez la composition des manifestants: il y a des chrétiens et des musulmans », relève aussi Amr Moussa. Le risque d'une prise de pouvoir par les islamistes, argument brandi par les Occidentaux et qui serait contraire à leurs intérêts, est balayé d'un revers de main par le Sg de la Ligue arabe. « Ce risque n'existe pas. Je suis bien conscient de ce dilemme occidental. Il agite les Occidentaux au point que certains de leurs intellectuels et responsables politiques sont prêts à sacrifier la démocratie au nom de leur peur de la religion" mais "leur analyse est fausse et c'est une mauvaise politique », souligne Amr Moussa dans un entretien publié par le journal Le Monde. Pour Amr Moussa, "Les Frères musulmans n'ont pas été les meneurs et ne sont toujours pas aujourd'hui les meneurs de la révolution égyptienne. Ils y participent, c'est tout », insistant sur le fait que le rassemblement quotidien des manifestants « n'a rien à voir avec une faction, que ce soit celle de Frères musulmans ou une autre ». Il reste que les pressions sur Hosni Moubarak s'atténuent quelque peu. Les capitales occidentales ne demandent plus son départ immédiat, mais des « progrès rapides » dans les réformes politiques. Il est vrai que son maintien au pouvoir reste essentiel pour le régime et les Occidentaux qui sont effrayés à l'idée d'un rééquilibrage de la géopolitique de la région. «Si jamais Moubarak est contraint de partir par les manifestants, c'est la porte ouverte à toutes les autres demandes», analyse un diplomate occidental. Faux calcul aussi pour les politiques occidentaux qui misent sur le maintien de Moubarak en faisant abstraction de la détermination de la rue égyptienne à obtenir la tête de Moubarak quel qu'en soit le prix à payer. Et la volonté populaire à en finir avec un régime honni ne peut-être détournée par les feuilles de route élaborées dussent-elles être faites par les laboratoires des chancelleries occidentales les mieux outillées.