La cérémonie de remise du prix Maurice Audin des mathématiques 2010 destinée à honorer la mémoire de ce brillant mathématicien qui a sacrifié sa vie et sa liberté pour débarrasser l'Algérie du joug colonial, sera organisée mardi prochain à Paris, a-t-on appris auprès de l'Association éponyme établie en France. La cérémonie de remise du prix Maurice Audin des mathématiques 2010 destinée à honorer la mémoire de ce brillant mathématicien qui a sacrifié sa vie et sa liberté pour débarrasser l'Algérie du joug colonial, sera organisée mardi prochain à Paris, a-t-on appris auprès de l'Association éponyme établie en France. L'Algérien Boumediene Abdellaoui, maître de conférences à l'université "Abou Bakr Belkaïd" de Tlemcen, figure parmi les lauréats en partageant son prix avec son collègue français Emmanuel Trélat, professeur à l'université d'Orléans. Ce prix est décerné depuis 2004 par l'Association Maurice Audin pour honorer,une fois par an, deux mathématiciens des deux rives de la Méditerranée, l'objectif visé étant de favoriser les échanges entre les universitaires des deux pays et offrir l'opportunité aux lauréats de présenter et faire connaître leurs travaux scientifiques. Sous sa nouvelle forme, le prix a été créé sous le patronage de la Société de Mathématiques appliquées et industrielles (SMAI) et de la Société Mathématique de France (SMF). Un jury de cinq membres dont un Président assisté des Présidents de la SMAI et de la SMF est constitué par le Président en accord avec les Sociétés Savantes. Il désigne deux lauréats : un mathématicien algérien exerçant ses activités en Algérie et un autre français (ou à défaut non Algérien), exerçant en France. Le montant du prix, pour chaque lauréat, est de mille cinq cent euros. Il permet le financement du voyage et d'un séjour d'une semaine en France pour le lauréat Algérien, et celui d'un voyage et d'un séjour d'une semaine en Algérie pour le lauréat Français. Les fonds nécessaires au financement du prix sont couverts chaque année par une souscription privée ouverte auprès des membres de la communauté mathématique et de la société civile. Ce prix a été décerné pour la première fois en 1958. A l'époque, les lauréats étaient de jeunes mathématiciens qui deviendront célèbres, tels que : J.-L.Lions, J.-P. Kahane, A. Néron, et M. Lazard. L'un des objectifs de ce prix était de tenir en éveil la communauté mathématique sur l'affaire Audin et de créer un événement ayant un écho dans l'opinion publique. Mais en 1963, la guerre de libération ayant déjà pris fin, le prix disparaît. L'idée d'une relance est née en 2004 lors d'une réunion à la Mairie de Paris, du comité de parrainage d'une rue Maurice Audin dans la capitale française. Laurent Schwartz mathématicien exceptionnel, premier français ayant obtenu la médaille Fields et défenseur de droits de l'homme, et Gérard Tronel ancien mathématicien également, lancèrent cette idée lors de la réunion qui fut favorablement accueilli. Pour Gérard Tronel, l'idée était de "faire reparler de l'affaire Audin et participer à la réconciliation entre l'Algérie et la France". Le 10 juin 1957, en pleine bataille d'Alger, Maurice Audin jeune assistant de mathématique à l'université d'Alger , fervent militant de la cause algérienne, est arrêté par les parachutistes français. Torturé, il meurt" accidentellement" sous la torture mais les autorités militaires de l'époque ont accrédité la thèse de l'évasion vers le 21 juin 1957. Plus tard c'est cette date qui a été retenue pour établir un acte de décès de Maurice Audin. Dès juillet 1957, alertés par Josette Audin son épouse des intellectuels français connus ont créé le comité Audin dont l'objectif était de recherche de la vérité sur la mort du mathématicien. Et c'est pour attirer l'attention de l'opinion publique et en particulier la communauté mathématique que ce prix fut créé. APS L'Algérien Boumediene Abdellaoui, maître de conférences à l'université "Abou Bakr Belkaïd" de Tlemcen, figure parmi les lauréats en partageant son prix avec son collègue français Emmanuel Trélat, professeur à l'université d'Orléans. Ce prix est décerné depuis 2004 par l'Association Maurice Audin pour honorer,une fois par an, deux mathématiciens des deux rives de la Méditerranée, l'objectif visé étant de favoriser les échanges entre les universitaires des deux pays et offrir l'opportunité aux lauréats de présenter et faire connaître leurs travaux scientifiques. Sous sa nouvelle forme, le prix a été créé sous le patronage de la Société de Mathématiques appliquées et industrielles (SMAI) et de la Société Mathématique de France (SMF). Un jury de cinq membres dont un Président assisté des Présidents de la SMAI et de la SMF est constitué par le Président en accord avec les Sociétés Savantes. Il désigne deux lauréats : un mathématicien algérien exerçant ses activités en Algérie et un autre français (ou à défaut non Algérien), exerçant en France. Le montant du prix, pour chaque lauréat, est de mille cinq cent euros. Il permet le financement du voyage et d'un séjour d'une semaine en France pour le lauréat Algérien, et celui d'un voyage et d'un séjour d'une semaine en Algérie pour le lauréat Français. Les fonds nécessaires au financement du prix sont couverts chaque année par une souscription privée ouverte auprès des membres de la communauté mathématique et de la société civile. Ce prix a été décerné pour la première fois en 1958. A l'époque, les lauréats étaient de jeunes mathématiciens qui deviendront célèbres, tels que : J.-L.Lions, J.-P. Kahane, A. Néron, et M. Lazard. L'un des objectifs de ce prix était de tenir en éveil la communauté mathématique sur l'affaire Audin et de créer un événement ayant un écho dans l'opinion publique. Mais en 1963, la guerre de libération ayant déjà pris fin, le prix disparaît. L'idée d'une relance est née en 2004 lors d'une réunion à la Mairie de Paris, du comité de parrainage d'une rue Maurice Audin dans la capitale française. Laurent Schwartz mathématicien exceptionnel, premier français ayant obtenu la médaille Fields et défenseur de droits de l'homme, et Gérard Tronel ancien mathématicien également, lancèrent cette idée lors de la réunion qui fut favorablement accueilli. Pour Gérard Tronel, l'idée était de "faire reparler de l'affaire Audin et participer à la réconciliation entre l'Algérie et la France". Le 10 juin 1957, en pleine bataille d'Alger, Maurice Audin jeune assistant de mathématique à l'université d'Alger , fervent militant de la cause algérienne, est arrêté par les parachutistes français. Torturé, il meurt" accidentellement" sous la torture mais les autorités militaires de l'époque ont accrédité la thèse de l'évasion vers le 21 juin 1957. Plus tard c'est cette date qui a été retenue pour établir un acte de décès de Maurice Audin. Dès juillet 1957, alertés par Josette Audin son épouse des intellectuels français connus ont créé le comité Audin dont l'objectif était de recherche de la vérité sur la mort du mathématicien. Et c'est pour attirer l'attention de l'opinion publique et en particulier la communauté mathématique que ce prix fut créé. APS