Les fumées dégagées par nos cheminées et poêles inquiètent les scientifiques. Deux études récentes mettent en évidence les risques associées à l'inhalation de particules fines et d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), à l'intérieur et à l'extérieur des habitations. Principales victimes, les enfants. Gare aux feux de charbon. D'après des médecins tchèques, la fumée issue de la combustion du charbon impacterait la croissance de ces derniers. Questionnaires aux parents, mesures du développement staturo-pondéral… leur travail a porté sur 1.133 petits, suivis de leur naissance à leur troisième anniversaire. «Les enfants qui vivent dans une habitation chauffée au charbon sont plus petits que les autres», expliquent les auteurs. Les « autres », ce sont les enfants qui grandissent dans une maison chauffée à l'électricité ou au gaz. Et la différence de taille n'est pas négligeable, puisqu'elle atteindrait deux centimètres à l'âge de 3 ans ! Les auteurs assurent avoir exclu tous les paramètres susceptibles d'avoir un effet sur la croissance d'un enfant, comme le tabagisme parental par exemple. En fait, ils pointent particulièrement du doigt les hydrocarbures aromatiques polycycliques dégagés par les fumées de certains combustibles. Ces derniers, selon eux, «pourraient influer sur la production de certains facteurs de croissance ». Dans quelle mesure exactement ? Cette question est d'importance, car le chauffage au charbon est encore très commun dans l'Est de l'Europe. Le sujet mériterait donc à coup sûr, des travaux complémentaires. D'autant plus que les auteurs ne distinguent pas les conséquences sanitaires en fonction du type de foyer (ouvert ou fermé). Des travaux publiés dans le passé ont toutefois mis en évidence le fait que les cheminées ouvertes dégageraient bien plus de particules polluantes dans l'air intérieur que les inserts et autres poêles fermés. Ce qui n'est pas pour surprendre… HAP et particules fines… Une autre étude, d'origine danoise, met en cause les cheminées et cuisinières à bois. Ses auteurs ont notamment étudié la qualité de l'air extérieur au centre d'un village où la plupart des habitants se chauffent au bois. Ils ont aussi réalisé des prélèvements directement au niveau de cuisinières à bois, dans plusieurs maisons. Dans les deux cas, les quantités de particules fines prélevées sont «potentiellement dangereuses», dans la mesure où ces substances vont se nicher au plus profond des poumons. Au cours d'une deuxième phase de ce travail, les auteurs ont mis en culture des cellules humaines, exposées à ces particules polluantes. Leurs résultats ne sont guère rassurants. Ils confirment que les particules fines entraînent bel et bien «des dommages au niveau du matériel génétique et de l'ADN». Ceux-ci seraient «dose-dépendants», les répercussions sanitaires augmentant avec les quantités inhalées. Ces mises en garde ne doivent pas surprendre. Elles se succèdent depuis quelques années, et dans plusieurs pays, les autorités de santé soulignent l'émergence de risques liés à certains moyens de chauffage. Les fumées dégagées par nos cheminées et poêles inquiètent les scientifiques. Deux études récentes mettent en évidence les risques associées à l'inhalation de particules fines et d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), à l'intérieur et à l'extérieur des habitations. Principales victimes, les enfants. Gare aux feux de charbon. D'après des médecins tchèques, la fumée issue de la combustion du charbon impacterait la croissance de ces derniers. Questionnaires aux parents, mesures du développement staturo-pondéral… leur travail a porté sur 1.133 petits, suivis de leur naissance à leur troisième anniversaire. «Les enfants qui vivent dans une habitation chauffée au charbon sont plus petits que les autres», expliquent les auteurs. Les « autres », ce sont les enfants qui grandissent dans une maison chauffée à l'électricité ou au gaz. Et la différence de taille n'est pas négligeable, puisqu'elle atteindrait deux centimètres à l'âge de 3 ans ! Les auteurs assurent avoir exclu tous les paramètres susceptibles d'avoir un effet sur la croissance d'un enfant, comme le tabagisme parental par exemple. En fait, ils pointent particulièrement du doigt les hydrocarbures aromatiques polycycliques dégagés par les fumées de certains combustibles. Ces derniers, selon eux, «pourraient influer sur la production de certains facteurs de croissance ». Dans quelle mesure exactement ? Cette question est d'importance, car le chauffage au charbon est encore très commun dans l'Est de l'Europe. Le sujet mériterait donc à coup sûr, des travaux complémentaires. D'autant plus que les auteurs ne distinguent pas les conséquences sanitaires en fonction du type de foyer (ouvert ou fermé). Des travaux publiés dans le passé ont toutefois mis en évidence le fait que les cheminées ouvertes dégageraient bien plus de particules polluantes dans l'air intérieur que les inserts et autres poêles fermés. Ce qui n'est pas pour surprendre… HAP et particules fines… Une autre étude, d'origine danoise, met en cause les cheminées et cuisinières à bois. Ses auteurs ont notamment étudié la qualité de l'air extérieur au centre d'un village où la plupart des habitants se chauffent au bois. Ils ont aussi réalisé des prélèvements directement au niveau de cuisinières à bois, dans plusieurs maisons. Dans les deux cas, les quantités de particules fines prélevées sont «potentiellement dangereuses», dans la mesure où ces substances vont se nicher au plus profond des poumons. Au cours d'une deuxième phase de ce travail, les auteurs ont mis en culture des cellules humaines, exposées à ces particules polluantes. Leurs résultats ne sont guère rassurants. Ils confirment que les particules fines entraînent bel et bien «des dommages au niveau du matériel génétique et de l'ADN». Ceux-ci seraient «dose-dépendants», les répercussions sanitaires augmentant avec les quantités inhalées. Ces mises en garde ne doivent pas surprendre. Elles se succèdent depuis quelques années, et dans plusieurs pays, les autorités de santé soulignent l'émergence de risques liés à certains moyens de chauffage.